Les marchés européens s'apprêtent à débuter la séance en territoire positif, bien que cette hausse soit teintée d'incertitudes. Les inquiétudes concernant la guerre commerciale, exacerbées par les récentes déclarations de Donald Trump, pourraient fragiliser cette tendance. Le président américain a affirmé qu'il ne prévoyait pas de reporter la date butoir du 9 juillet pour parvenir à un accord avec ses partenaires commerciaux. À partir de cette date, les pays qui n'auront pas signé d'accords pourraient faire face à des taxes douanières lourdes.
Aux États-Unis, la situation boursière a été contrastée. Le Dow Jones a enregistré une hausse de 0,91%, soit 400,17 points, atteignant 44 494 points. En revanche, le S&P 500 a légèrement reculé de 0,11%, perdant 6,94 points pour se fixer à 6 198 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 0,82%, soit 166 points, pour atteindre 20 202 points. Ces mouvements surviennent après que le Dow Jones ait atteint des sommets historiques, soulignant une volatilité persistante sur les marchés.
À l'approche de la date butoir du 9 juillet, les préoccupations liées au commerce international sont de nouveau au premier plan. L'Union européenne (UE) a exprimé son souhait d'obtenir un allègement immédiat des droits de douane dans des secteurs clés dans le cadre d'un éventuel accord avec les États-Unis. Cependant, Trump a émis des doutes quant à la possibilité de conclure un accord avec le Japon, tout en espérant en trouver un avec l'Inde.
Reprise timide du CAC 40 face aux défis de Trump et de l'emploi américain
Les premières indications laissent entrevoir un rebond du CAC 40 parisien, qui pourrait progresser de 0,50% à l'ouverture, après avoir terminé dans le rouge la veille. Le Dax à Francfort est attendu en hausse de 0,40%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait prendre 0,25%. L'indice EuroStoxx 50 est également anticipé en progression de 0,45%, et le Stoxx 600 en hausse de 0,50%, après une perte de 0,21% la veille.
Du côté des entreprises, plusieurs annonces notables ont été faites. Le Groupe ADP a confirmé ses objectifs pour 2025, tout en avertissant que son résultat net du premier semestre serait impacté négativement par des fluctuations des taux de change. Pour l'exercice 2025, le trafic dans les aéroports parisiens devrait augmenter de 2,5 à 4% par rapport à 2024, avec une hausse attendue de 4 à 6% du chiffre d'affaires par passager dans les activités en zone réservée.
Argan, spécialisée dans les plateformes logistiques, a annoncé des revenus locatifs de 105,8 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 8%. Cette croissance est attribuée à l'effet de l'année pleine des livraisons de 2024 et à une révision des loyers. La société prévoit d'auto-financer ses développements pour 2025-2026 par la génération de trésorerie et un programme d'arbitrages sélectifs, visant 200 millions d'euros d'investissements.
AXA a également fait parler d'elle en annonçant un programme de rachat d'actions d'un montant maximum de 3,8 milliards d'euros, en lien avec la cession d'AXA IM à BNP Paribas.
Spie a signé un accord pour acquérir SD Fiber, une entreprise spécialisée dans le déploiement de réseaux de fibre optique, qui a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 70 millions d'euros en 2024.
Sur le marché automobile, les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont chuté de 6,72% en juin par rapport à l'année précédente, avec un repli de 7,94% sur le premier semestre. Le groupe Stellantis a particulièrement souffert, avec une baisse de 7,98% de ses immatriculations, en grande partie due à une chute des ventes chez Fiat, qui a enregistré une baisse de 41,75%.
Enfin, après des allégations de transactions frauduleuses révélées par une enquête journalistique, Worldline a décidé de mandater un cabinet indépendant pour examiner en profondeur sa clientèle à haut risque. Cette décision vise à restaurer la confiance et à assurer la transparence dans ses opérations.
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs attendent plusieurs indicateurs clés. À 8h45, la France publiera des données sur la situation budgétaire de l'État pour le mois de mai, fournissant un aperçu de la santé financière du pays. À 11h00, l'attention se tournera vers le marché de l'emploi dans la zone euro, un indicateur crucial pour évaluer la dynamique économique de la région. Plus tard dans la journée, à 16h15, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), prononcera un discours de clôture lors d'un symposium à Sintra, au Portugal, qui pourrait influencer les attentes des investisseurs concernant la politique monétaire.
Dans l'après-midi, les investisseurs américains surveilleront de près l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé pour le mois de juin, prévue à 14h15. Ce rapport est souvent considéré comme un indicateur précurseur des données officielles sur l'emploi, qui seront publiées jeudi en raison d'un jour férié aux États-Unis. À 16h30, les stocks hebdomadaires de pétrole seront également publiés, fournissant des indications sur l'état du marché énergétique.
La séance de la veille à Wall street
Hier à Wall Street, les indices ont affiché des performances variées. Les investisseurs ont été attentifs aux déclarations de Donald Trump, qui a confirmé qu'il ne reporterait pas la date butoir du 9 juillet pour les accords commerciaux, entraînant des augmentations de taxes douanières pour les pays non signataires. Par ailleurs, le Sénat a adopté un projet de loi budgétaire, qui doit maintenant être examiné par la Chambre des représentants.
Le président américain a remporté une victoire législative majeure mardi avec l'adoption au Sénat de son projet de loi budgétaire, qui prévoit des crédits d'impôt importants ainsi que des coupes dans le secteur de la santé. Selon le Bureau budgétaire du Congrès, ce texte pourrait augmenter la dette de plus de 3 000 milliards de dollars d'ici 2034. Les investisseurs suivent de près les discussions à Washington pour éviter l'instauration de droits de douane massifs, actuellement suspendus jusqu'au 9 juillet.
L'indice Dow Jones a gagné 0,91%, ou 400,17 points, à 44494 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 6,94 points, soit 0,11%, à 6198 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 166 points SOIT -0,82% à 20202 points.
Sur le marché, Tesla a enregistré une baisse de 5,34%, atteignant 300,71 dollars, suite à une dispute entre Elon Musk et Donald Trump concernant la politique budgétaire. Cette tension suscite des inquiétudes quant à une surveillance accrue des dépenses gouvernementales liées à Tesla et SpaceX. En revanche, Ford et General Motors ont connu des hausses respectives de 4,52% et 5,73%, grâce à une forte croissance de leurs ventes au deuxième trimestre, les consommateurs anticipant les droits de douane.
Les investisseurs ont également pris en compte la publication de l'indice ISM, qui a légèrement dépassé les prévisions, ainsi que le rapport JOLTS du ministère du Travail, qui a montré une augmentation des offres d'emploi. La santé du marché de l'emploi est cruciale pour la Réserve fédérale, car une faiblesse pourrait inciter à des baisses de taux, tandis qu'une résilience pourrait maintenir les taux élevés. Les investisseurs attendent maintenant l'enquête ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé et le rapport du ministère du Travail sur l'emploi de juin.
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