Alors que l'inflation a commencé à ralentir dans la plupart des économies émergentes, Julien Marcilly, Chef économiste de Global Sovereign Advisory nous apporte son éclairage sur la nouvelle étude intitulée : Inflation et politiques monétaires dans les économies émergentes : où en est-on ?
Résumé de l'étude
L'inflation a enfin commencé à ralentir dans la plupart des économies émergentes. Parmi les plus grandes, seules l'Argentine et le Nigéria font figure d'exception. Mais, en dehors d'économies d'Asie et du Moyen Orient ayant déjà retrouvé un niveau d'inflation "normal", l'inflation reste généralement plus élevée que la cible de la banque centrale et que la moyenne de la dernière décennie.
Plusieurs causes de la hausse de l'inflation en 2022 contribuent désormais à la désinflation :
- 1) les chaînes mondiales d'approvisionnement ont retrouvé un fonctionnement normal,
- 2) les cours mondiaux du pétrole sont en recul de plus 35% depuis leur pic de juin 2022 et
- 3) les prix alimentaires mondiaux sont désormais au plus bas depuis deux ans (même si certains comme celui du sucre restent en hausse).
La plupart des banques centrales ont donc cessé d'augmenter leur taux d'intérêt directeur (sauf dans les pays du Conseil de coopération du Golfe, dont la politique monétaire est alignée sur celle de la Fed, en Thaïlande, en Malaisie, dans les pays de l'UEMOA, en Colombie et au Nigéria) mais n'ont pas encore entamé un cycle d'assouplissement (sauf en Hongrie ou encore au Vietnam).
Les décisions de statu quo monétaire ont été prises à la fois dans des pays où l'inflation ralentit nettement, comme en Inde ou au Brésil, et dans d'autres où elle reste très supérieure à la cible, comme en République tchèque, en Pologne ou au Chili.
Parmi les pays dont les banques centrales privilégient le statu quo à ce stade, cette situation devrait perdurer à court terme d'après les anticipations de marché. Mais à un horizon d'un an, de nombreuses baisses de taux sont attendues en Amérique latine.
Quelques mots sur Global Sovereign Advisory
Fondée en 2019 par Anne-Laure Kiechel, Global Sovereign Advisory (GSA) est une société indépendante qui apporte une proposition unique dans le conseil aux États et aux entreprises publiques, par son approche holistique des questions stratégiques, économiques et financières.
Cette vision s'appuie sur une équipe pluridisciplinaire qui permet à GSA de relier les expertises de nombreuses disciplines et d'offrir ainsi des conseils axés sur l'action et la résolution des problèmes.
Dans cette perspective, GSA a développé une nouvelle practice Financement structure et infrastructure à même de répondre aux enjeux complexes de ce type de projet dans les États émergents et renforcé les activités de son pôle recherche avec la production de notes d'analyses approfondies et désormais dirigé par un chef économiste.
Sa conviction est que les États ont besoin de renforcer leur souveraineté pour gagner en liberté et indépendance. C'est pourquoi, un an après sa création, GSA a entreprit de devenir une « Entreprise à Mission » et s'attache au transfert de savoir-faire et à la montée en compétence de l'ensemble des parties prenantes.
Quelques mots sur Julien Marcilly, chef économiste
Julien Marcilly totalise plus de 15 ans d'expérience en tant qu'économiste travaillant dans le secteur privé, fournissant aux clients des analyses approfondies des risques macroéconomiques, pays et secteurs.
Julien a rejoint GSA en tant que chef-économiste en 2021.
Auparavant, il a travaillé à la Coface, en tant que chef-économiste et dirigeait une équipe mondiale d'économistes. Il a commencé sa carrière à la Société Générale en 2007, avant de rejoindre une société de gestion d'actifs basée à New York en tant qu'économiste spécialiste des marchés émergents.
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