Si les banques centrales pourraient achever prochainement leur cycle de relèvement des taux, faut-il pour autant anticiper une baisse des taux au cours des prochains mois ? « Nous ne le pensons pas. Le recul de l'inflation est une réalité aux Etats-Unis mais le coût du logement s'infléchit à peine.
La pénurie de l'offre freine la correction des prix immobiliers. Quant au marché du travail, il reste tendu et entretient l'inflation salariale. D'un autre côté, le durcissement des conditions de crédit aux entreprises laisse augurer d'une probable récession au quatrième trimestre aux Etats-Unis. Par conséquent, nous escomptons un pivot-plateau du taux des fonds fédéraux » estime Jeanne Asseraf-Bitton, Directeur de la Recherche & Stratégie.
Quant au risque d'un défaut de la dette américaine, il nous parait très improbable mais les négociations entretiennent le stress sur les marchés avec une envolée visible du CDS. Sur le front des banques américaines, la Fed et les autorités bancaires restent très actives pour restaurer la confiance et soutenir les établissements en quête de liquidités.
Du côté de la BCE, le tour de vis monétaire se poursuit et la réduction du bilan est même en phase d'accélération. En effet, l'inflation cœur ne ralentit toujours pas en zone euro. « Le risque d'une inflation entretenue par la boucle prix-salaires continue de préoccuper l'institution monétaire basée à Francfort alors que les pressions salariales sont beaucoup trop élevées au vu des gains de productivité.
Le durcissement des conditions de crédit se fait également sentir dans l'Union Monétaire. Pour autant, une récession en 2023 est jugée moins probable qu'aux Etats-Unis » précise Jeanne Asseraf-Bitton.
Les marchés actions n'intègrent pas complètement le ralentissement attendu
Sur les marchés actions, le rebond a été très marqué après la période de stress provoquée début mars par la déroute de la banque californienne SVB. Le Cac 40 a récemment franchi de nouveaux sommets. Dans le même temps, les marchés de taux n'ont pas suivi ce mouvement de reprise.
« L'appétit pour le risque qui s'était effondrée en mars a retrouvé un niveau neutre dans le contexte économique actuel et nous invite à adopter une approche prudente et équilibrée sur les marchés actions. En effet, les révisions de bénéfice ne reflètent pas encore un scénario de récession.
Malgré un retard de valorisation des actions européennes par rapport aux actions américaines (PE inférieurs de 30%) qui devrait en théorie justifier un rattrapage des premières sur les secondes, les facteurs d'incertitudes autour de la zone euro restent aussi plus nombreux : poursuite du resserrement monétaire de la BCE, guerre en Ukraine, dépendance énergétique » explique Laurent Gonon, Directeur des Gestions.
Au niveau géographique, un certain équilibre dans les allocations entre actions européennes et américaines reste donc recommandé. En outre, le rebond de la croissance en Chine pourrait être soutenu par les mesures de soutien à l'économie et incite à se montrer légèrement positif sur les actions chinoises. Au niveau sectoriel, les incertitudes incitent globalement à privilégier les secteurs défensifs au détriment des secteurs cycliques.
Sur les marchés obligataires, le taux moyen du compartiment Investment Grade sur le marché des dettes privées en Europe ressort à 4,1% et dépasse désormais le taux de dividende moyen de l'EuroStoxx évoluant autour de 3,5%. La dette corporate offre ainsi davantage d'opportunités aux investisseurs que le marché des dettes souveraines alors que le resserrement monétaire de la BCE n'est pas encore complètement achevé.
« Pour autant, l'arrêt prévisible des hausses de taux signifie que l'aplatissement de la courbe touche à sa fin et devrait inciter les investisseurs à privilégier les maturités courtes aussi bien sur les compartiments Investment Grade que High Yield » ajoute Laurent Gonon.
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** au 30 juin 2022. Données BFT Investment Managers.
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