Durant toute la semaine, Anne-Laure Kiechel, fondatrice et présidente du cabinet de conseil au souverain Global Sovereign Advisory, a participé à des événements clés lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington. Elle partage maintenant ses réflexions et ses observations après avoir pris part à 3 temps forts :
- Bank of America Small Talks Symposium / Emerging Markets and frontier debt restructuring issues
- "Bretton Woods Reform" Event
- 2023 IIF Global Debt and Financial Stability Roundtable / Global debt in a rising rate environment.
Quelques mots sur la vision d'Anne-Laure Kiechel à la suite de sa présence sur place :
Le système financier mondial repose sur des paradigmes dépassés. Les pays en développement rencontrent plus d'obstacles que les pays riches pour obtenir des financements en raison de taux d'intérêt plus élevés et de délais de remboursement trop courts.
Il est important que tous les acteurs reconnaissent la pression sur les liquidités et prennent des mesures pour y remédier, par des injections de liquidités ou un refinancement.
Il est nécessaire de déployer des capitaux supplémentaires, par le biais d'outils de rehaussement de crédit et de flux de dette ne générant pas d'intérêts, pour répondre aux besoins de financement du développement et de la lutte contre le réchauffement climatique. Cela est particulièrement vrai en Afrique, qui reste une région d'intervention mineure pour le bras financier du FMI.
Quelques mots sur les principaux enseignements des réunions de printemps :
Sur fond d'incertitude macroéconomique persistante et de projections légèrement détériorées, les réunions sont apparues comme un premier pas vers une réforme des institutions de Bretton Woods.
Ouvrant la voie aux banques de développement multilatérales, la Banque mondiale s'est engagée dans une réforme de son modèle, de sa gouvernance et de ses activités de prêt, tandis que la table ronde mondiale sur la dette souveraine a été suivie de la publication d'un communiqué présentant des lignes directrices sur la manière dont le processus de restructuration de dette souveraine pourrait évoluer à l'avenir.
L'Égypte, le Pakistan et le Kenya ont fait l'objet d'une attention particulier en lien avec la dégradation de leur stabilité macroéconomique et de la viabilité de leur dette.
Quelques mots sur Global Sovereign Advisory
Fondée en 2019 par Anne-Laure Kiechel, Global Sovereign Advisory (GSA) est une société indépendante qui apporte une proposition unique dans le conseil aux États et aux entreprises publiques, par son approche holistique des questions stratégiques, économiques et financières.
Cette vision s'appuie sur une équipe pluridisciplinaire qui permet à GSA de relier les expertises de nombreuses disciplines et d'offrir ainsi des conseils axés sur l'action et la résolution des problèmes.
Dans cette perspective, GSA a développé une nouvelle practice Financement structure et infrastructure à même de répondre aux enjeux complexes de ce type de projet dans les États émergents et renforcé les activités de son pôle recherche avec la production de notes d'analyses approfondies et désormais dirigé par un chef économiste.
Sa conviction est que les États ont besoin de renforcer leur souveraineté pour gagner en liberté et indépendance. C'est pourquoi, un an après sa création, GSA a entreprit de devenir une « Entreprise à Mission » et s'attache au transfert de savoir-faire et à la montée en compétence de l'ensemble des parties prenantes.
Quelques mots sur Anne-Laure Kiechel
Anne-Laure Kiechel commence sa carrière chez Lehman Brothers en 1999, travaillant dans plusieurs départements à New York, Londres et Paris. Elle dirige alors les pratiques des marchés de capitaux de dette pour la France et le Benelux et codirige la pratique finance de Lehman.
En 2009, Anne-Laure rejoint Rothschild à Paris, où elle travaille au sein du groupe de conseil financier. Elle devient associée en 2014 et fonde le Rothschild Sovereign Advisory Group, une activité qu'elle aco-créée et développe avant d'être nommée responsable monde. Entre 2016 et 2019, Anne-Laure est conseillère du Premier ministre grec Aléxis Tsipras.
En 2019, Anne-Laure Kiechel fonde Global Sovereign Advisory.
Anne-Laure est également membre du Comité des politiques de développement ('CDP'), nommée par le Secrétaire général des Nations unies pour la période 2022-2024.
Par ailleurs, elle est présidente du comité de campagne de la Fondation Sorbonne Université depuis juin 2019 et co-fondatrice de Youthonomics, un index qui analyse la situation des jeunes dans 64 pays d'un point de vue social, économique et politique.
Anne-Laure Kiechel est diplômée d'HEC et de Sankt Gallen, et titulaire d'un master en mathématiques.
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