Les marchés européens ont fortement reculé vendredi dans un climat d'aversion au risque entretenu par les doutes sur les espoirs économiques et l'inquiétude sur l'évolution de la situation sanitaire.
Si la confirmation d'un resserrement record de 12,1% de l'économie de l'euroland au deuxième trimestre a peu joué sur les indices, la décision prise par le Royaume-Uni d'instaurer une "quatorzaine" pour chaque voyageurs en provenance de France et des pays-bas et des mauvaises annonces économiques en Chine ont cependant alimenté les craintes sur la cadence du redémarrage de l'économie.
La France, où l'évolution de l'épidémie inquiète, a dit regretter le choix de la Grande-Bretagne et a dévoilé qu'elle allait prendre une échelle similaire au nom de la règle de réciprocité.
Dès l'ouverture, l'indice parisien a chuté, touchant un plus-bas de séance à 10 heures 30 à 4921,58 points, pour ensuite remonter, toutefois la reprise de la hausse fut insuffisante pour permettre au Cac 40 de retrouver les 5000 points en clôture.
En effet, la bourse de paris a terminé à 4962,93 points, en retrait de 1,58%, dans un volume de transactions guère étoffé de 2,3 milliards d'euros.
Cette chute des marchés intervient après des indicateurs mitigés en provenance de Chine avec des achats des ménages qui restent peu dynamiques et des ventes au détail qui ont glissé de 1,1% sur un an le mois dernier, après un recul de 1,8% en juin et une hausse de 0,1% anticipée par le consensus Bloomberg.
Depuis le début de l'année, le recul atteint 9,9%.
Du côté de la production industrielle, elle a bel et bien progressé pour le quatrième mois d'affilée, mais elle est ressortie sous les attentes du consensus, à 4,8%, contre une progression de 5,2% escomptée.
Dans ce contexte, le footsie britannique a cédé 1,55% et le dax allemand a abandonné 0,71%, l'indice eurostoxx 50 a baissé de 1,13%, le ftseurofirst 300 de 1,19% et le stoxx 600 de 1,2%.
La nervosité des investisseurs au terme d'une semaine qui avait pourtant bien débuté pour les actifs risqués a été mise en exergue par une hausse de 6% de l'indice mesurant la volatilité implicite de l'eurostoxx 50,sur l'ensemble d'une semaine contrastée, l'indice vedette de la bourse de paris a acquis 1,5% et le stoxx 600 a pris 1,2%.
Les indices de wall street évoluent prudemment à l'heure de la clôture en Europe après de nouvelles données témoignant de la perte d'élan de l'économie américaine.
Les ventes au détail aux Etats-Unis ont ainsi rebondi moins fortement que prévu en juillet, une tendance qui pourrait se prolonger avec la recrudescence des cas de contamination par le coronavirus dans plusieurs Etats américains.
0 Commentaire