Bourse : le cac 40 attendu dans le rouge avant l'inflation américaine, à suivre hexaom

Les principales Bourses européennes devraient ouvrir sur des variations limitées, tant à la hausse qu'à la baisse, ce vendredi.

Les investisseurs se concentrent sur la publication de l'indice des prix PCE, un indicateur particulièrement scruté par la Réserve fédérale américaine (Fed), dans un climat d'inquiétude croissante concernant une guerre commerciale mondiale.

Les craintes liées à une potentielle guerre commerciale mondiale se sont intensifiées, alimentées par les récentes déclarations de l'ancien président américain Donald Trump, qui a évoqué l'imposition de droits de douane sur le secteur automobile.

Cette annonce a suscité des menaces de représailles de la part de plusieurs gouvernements, exacerbant les tensions sur les marchés.

Les investisseurs doivent également digérer une série d'indicateurs économiques attendus avant et au début de la séance en Europe.

Parmi ceux-ci figurent la croissance du PIB au Royaume-Uni pour le quatrième trimestre 2024, les prix à la consommation en France, le taux de chômage en Allemagne, ainsi que le sentiment économique dans la zone euro.

Les Bourses européennes attendues en légère variation avant des indicateurs économiques clés

Selon les premières indications, le CAC 40 parisien pourrait enregistrer une baisse d'environ 0,50% à l'ouverture.

Les contrats à terme signalent une diminution de près de 0,20% pour le Dax à Francfort, tandis que le FTSE à Londres pourrait légèrement augmenter de 0,10%.

Le Stoxx 600, indice de référence européen, est également attendu en baisse de 0,20%.

Du côté des entreprises, Hexaom, constructeur français de maisons individuelles, a annoncé une chute significative de son résultat net, passant de 32,6 millions d'euros à 13,7 millions d'euros en 2024.

Son résultat opérationnel courant a également diminué de 47,7%, atteignant 20,1 millions d'euros, avec une marge qui s'est réduite à 2,8% contre 3,7% l'année précédente.

Le chiffre d'affaires a reculé de 28,9%, s'établissant à 728,5 millions d'euros, dans un contexte de crise historique du marché immobilier.

Société Générale a annoncé la nomination d'Alexis Kohler, ancien secrétaire général de l'Élysée, en tant que directeur général adjoint du groupe.

Kohler rejoindra la banque en juin 2025 et sera membre du Comité exécutif, sous la direction de Slawomir Krupa, directeur général du groupe.

Ubisoft, de son côté, a accéléré sa transformation en annonçant la création d'une nouvelle filiale en partenariat avec le groupe chinois Tencent.

Cette entité, valorisée à 4 milliards d'euros, regroupera les marques les plus fortes d'Ubisoft, dont la célèbre série Assassin's Creed.

Tencent détiendra environ 25% de cette nouvelle structure, apportant 1,16 milliard d'euros d'investissement.

Stif, spécialiste de la protection contre les explosions, a publié des résultats annuels impressionnants, avec un résultat net en hausse de 384% à 9,7 millions d'euros et un EBITDA en progression de 235%, atteignant 15,7 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires de Stif a également connu une forte augmentation de 72,7%, s'élevant à 61,2 millions d'euros.

En revanche, Verallia a annoncé que des représentants de l'Autorité de la concurrence avaient effectué des visites et saisies dans ses locaux en France, dans le cadre d'une enquête sur le secteur de la fabrication et de la commercialisation d'emballages en verre.

Du côté des analystes, Michelin a bénéficié d'un relèvement de recommandation de HSBC, qui est passé de « conserver » à « acheter », ce qui pourrait influencer positivement le titre sur le marché.

Sur le plan macroéconomique, plusieurs données importantes seront publiées ce vendredi.

En France, les chiffres de la consommation des ménages en biens pour le mois de février et l'inflation de mars seront dévoilés à 8h45.

En Allemagne, le taux de chômage de février sera communiqué à 9h55, suivi par le climat des affaires et la confiance des consommateurs à 11h00.

Enfin, l'indice des prix PCE pour février, ainsi que les données sur le revenu et la consommation des ménages, seront publiés à 13h30, avant l'estimation finale de l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan pour mars à 15h00.

Ces indicateurs pourraient avoir un impact significatif sur le sentiment du marché et les décisions des investisseurs dans les jours à venir, alors que les acteurs du marché tentent de naviguer dans un environnement économique incertain.

Les données économiques à venir sont particulièrement cruciales dans le contexte actuel, où les préoccupations concernant l'inflation et la croissance mondiale sont omniprésentes.

L'indice PCE, en particulier, est un indicateur clé pour la Fed, car il mesure les variations des prix des biens et services consommés par les ménages.

Une hausse de cet indice pourrait inciter la Fed à adopter une politique monétaire plus restrictive, ce qui pourrait peser sur les marchés boursiers.

Les chiffres de la consommation des ménages en France et le taux de chômage en Allemagne fourniront également des indications sur la santé économique de la zone euro.

Une consommation robuste pourrait signaler une résilience face aux défis économiques, tandis qu'une augmentation du chômage pourrait susciter des inquiétudes quant à la croissance future.

Les investisseurs et les analystes surveilleront de près ces publications pour ajuster leurs stratégies d'investissement.

Les marchés pourraient réagir de manière volatile en fonction des résultats, en particulier si les chiffres diffèrent des attentes du consensus.

Les analystes s'attendent à ce que les résultats économiques influencent non seulement les actions, mais aussi les devises et les obligations, alors que les marchés évaluent les implications pour la politique monétaire.

La séance de la veille à Wall street

La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi, affectée par l'annonce de surtaxes américaines sur les automobiles importées et dans l'incertitude à l'approche du 2 avril, date à laquelle des droits de douane "réciproques" doivent entrer en vigueur.

Le Dow Jones a reculé de 0,37%, le Nasdaq de 0,53% et le S&P 500 de 0,33%.

Cette baisse a été principalement causée par l'annonce de Donald Trump d'imposer des droits de douane supplémentaires de 25% sur les voitures non fabriquées aux États-Unis, une escalade dans la guerre commerciale en cours.

Ces taxes, qui porteront le taux total à 27,5%, toucheront non seulement les fabricants européens et asiatiques, mais également les constructeurs américains, dont les opérations incluent des usines au Mexique et au Canada.

À la clôture, les actions de General Motors ont chuté de 7,36%, celles de Ford de 3,88%, et Stellantis a reculé de 1,25%.

Les valeurs de Toyota et Honda ont également baissé de 2,85% et 2,67%, respectivement.

Par ailleurs, certaines grandes entreprises technologiques, comme Nvidia et Alphabet, ont vu leurs actions diminuer.

La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop a connu une chute de 22,11%, suite à des prises de bénéfices après une forte hausse liée à son annonce d'achat de bitcoin.

En revanche, les investisseurs ont bien réagi à la révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) américain, qui a progressé de 2,4% au dernier trimestre 2024, contre une estimation précédente de 2,3%.

Les marchés attendent maintenant la publication de l'indice PCE, l'indicateur d'inflation privilégié par la Fed, prévue pour vendredi.