La clôture de la séance boursière à Tokyo de mercredi a été marquée par une baisse, influencée par les perspectives économiques peu encourageantes en Chine, ce qui a nui à l'appétit pour le risque chez les investisseurs.
L'indice Nikkei a enregistré une perte de 1,46%, se positionnant à 31 766 points, tandis que le Topix, un indice plus large, a reculé de 1,25% pour atteindre 2 261 points.
En ce qui concerne les établissements bancaires, leur indice a chuté d'environ 2,20% suite aux avertissements émis par l'agence de notation Fitch.
Cette dernière a averti que si l'environnement économique continuait à se détériorer pour le secteur, les notations de crédit de grandes banques américaines, notamment JPMorgan Chase, pourraient être abaissées.
Cette perspective a eu un impact négatif sur le sentiment des investisseurs.
Les indices chinois ont également poursuivi leur tendance à la baisse après la publication de données décevantes le mardi précédent.
L'indice SSE Composite de Shanghai a reculé de 0,50%, le CSI 300 de 0,45% et l'indice Hang Seng de Hong Kong de 1,40%.
De plus, la banque centrale chinoise a abaissé ses taux directeurs pour la deuxième fois en trois mois, les faisant passer à 2,50%, dans le but de stimuler les crédits, alors que la croissance de la production industrielle a montré un ralentissement.
Le CAC 40 attendu dans le rouge avant la FED
Les principales Bourses européennes sont également attendues en baisse à l'ouverture de la séance mercredi.
Les inquiétudes concernant la solidité de l'économie américaine ainsi que la stabilité du secteur bancaire aux États-Unis, et les répercussions possibles sur les taux, continuent de susciter des préoccupations sur les marchés.
Parallèlement, les craintes persistantes concernant la situation économique en Chine continuent d'affecter le moral des investisseurs.
Les contrats à terme indiquent une ouverture en baisse de 0,50% pour le CAC 40 à Paris, de 0,30% pour le FTSE à Londres, de 0,50% pour le Dax à Francfort, et de 0,50% pour l'EuroStoxx 50.
En ce qui concerne les valeurs, la société Riber a annoncé avoir reçu une commande de plusieurs millions d'euros portant sur un système MBE 412.
Les chiffres macroéconomiques à surveiller comprennent la publication du PIB du deuxième trimestre en zone euro, prévue à 11 heures.
Aux États-Unis, les données sur les permis de construire et les mises en chantier pour le mois de juillet seront annoncées à 14h30, suivies par les chiffres sur la production industrielle en juillet à 15h15, ainsi que les stocks hebdomadaires de pétrole brut à 16h30.
Enfin, la Réserve fédérale publiera en début de soirée, les détails de son rapport sur la politique monétaire.
La séance de la veille à Wall street
Hier, tant le S&P que le Nasdaq ont enregistré des baisses de plus de 1,1 % chacun, marquant ainsi une clôture en territoire négatif pour les actions américaines à la fin de la séance de mardi.
Plus spécifiquement, le S&P 500 a subi une chute de 51 points, équivalant à une baisse de 1,16 %, et s'est établi à 4 437 points à la fin de la journée.
De son côté, le Nasdaq, qui est reconnu pour sa concentration en entreprises technologiques, a plongé de 157 points, soit une baisse de 1,14 %, pour se fixer à 13 631 points.
Quant à l'indice Dow Jones, qui représente des entreprises de premier plan, il a essuyé une perte de 361 points, traduisant une diminution de 1,02 %, pour clore la séance à 34 946 points.
En ce qui concerne les performances boursières, tous les principaux secteurs du S&P-500 ont clôturé en territoire négatif, avec une attention particulière portée à l'énergie, qui a été impactée par la baisse des prix du pétrole.
JPMorgan Chase, Bank of America et Wells Fargo ont enregistré des baisses allant de 2,3% à 3,2%.
L'indice bancaire du S&P-500 a enregistré une chute de 2,75%, atteignant ainsi son niveau le plus bas en un mois.
En ce qui concerne les données économiques, le rapport mensuel publié par le département américain du Commerce plus tôt dans la journée indique une augmentation de 0,7% des ventes au détail pour le mois de juillet, dépassant ainsi le consensus qui tablait sur une hausse de +0,4%.
Ces chiffres laissent entrevoir une persistance de la solidité de l'économie américaine.
Malgré l'absence d'impact de ces données sur les opérateurs de marché, qui maintiennent leur anticipation à 89% d'une pause dans la campagne de resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre, des analystes ont signalé que les investisseurs exprimaient des inquiétudes quant à une prolongation des taux d'intérêt à leur niveau actuel au-delà des prévisions.
Cette incertitude concernant les taux a exercé une influence sur les actions des institutions bancaires, avec une inversion de la courbe des rendements obligataires, où les rendements des bons du Trésor américain à long terme ont progressé moins rapidement que ceux des instruments de dette à court terme.
Une telle situation inhabituelle a pesé sur les bénéfices que les banques tirent de leurs activités de prêt.
L'agence Fitch a également averti de la possibilité de réduire les notes attribuées à plusieurs banques américaines, selon des informations relayées par la chaîne de télévision CNBC.
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