Après avoir nettement progressé durant la première partie de l'année, les indices européens pourraient connaitre un second semestre plus difficile.
On peut en effet identifier plusieurs facteurs qui sont autant d'ombres qui planent sur les actions européennes d'ici la fin de l'année.
Nous vous proposons donc dans cet article de faire le point sur les 5 principaux risques qui pourraient donner lieur à un second semestre mouvementé sur les actions européennes.
Les tensions commerciales Chine-USA La trêve conclue lors du G20 à Osaka fin juin entre la Chine et les USA réduit certes le risque que représente la guerre commerciale, mais un accord entre les deux pays reste encore une perspective bien lointaine.
Le président Trump a déclaré mardi qu'il y a encore " un long chemin à parcourir " dans les négociations commerciales avec Pékin.
Ses derniers commentaires sur les discussions commerciales ont d'ailleurs mis fin à une série de records à wall street.
Et même si le risque de nouveaux tarifs douaniers est écarté, les anciens restent en place, et continuer de grêver l'économie mondiale.
La BCE pourrait se révéler inefficace Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a signalé que la banque centrale pourrait mettre en place de nouvelles mesures de relance monétaire dans la région si l'inflation ne s'améliore pas.
La récente nomination de Christine Lagarde au poste de nouveau patron de la BCE, à compter du 1er novembre, a également laissé entendre aux acteurs du marché que la banque centrale devrait maintenir une politique monétaire résolument dovish.
Toutefois, il y a des chances que de nouvelles mesures de relance n'aient qu'un impact limité selon certains économistes, dans la mesure où les taux sont déjà très bas.
Et si le marché constate que les assouplissements à venir de la BCE (à qui il ne reste plus beaucoup de marge de manoeuvre) ne parviennent effectivement pas à soutenir l'économie, et qu'ils ne peuvent plus compter sur ce filet de sécurité, les craintes des investisseurs pourraient largement s'accentuer.
Le Brexit Le Royaume-Uni devrait quitter l'Union européenne le 31 octobre prochain.
Les pays européens ont décidé en avril de reporter le départ du Royaume-Uni afin de donner plus de temps aux législateurs britanniques pour trouver un plan commun sur la façon de quitter l'UE.
Toutefois, il n'y a pas eu d'évolution à la Chambre des communes depuis la prorogation, et, avec l'arrivée au pouvoir d'un nouveau premier ministre la semaine prochaine, on se demande de plus en plus si le Royaume-Uni demandera un autre délai ou choisira l'options de la sortie sans accord (Hard Brexit) le 31 octobrece dernier serait une source d'incertitude pour l'économie britannique biensur, mais également pour l'économie européenne dans son ensemble.
Le risque politique italien Les pays européens doivent soumettre leurs plans budgétaires pour l'année prochaine à la Commission Européenne avant le 15 octobre.
Le plan budgétaire 2020 de l'Italie fera l'objet d'une attention particulière après que Rome ait évité de justesse des amendes de Bruxelles à deux reprises au cours de l'année dernière.
Par ailleurs, le risque de voir de nouvelles élections organisées devient de plus en plus réel, ce qui constitue une source supplémentaire d'inquiétude.
Le possible déclenchement d'une guerre commerciale USA-UE Les États-Unis doivent décider avant le 18 novembre s'ils imposent ou non des droits de douane sur les voitures européennes exportées aux Etats-Unis.
Plus tôt cette année, le ministère du Commerce a déclaré que Trump pourrait justifier l'imposition de droits sur les voitures en Europe pour des raisons de sécurité nationale.
L'Europe a rejeté cet argument et les deux parties tentent actuellement de négocier un accord en coulisses.
Les droits de douane sur les voitures auraient des conséquences massives sur l'économie de la zone euro, et surtout pour son principal pilier, l'Allemagne, dont l'économie dépend beaucoup des exportations vers les États-Unis.
Par ailleurs, l'UE a déjà prévenu qu'elle répliquerait immédiatement si Trump met sa menace à exécution, ce qui promet une escalade de la situation au delà de la première vague de tarifs que Trump imposerait.
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