La Fed, la BCE et la BoE ont tenu leurs réunions mercredi 14 et jeudi 15 novembre et ont annoncé une augmentation de 50 points de base.
Pour William Gerlach, Country Manager France et UK chez iBanFirst : " Ces chiffres étaient anticipés par les analyses, et ne devraient pas provoquer de mouvements trop marqués sur le marché des changes. L'enjeu est l'anticipation long terme. Le consensus parie sur une légère récession/stagnation et une politique monétaire plus stricte pour plus longtemps. Or deux scénarios contraires sont possibles. Nous sommes à la croisée des chemins.
Une brève réapparition d'une économie de Boucles d'or (état idéal pour une économie où la croissance économique est régulière, mais pas trop élevée au point que l'inflation augmente trop) est possible, si les chiffres de l'emploi sont contenus.
À l'inverse, une récession longue et profonde n'est pas à exclure. Dans ce contexte d'entre deux, les banques centrales jouent bien leur rôle de point d'équilibre dans un environnement aussi volatil et incertain. La plupart d'entre elles ont fait du bon travail jusqu'à présent, (à l'exception de la Banque du Japon qui s'entête à maintenir sa politique monétaire accommodante alors que l'inflation bondit)".
En 2023, le marché du travail en juge de paix
" Sur le moyen terme, l'évolution du marché du travail est le seul facteur qui pourrait pousser les banques centrales à faire une pause ou à inverser leur politique monétaire l'année prochaine. En d'autres termes, si l'IPC (indice des prix à la consommation) fixe le rythme des hausses, le marché du travail détermine le taux final.
Or, selon nous les banques centrales ont encore, à court et moyen terme, des marges pour resserrer leur politique monétaire, ajoute William Gerlach. Aux États-Unis, les créations d'emplois ne se situent pas au niveau particulièrement marqué de 600 000 nouveaux emplois par mois, comme c'était le cas au début de 2022.
Néanmoins, les créations d'emplois mensuelles demeurent fortes, autour de 270 000. Elles amenuisent l'hypothèse d'une récession imminente aux États-Unis tout en faisant craindre une pression constante sur les salaires. Autant d'ingrédients qui incitent à maintenir une pression sur les taux".
EUR/GPB : A l'horizon 2023, les fondamentaux économiques font que la livre sterling aura du mal à réaliser de nouveaux gains substantiels par rapport à ses principaux homologues, notamment l'euro. Le positionnement spéculatif net est toujours baissier sur la livre sterling (ce qui est le cas depuis février 2022).
EUR/CHF : La politique de change de la banque centrale consiste maintenant à maintenir le taux de change réel du franc suisse stable alors qu'elle est aux prises avec un niveau d'inflation élevé et inconfortable.
Cela signifie une nouvelle appréciation du CHF nominal dans les semaines à venir et probablement pour la première partie de 2023. Nous pensons toujours que l'EUR/CHF va revenir dans la zone des 0,95, mais peut-être moins rapidement que prévu initialement. Tant que le cross reste sous la parité, il y a peu ou pas de place pour une hausse soutenue.
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