Les marchés boursiers européens ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé, alors que la prudence des investisseurs s'est intensifiée à l'approche des élections législatives anticipées en Allemagne.

Les incertitudes politiques, combinées à des indicateurs macroéconomiques mitigés, ont contribué à une atmosphère fébrile sur les marchés.
Le CAC 40 à Paris a enregistré une légère hausse de 0,39%, clôturant à 8154 points, soutenu par des résultats d'entreprises jugés encourageants et par un regain d'intérêt pour les actifs chinois.
En revanche, le Dax allemand a terminé en baisse de 0,23%, tandis que le Footsie britannique a affiché une quasi-stabilité avec un recul de 0,04%.
L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,19%, le FTSEurofirst 300 de 0,47% et le Stoxx 600 de 0,49%.
Les investisseurs gardent un œil attentif sur les élections législatives anticipées en Allemagne, prévues ce week-end.
Les négociations pour former une coalition gouvernementale s'annoncent complexes, et l'attention se concentre sur la capacité du futur gouvernement à réformer le "frein à l'endettement", qui impose des limites strictes au déficit du pays.
La proposition de la CDU/CSU de réduire progressivement le taux d'imposition des entreprises de 30,8% à 25% sur quatre ans a été saluée par certains analystes.
Sur le plan géopolitique, la menace de droits de douane imposés par l'ancien président américain Donald Trump continue de peser sur le moral des investisseurs.
Trump a récemment évoqué la possibilité d'une taxe de 25% sur les importations dans les secteurs automobile, des semi-conducteurs et de la pharmacie, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le commerce international.
Les analystes, comme Nicola Mai de Pimco, soulignent que ces incertitudes pourraient inciter les entreprises à adopter une attitude plus prudente.
Parallèlement, les investisseurs surveillent de près les négociations entre les États-Unis et la Russie concernant un cessez-le-feu en Ukraine, un conflit qui continue d'affecter la stabilité économique de la région.
Du côté des entreprises, Air Liquide a atteint un nouveau sommet historique après avoir relevé ses prévisions de marge, tandis que GTT a connu une forte hausse de son action après la publication de résultats solides, le titre a pris +15,2%.
Alten a également surpris positivement avec des résultats opérationnels et un free cash-flow meilleurs que prévu, l'action gagne +9,3% à la clôture.
Les investisseurs ont également digéré plusieurs indicateurs macroéconomiques.
Les enquêtes PMI préliminaires pour février ont révélé une baisse inattendue de l'activité dans le secteur privé en France, avec un indice composite ressortant à 44,5, bien en dessous des attentes.
En zone euro, la croissance du secteur privé a été légèrement inférieure aux prévisions, l'indice composite atteignant 50,2.
Alors que les publications de résultats d'entreprises se poursuivront la semaine prochaine avec des annonces d'Engie, Ipsos, Interparfums, Saint-Gobain et Worldline, les investisseurs resteront attentifs aux développements politiques en Allemagne et aux implications des tensions commerciales sur l'économie européenne.
La conjoncture internationale, marquée par des incertitudes croissantes, représente un défi supplémentaire pour une économie européenne déjà vulnérable aux fluctuations du commerce mondial.
La séance de la veille à Wall street
Les marchés boursiers américains ont enregistré des pertes significatives après la publication de l'indice du moral des ménages de l'Université du Michigan, qui a atteint son niveau le plus bas en plus d'un an.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones affichait un recul de 0,80%, le S&P 500 de 0,55% et le Nasdaq Composite de 0,70%.
Les actions de UnitedHealth ont chuté de plus de 8% suite à des informations selon lesquelles le département américain de la Justice aurait ouvert une enquête sur ses pratiques de facturation liées au programme Medicare, faisant de l'entreprise la moins performante du Dow Jones.
Humana a également subi une baisse de 3,83% dans son sillage.
L'indice de confiance des consommateurs a été affecté, tombant à 64,7, en raison des inquiétudes croissantes concernant l'inflation, que les consommateurs anticipent à 4,3% pour l'année à venir.
De plus, l'avertissement de Walmart sur des hausses de prix potentielles dues à l'incertitude des tarifs douaniers a exacerbé la baisse de la confiance du marché.
Bien que le S&P 500 et le Nasdaq soient toujours en voie de réaliser des gains hebdomadaires, le Dow Jones fait face à des pertes, illustrant une volatilité accrue dans un contexte économique incertain.
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