Les actions asiatiques ont subi une forte pression lundi, avec le Nikkei 225 de Tokyo enregistrant une chute de plus de 4 %, s'inscrivant dans la lignée des pertes observées sur Wall Street.

Les investisseurs expriment des inquiétudes croissantes face à un cocktail potentiellement dangereux d'inflation galopante et de ralentissement économique aux États-Unis, alors que les ménages hésitent à dépenser en raison des tensions liées à la guerre commerciale.
L'indice de référence de Tokyo a clôturé en baisse de 4,1 % à 35 615 points.
De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 1 % pour s'établir à 23 200 points, tandis que l'indice composite de Shanghai a enregistré une baisse de 0,5 % à 3 333,66 points.
En Corée du Sud, le Kospi a chuté de 2,6 % à 2 492 points, et l'indice S&P/ASX 200 australien a reculé de 1,6 % à 7 856 points.
Volatilité en vue du CAC 40 avec le Liberation Day
Les marchés européens s'annoncent également volatils en ce début de semaine, alors que les craintes liées à la guerre commerciale persistent.
Donald Trump a récemment exprimé son intention d'imposer des droits de douane de 25 à 50 % sur le pétrole russe, si Moscou ne coopère pas pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Cette annonce a suscité des inquiétudes quant à des mesures de rétorsion potentielles de la part de partenaires commerciaux clés tels que le Canada, le Mexique, la Chine et l'Union européenne.
Trump a également prévu de dévoiler mercredi une série de nouveaux droits de douane dits "réciproques", qu'il présente comme un "Jour de Libération pour les États-Unis".
Les investisseurs craignent que ces mesures ne provoquent des tensions supplémentaires sur les marchés, après que la politique commerciale américaine ait déjà pesé sur les marchés boursiers la semaine dernière.
Actuellement, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 est en baisse de 0,84 % à 7849 points, ce qui indique une ouverture négative pour la dernière séance du premier trimestre.
Dans le secteur des entreprises, ADLPartner, la société mère du Groupe Dékuple, a annoncé un résultat net de 10,1 millions d'euros pour son exercice 2024, en baisse de 19,1 % par rapport à l'année précédente.
Malgré cette baisse, l'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires de 217,8 millions d'euros, en hausse de 9,1 %, soutenu par le développement du marketing digital.
L'Ebitda déclaré s'est établi à 23,6 millions d'euros, en retrait de 5,6 %, tandis que la marge brute a augmenté de 4,8 % pour atteindre 169 millions d'euros.
Valneva, de son côté, a soumis une demande d'extension de l'indication de son vaccin contre le chikungunya, Ixchiq, à l'agence de santé britannique, visant une utilisation chez les adolescents âgés de 12 à 17 ans.
Cette initiative pourrait élargir l'accès à ce vaccin dans un contexte de préoccupations sanitaires croissantes.
Le pétrolier français Maurel & Prom a annoncé que les États-Unis avaient révoqué sa licence d'exploitation au Venezuela, dans un contexte de tensions croissantes entre Caracas et Washington.
Ces licences avaient été accordées à plusieurs grands pétroliers pour leur permettre de poursuivre leurs activités dans le pays malgré les sanctions visant à évincer le président Nicolas Maduro.
Par ailleurs, Vivendi a conclu un accord avec Poste Italiane pour céder 15 % des actions ordinaires et des droits de vote de TIM, au prix de 0,2975 euro par action, pour un montant total de 684 millions d'euros.
À l'issue de cette opération, Vivendi conservera une participation résiduelle de 2,51 % des actions ordinaires et 1,80 % du capital de l'opérateur de télécommunications italien.
Sur le plan macroéconomique, l'indice des prix à l'importation en Allemagne a progressé de 0,3 % en février, après une hausse de 1,1 % le mois précédent, alors qu'une stabilité était attendue.
Les ventes au détail en Allemagne ont également augmenté de 0,8 % en février, après une hausse de 0,7 % le mois précédent, dépassant les attentes de stagnation.
Les investisseurs attendent avec impatience la publication de l'inflation en Allemagne, prévue pour 14h00, ainsi que l'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago aux États-Unis, qui sera dévoilé à 15h45.
Ces indicateurs économiques pourraient fournir des indices précieux sur la santé de l'économie et influencer les décisions des investisseurs sur les marchés financiers.
La séance de vendredi à Wall Street
La Bourse de New York a terminé la semaine sur une note négative, avec des inquiétudes croissantes parmi les investisseurs à l'approche du 2 avril, date à laquelle le président Donald Trump doit dévoiler une nouvelle série de droits de douane.
Ce climat d'incertitude est exacerbé par une inflation américaine tenace, qui continue de peser sur les marchés.
Le président Trump a qualifié le 2 avril de "jour de la libération", moment où il devrait détailler son plan concernant les "droits de douane réciproques".
Ces mesures pourraient potentiellement toucher l'ensemble des produits importés aux États-Unis, ajoutant une pression supplémentaire sur les relations commerciales internationales.
Cette annonce viendra s'ajouter à d'autres droits de douane déjà en vigueur, notamment ceux sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'à des taxes punitives sur les automobiles fabriquées en dehors des États-Unis, qui doivent entrer en vigueur le 3 avril.
La publication récente de l'indice PCE, l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed), a également contribué à l'inquiétude des investisseurs.
Selon cet indice, l'inflation annuelle est restée stable à 2,5 % en février, conforme aux attentes des analystes.
Cependant, l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, a augmenté à 2,8 %, dépassant les prévisions.
Cette situation soulève des questions sur la capacité de la Fed à maîtriser l'inflation sans freiner la croissance économique.
À la clôture de la séance, le Dow Jones a enregistré une baisse de 1,69 %, tandis que l'indice Nasdaq a chuté de 2,70 % et le S&P 500 a perdu 1,97 %.
Ces baisses reflètent une tendance générale de méfiance sur le marché, exacerbée par les incertitudes économiques.
Du côté des valeurs, les géants des boissons, Coca-Cola et Pepsico, ont vu leurs actions reculer respectivement de 0,52 % et 0,27 %.
Cette baisse fait suite à des déclarations du ministre américain de la Santé, Robert Kennedy Jr, qui a appelé les États à mettre fin à l'utilisation de bons alimentaires pour l'achat de boissons sucrées.
Les grandes entreprises technologiques, souvent désignées sous le nom des "Sept Magnifiques", ont également connu des pertes significatives.
Tesla a chuté de 3,51 %, Alphabet de 4,89 %, Amazon et Meta de 4,29 %, Apple de 2,66 %, Microsoft de 3,02 % et Nvidia de 1,58 %.
Ces baisses témoignent d'une pression accrue sur le secteur technologique, qui fait face à des défis croissants.
La start-up américaine CoreWeave a fait son entrée en Bourse avec une valorisation de près de 19 milliards de dollars, mais a dû revoir ses ambitions à la baisse.
Le prix initial de son action a été fixé à 40 dollars, bien en dessous de la fourchette initiale de 47 à 55 dollars, et le nombre d'actions offertes a été réduit à 37,5 millions contre 49 millions initialement prévus.
Enfin, la chaîne de magasins de vêtements de sport Lululemon a connu une chute de 14,19 % après avoir annoncé des prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice net inférieures aux attentes des analystes pour le premier trimestre de l'exercice en cours.
Cette annonce a suscité des inquiétudes quant à la performance future de l'entreprise dans un marché de plus en plus compétitif.
0 Commentaire