Les marchés européens et les contrats futures américains sont en baisse ce vendredi, affectés par de mauvaises nouvelles microéconomiques qui tempèrent l'optimisme autour des taux d'intérêt aux États-Unis.
À mi-séance, le Cac 40 recule de 0,70% à 7560 points, dans une séance marquée par l'échéance de certains contrats et options sur indices et actions ou séance des trois sorcières .
Malgré ces baisses, le Cac 40 affiche un gain hebdomadaire de 1,3%, après une forte hausse jeudi (+2,29%), la meilleure journée depuis janvier 2023.
Hier, Wall Street a également connu une séance positive, avec des records pour le Dow Jones et le S&P 500, en réaction à la baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale et à la diminution des demandes d'allocations chômage, soutenant la thèse d'un marché du travail sain.
Du côté des valeurs, les actions Stellantis (-2,6%) et Renault (-2,1%) subissent des pertes importantes, entraînées par une révision à la baisse des prévisions de Mercedes-Benz, qui perd près de 7% à Francfort.
Forvia, Valeo, OPmobility, Continental, Volkswagen, BMW et Porsche cèdent également entre 2% et 4%.
Les valeurs du luxe comme LVMH, Hermès et Kering perdent entre 3% et 3,5%, tandis que Burberry (-4,9%) et Swatch (-3,5%) sont dégradés à « sous-performance » par Jefferies, qui prévoit des difficultés pour le marché européen du luxe.
Les contrats à terme américains en baisse
Les contrats à terme sur les actions aux États-Unis évoluent dans le rouge ce vendredi, les contrats sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 perdant 0,2 %, tandis que le Dow Jones se maintenait proche de la ligne de démarcation.
Cette situation fait suite à la hausse des cours lors de la séance précédente, au cours de laquelle le S&P et le Dow Jones ont atteint des niveaux record à la suite d'une réduction de 50 points de base des taux d'intérêt par la Fed.
La volatilité est attendue au cours de la session dans le contexte de la « triple sorcellerie » trimestrielle, un événement qui se produit quatre fois par an et qui voit l'expiration simultanée des options sur actions, des options sur indices et des contrats à terme sur indices.
Cette convergence peut entraîner des fluctuations importantes des prix des actions.
Sur le front des entreprises, les actions de FedEx ont chuté de plus de 13 % dans les échanges de pré-marché après que la société a fait état d'une forte baisse de ses bénéfices trimestriels et a abaissé ses prévisions de revenus pour l'ensemble de l'année.
Cette annonce a suscité des inquiétudes quant à la santé économique globale, FedEx étant souvent considéré comme un baromètre de l'activité économique.
D'un autre côté, Nike a gagné 7,7 % après que la société a annoncé qu'elle allait changer de PDG.
Cette nouvelle a été bien accueillie par les investisseurs, qui voient dans ce changement une opportunité de renouveau et de croissance future pour l'entreprise.
Les mégacapitalisations ont été mitigées avant l'ouverture, Apple, Microsoft et Meta évoluant autour de la ligne de démarcation, tandis qu'Amazon (0,4 %) et Alphabet (0,9 %) ont enregistré des gains et que Nvidia (-0,4 %) était dans le rouge.
Ces mouvements reflètent une certaine incertitude parmi les investisseurs quant à la direction future du marché.
Sur la semaine, le S&P 500 a gagné environ 1,6 % jusqu'à présent, le Dow Jones a ajouté 1,5 % et le Nasdaq a grimpé de 1,9 %.
Ces gains reflètent une confiance renouvelée dans la capacité de la Fed à gérer l'inflation et à soutenir la croissance économique, malgré les défis persistants.
Les investisseurs restent attentifs aux prochaines annonces économiques et aux résultats des entreprises, qui pourraient influencer la direction du marché dans les semaines à venir.
Ce qu'il faut retenir sur les marchés ces dernières 24 heures
Les craintes de récession s'estompent, la croissance des bénéfices des entreprises américaines reste solide, et l'inflation semble se stabiliser.
Wall Street a connu une fièvre acheteuse, avec des performances remarquables dans les secteurs des services de communication, de la consommation discrétionnaire et de la technologie.
Les géants de la tech, comme Tesla, Nvidia et Meta, ont enregistré des gains significatifs, tandis qu'Alphabet a rejoint le club des entreprises à 2000 milliards de dollars de capitalisation.
Hier, le Nasdaq100 a bondi de 2,56%, se rapprochant de son record historique, et le Dow Jones a franchi pour la première fois le seuil des 42000 points.
La volatilité a chuté, avec le VIX en baisse de 10% à 16,30.
Le dollar, quant à lui, est sous pression, testant son support à 100,60 sur le Dollar Index (DXY).
L'euro a franchi la résistance de 1,1155, atteignant 1,116, et l'or a dépassé les 2600 dollars l'once.
Sur le marché obligataire, le rendement du 10 ans US est resté stable à 3,7%.
En macroéconomie, les demandes initiales d'allocations chômage ont diminué, tandis que l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie est revenu en territoire positif.
La Chine et le Japon ont maintenu leurs taux inchangés, comme prévu.
Mercedes a averti de résultats plus faibles que prévu, et l'Allemagne étudie des moyens de soutenir Volkswagen.
Nike a vu son cours grimper de 7,6% après la démission de son CEO, et Fedex a chuté de 11% post-clôture.
Amazon a dévoilé un logiciel d'IA pour ses vendeurs tiers, et Alphabet a repassé le cap des 2000 milliards de dollars de capitalisation.
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