Ce jeudi, les Bourses européennes sont attendues en recul. Cette tendance est principalement influencée par les secteurs technologique et de luxe.

Les investisseurs restent prudents, notamment en raison de la publication imminente de plusieurs indicateurs économiques importants qui pourraient influencer les marchés lors des deux prochaines séances.
Les Marchés Américains et Asiatiques : Une Tendance Négative
Les indices américains ont enregistré des baisses notables lors de la dernière séance.
Alphabet et Tesla, avec leurs résultats décevants, ont particulièrement pesé sur les valeurs technologiques.
Tesla a vu ses actions chuter de 12,3 %, leur plus forte baisse depuis septembre 2022, après la publication de sa plus faible marge brute trimestrielle en plus de cinq ans.
Alphabet a également déçu les investisseurs, avec une baisse de 5 % de son titre, malgré un chiffre d'affaires trimestriel meilleur que prévu.
Les préoccupations portaient sur le ralentissement de la croissance des ventes publicitaires et sur les avertissements concernant les dépenses annuelles de l'entreprise.
Cette pression technologique s'est poursuivie en Asie, où les indices sont également en baisse.
Les marchés européens pourraient suivre cette tendance baissière pour une deuxième séance consécutive.
Les contrats à terme indiquent une baisse prévue de 0,80% à l'ouverture pour le CAC 40 à Paris, 0,50% pour le FTSE à Londres, 0,75% pour le DAX à Francfort, et 1,10% pour l'EuroStoxx 50.
Secteur du Luxe : Des Résultats Décevants qui Pèsent
Du côté des valeurs, les nouvelles de la journée viennent également du secteur du luxe.
Kering a annoncé une chute de 11 % de son chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre, un chiffre qui a été publié peu après les résultats décevants de LVMH.
Ces annonces ont renforcé les inquiétudes concernant la performance de ce secteur crucial pour les actifs européens.
Michelin a publié un chiffre d'affaires de 13,48 milliards d'euros pour le premier semestre, en baisse de 3,1 % hors effets de change.
Malgré cette baisse, le fabricant de pneumatiques a souligné que son résultat opérationnel des secteurs avait atteint 13,2 % de son chiffre d'affaires, contre 12,1 % l'année précédente.
L'Ebitda des secteurs s'élève à 2,8 milliards d'euros, soit 20,4 % des ventes, en hausse de 1,6 point sur un an.
Le résultat net par action pour le premier semestre 2024 est de 1,62 euro, contre 1,70 euro un an plus tôt.
Renault a publié un chiffre d'affaires de 27 milliards d'euros pour le premier semestre 2024, marquant une hausse de 0,4 % par rapport à l'année précédente, et de 3,7 % à taux de change constants.
Le constructeur a souligné sa profitabilité avec une marge opérationnelle de 8,1 % du chiffre d'affaires, en hausse de 0,5 point sur un an.
Le résultat net est de 1,38 milliard d'euros, incluant une perte de 440 millions d'euros sur la cession de titres Nissan, contre 2,12 milliards un an plus tôt.
Stellantis a généré un chiffre d'affaires de 85 milliards d'euros pour le premier semestre, en baisse de 14 % par rapport à l'année précédente, avec un bénéfice net de 5,6 milliards d'euros, en baisse de 48 %.
Le bénéfice par action dilué ajusté a reculé de 35 %, et le résultat opérationnel courant a chuté de 40 %, à 8,46 milliards d'euros, représentant une marge de 10 %, contre 14,4 % l'année précédente.
Selon Stellantis, cette baisse est principalement due à un recul des ventes et à une évolution défavorable du mix.
Focus sur les Indicateurs Économiques
Dans l'actualité économique, les investisseurs surveilleront de près les chiffres du PIB américain à 14h30, qui fourniront des indications cruciales sur la dynamique des prix aux États-Unis pour le second semestre.
L'inflation PCE, prévue vendredi, est considérée comme l'indicateur principal de la semaine.
Tout écart significatif pourrait provoquer une réaction marquée des marchés, surtout ceux anticipant des baisses de taux aux États-Unis.
Jeudi, la Banque centrale chinoise a surpris les marchés en réalisant une opération de prêt non annoncée, à des taux inférieurs de 20 points de base par rapport à la précédente opération.
Bien que cette mesure montre la volonté des autorités chinoises de soutenir une économie en difficulté, beaucoup jugent que l'intervention est trop tardive et insuffisante pour avoir un impact significatif.
La séance de la veille à Wall Street
Hier, à Wall Street, le S&P-500 et le Nasdaq ont terminé en baisse, atteignant des creux de plusieurs semaines.
A la clôture, le Dow Jones a cédé 1,25 %, le S&P-500 a perdu 2,31 %, et le Nasdaq Composite a reculé de 3,64 %.
Côté valeurs, Tesla a vu ses actions chuter de 12,3 %, tandis qu'Alphabet a perdu 5 %, atteignant un plus bas depuis le 31 mai.
Les résultats décevants de ces géants technologiques ont significativement affecté la confiance des investisseurs, mettant en question la durabilité de leur croissance.
0 Commentaire