En 2022, de nombreuses devises émergentes se sont dépréciées, en particulier face au dollar, Julien Marcilly, Chef économiste au sein de Global Sovereign Advisory (GSA) nous propose son éclairage à l'occasion de la parution de l'étude réalisée par le cabinet intitulée : "Réserves de change : où en est-on après les pressions à la baisse sur les devises émergentes en 2022 ?"
Résumé de l'étude
Pour certaines devises émergentes, l'ampleur de la baisse a été limitée par les interventions de la banque centrale sur le marché des changes. Ces interventions se sont donc traduites par une baisse des réserves de change d'environ 10% sur un an au 3ème trimestre 2022 (-1200 milliards à environ 11500 milliards de dollars).
Nous faisons ici un état des lieux des principales tendances en la matière pour 110 économies émergentes et en développement non-membres d'unions monétaires.
A l'échelle mondiale, relativement peu de pays ont un niveau de réserve de change insuffisant au regard des seuils traditionnels : réserves de change relativement aux importations, à la dette extérieure de court terme ou encore à la masse monétaire.
Plusieurs pays faisant partie des 20 ayant le ratio le plus bas de réserves de change en pourcentage de la dette extérieure de court terme ont également moins de 3 mois de réserves : Sri Lanka, Pakistan, Mozambique, Laos, Tunisie, Ghana.
Mais, même si la plupart des banques centrales conservent des réserves de change suffisantes, beaucoup ont enregistré une baisse significative de leur stock.
Parmi les plus grandes économies émergentes, la baisse des réserves de change entre le début de l'année 2022 et la dernière donnée disponible représente environ deux mois d'importations au Brésil et au Chili.
C'est environ un mois en Inde, en Egypte et au Vietnam. Dans ces deux derniers pays, cette baisse subie l'année dernière a pour conséquence que les réserves de change y sont désormais proches du seuil critique de 3 mois d'importations.
Quelques mots sur Global Sovereign Advisory
Fondée en 2019 par Anne-Laure Kiechel, Global Sovereign Advisory (GSA) est une société indépendante qui apporte une proposition unique dans le conseil aux États et aux entreprises publiques, par son approche holistique des questions stratégiques, économiques et financières.
Cette vision s'appuie sur une équipe pluridisciplinaire qui permet à GSA de relier les expertises de nombreuses disciplines et d'offrir ainsi des conseils axés sur l'action et la résolution des problèmes.
Dans cette perspective, GSA a développé une nouvelle practice Financement structure et infrastructure à même de répondre aux enjeux complexes de ce type de projet dans les États émergents et renforcé les activités de son pôle recherche avec la production de notes d'analyses approfondies et désormais dirigé par un chef économiste.
Sa conviction est que les États ont besoin de renforcer leur souveraineté pour gagner en liberté et indépendance. C'est pourquoi, un an après sa création, GSA a entreprit de devenir une « Entreprise à Mission » et s'attache au transfert de savoir-faire et à la montée en compétence de l'ensemble des parties prenantes.
Quelques mots sur Julien Marcilly, chef économiste
Julien Marcilly totalise plus de 15 ans d'expérience en tant qu'économiste travaillant dans le secteur privé, fournissant aux clients des analyses approfondies des risques macroéconomiques, pays et secteurs.
Julien a rejoint GSA en tant que chef-économiste en 2021.
Auparavant, il a travaillé à la Coface, en tant que chef-économiste et dirigeait une équipe mondiale d'économistes. Il a commencé sa carrière à la Société Générale en 2007, avant de rejoindre une société de gestion d'actifs basée à New York en tant qu'économiste spécialiste des marchés émergents.
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