L'année 2023 sera celle du crash-test de l'économie mondiale ! Par Ibanfirst.
C'est une situation inédite. Il est rare qu'une récession ait été annoncée autant en avance. Plusieurs économies sont au bord du précipice : la zone euro, le Royaume-Uni et les pays où la bulle immobilière a fortement gonflé au cours des dernières années (Canada et Australie, par exemple).
En revanche, nous estimons que les Etats-Unis devraient y échapper. Un atterrissage en douceur est encore possible, à ce stade. Cela ne fait pas consensus.
Le retour des perturbations sur le plan économique entraîne une conséquence immédiate : la volatilité est de retour sur le marché des changes. Cela devrait perdurer. C'est un casse-tête supplémentaire pour les entreprises qui doivent déjà affronter un scénario d'inflation durable qui était inimaginable il y a un an de cela.
Pour rappel, iBanFirst vient de publier son guide référence 2023 sur le marché des changes. Dans ce décryptage annuel, les experts d'iBanFirst analysent un marché extrêmement volatil. Alors que l'économie mondiale entre en récession et que certains pays vivent un crash test grandeur nature sur fond de forte inflation combinée à des taux d'endettement élevés, le cours des devises va continuer de fortement fluctuer avec un dollar surévalué de l'ordre de 28%.
Perspectives au niveau mondial
Le ralentissement économique mondial, une mauvaise nouvelle à court terme, peut être une bonne nouvelle à moyen terme : baisse à venir de l'inflation. Les prix des matières premières et du fret maritime refluent depuis le début de l'été.
L'indice pour le transport maritime de vrac sec (minerais, céréales etc.), le Baltic Dry Index, a chuté de 83% par rapport à son point haut de crise. C'est lié au ralentissement économique à l'œuvre au niveau mondial et à la baisse de la demande qui en résulte.
À moyen terme, une demande plus faible est le levier le plus efficace pour renouer avec une inflation basse (proche de 2%). Ce ne sera pas sans difficultés. D'éventuels nouveaux confinements localisés en Chine peuvent à tout moment perturber les chaînes d'approvisionnement et entraîner des hausses temporaires de prix.
Perspectives de la zone Euro
L'entrée en récession de la zone euro à cause de la crise énergétique est quasiment acquise. Seule la Banque Centrale Européenne (BCE) refuse de l'admettre. Dans ses dernières prévisions, elle table sur une croissance atone de 0,9 % en 2023.
En parallèle, l'inflation continue de se répandre dans toute l'économie. Le pic d'inflation (probablement compris entre 10 et 12 %) devrait être atteint au début de l'année 2023. La crise énergétique est un problème structurel pour la zone euro qui va limiter le potentiel de croissance dans les années à venir. Nous estimons que la ponction opérée sur l'économie européenne par la crise atteint 7 % du PIB de l'UE et pourrait approcher 15 % du PIB au début de l'année prochaine.
Il faudra attendre des années avant que ce soit définitivement résolu (construction de nouvelles infrastructures énergétiques, réallocation des investissements vers les énergies fossiles qui ont souffert d'un sous-investissement chronique depuis des années, amélioration de l'efficacité énergétique).
À moyen terme, les États continuent de soutenir les entreprises et les ménages : 400 milliards d'euros ont été alloués par l'ensemble des pays de l'UE pour compenser la facture énergétique depuis septembre 2021. Mais il faudra certainement s'habituer à vivre dans un monde d'inflation élevée durable et dire adieu à des prix de l'énergie structurellement bas.
Perspectives États-Unis
Depuis le début d'année, les analystes prévoient une récession qui tarde à se matérialiser. L'économie américaine est plus solide que prévu, même si le marché de l'emploi devrait logiquement ralentir dans les mois à venir. Le pic d'inflation a été atteint au mois de juin 2022.
C'est une bonne nouvelle. L'inflation devrait progressivement décélérer dans les trimestres à venir. Mais il faudra attendre certainement 2024 pour renouer avec des niveaux d'inflation plus soutenables sur la durée (proche de 2%). Le secteur de l'immobilier est le point faible de l'économie américaine.
Il contribue à environ 5% de la croissance du PIB. Un effondrement des prix n'est pas d'actualité. Il est plus probable que nous assistions à un dégonflement en douceur de la bulle immobilière en 2022 et en 2023.
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