La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse jeudi, affectée par le recul des valeurs technologiques, suivant ainsi la tendance baissière de leurs homologues américaines.
Cette chute découle de l'annonce de la Réserve fédérale (Fed) ouvrant la voie à une augmentation des taux de 25 points de base d'ici la fin de l'année.
À la clôture, l'indice Nikkei a enregistré une perte de 1,37%, s'établissant à 32571 points, tandis que le Topix, indice plus large, a chuté de 0,89%, atteignant 2384 points.
L'indice MSCI englobant les actions d'Asie et du Pacifique (à l'exclusion du Japon) enregistre une baisse de 0,4%.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai affiche un recul de 0,65%, tandis que le CSI 300 perd 0,70%.
Le CAC 40 dans le rouge après les annonces de la Fed, à suivre Valneva
Les principales bourses européennes sont prévues en territoire négatif jeudi, suivant ainsi la tendance de Wall Street.
Cette réaction des investisseurs découle de l'interprétation défavorable des annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) la veille.
Ces annonces laissent présager que les taux d'intérêt aux États-Unis resteront élevés pendant une période prolongée, alors que plusieurs autres grandes banques centrales dévoileront leurs décisions en matière de politique monétaire au cours de la journée.
Comme prévu, la Fed a maintenu mercredi l'objectif des taux des "fed funds" à 5,25%-5,50%, le plus élevé en 16 ans, en raison d'une inflation toujours préoccupante.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a ensuite averti que la politique monétaire de la banque pourrait rester restrictive plus longtemps que prévu.
De plus, les prévisions économiques de la Fed indiquent que la banque centrale américaine envisage une nouvelle hausse des taux de 25 points de base d'ici la fin de 2023.
Ben Luk, quant à lui, souligne deux surprises dans les annonces de la Fed : la révision à la hausse des prévisions pour 2024 et la perspective d'une croissance économique robuste aux États-Unis malgré les taux d'intérêt élevés.
Selon les premières indications sur les contrats à terme, l'indice phare de la Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse de 1%, le DAX à Francfort de 0,75%, et le FTSE 100 à Londres d'environ 0,90%.
L'indice EuroStoxx 50 est également anticipé en baisse de 1%.
En ce qui concerne les résultats des entreprises, de nombreuses sociétés, petites et moyennes, dévoileront leurs performances à la fin du mois de juin, notamment Advicenne, Alten, IT Link, Kalray, SQLI, et Valneva.
Par ailleurs, Cegedim annonce un chiffre d'affaires consolidé de 301,0 millions d'euros au premier semestre 2023, en augmentation de 12,5% par rapport à l'année précédente, avec un résultat opérationnel de 9,3 millions d'euros, en hausse de 6,8 millions d'euros.
Guerbet fait part d'un résultat net de 1,3 million d'euros au premier semestre, en baisse par rapport aux 3,3 millions de l'année précédente.
Le chiffre d'affaires au 30 juin s'élève à 378,6 millions d'euros, en hausse de 2% par rapport à la même période en 2022.
L'Ebitda atteint 45,9 millions d'euros, contre 50,5 millions d'euros l'année précédente, avec un taux de marge de 12,1% par rapport à 13,6% en 2022.
Quant à Quadient, la société annonce un résultat net part du groupe de 36 millions d'euros, en hausse de 24,2%, et un Ebit courant de 68 millions d'euros, en hausse organique de 8%.
En ce qui concerne l'activité économique, outre les décisions de politique monétaire, les opérateurs se pencheront sur l'indice de l'Insee concernant le climat des affaires en France au mois de septembre (consensus : 98, contre 99 en août) et sur l'indice de confiance des consommateurs de la zone euro pour la même période (consensus : -16,5, contre -16 en août).
Aux États-Unis, une série d'indicateurs est prévue, des inscriptions hebdomadaires au chômage aux ventes de logements anciens en août, en passant par l'enquête manufacturière de la Réserve fédérale de Philadelphie du mois de septembre et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board en août.
Enfin, la Banque d'Angleterre (BoE) publiera à 13h00 son communiqué de politique monétaire, et les investisseurs estiment à 50% la probabilité d'un statu quo sur ses taux, après 14 hausses consécutives depuis décembre 2021, portant son taux directeur principal à 5,25%.
Bien que la perspective d'une pause dans la hausse des taux en Grande-Bretagne, renforcée par le ralentissement inattendu de l'inflation en août (+6,7% sur un an), soit rassurante, le marché continue de se poser des questions quant au taux final de la Banque.
Avant la BoE, le marché prendra connaissance des décisions des banques centrales de Suisse et de Suède à 09h30, puis de la Norvège à 10h00.
La séance de la veille à Wall street
Hier, la Bourse de New York a clôturé en baisse à la suite des annonces prudentes de la Fed concernant l'évolution de l'inflation.
A la clôture, l'indice Dow Jones a enregistré une perte de 0,22%, soit 76 points, se situant à 34 440 points.
Le S&P-500, plus large, a chuté de 41 points, soit 0,94%, pour atteindre 4 402 points.
Le Nasdaq Composite a quant à lui décliné de 209 points, équivalant à une baisse de 1,53%, et s'est établi à 13 469 points.
Parmi les principaux secteurs du S&P-500, les services de communication et les technologies, sensibles aux taux d'intérêt, ont affiché les baisses les plus prononcées.
En ce qui concerne les actions individuelles, Klaviyo a progressé de 9,2% lors de son entrée en Bourse, devenant ainsi la troisième IPO à New York au cours des derniers jours, après Arm et Maplebear, qui ont toutes deux clôturé en baisse.
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