Les principales Bourses européennes, affectées vendredi par une panne informatique d'ampleur, se préparent à un rebond ce lundi, stimulées par une décision inattendue de la Chine de réduire ses taux d'intérêt à court terme pour soutenir son économie.
La Chine abaisse ses taux pour soutenir la croissance
La Chine a pris les marchés de court en annonçant une réduction de son taux directeur clé à court terme ainsi que de ses taux de prêt de référence.
La Banque populaire de Chine (BPC) a ainsi diminué le taux de prise en pension à sept jours, le ramenant de 1,8% à 1,7%.
Cette mesure vise à stimuler une croissance économique vacillante et à rassurer les investisseurs inquiets.
Une séance volatile en perspective
Malgré ce coup de pouce de la Chine, la séance boursière de lundi s'annonce volatile.
Les investisseurs adoptent une attitude prudente en ce début de semaine riche en données économiques cruciales pour l'Europe et les États-Unis.
Ces informations devraient fournir des indications précieuses sur la trajectoire des taux directeurs et l'évolution de la conjoncture économique des deux côtés de l'Atlantique.
L'impact politique : le retrait de Joe Biden
Les marchés doivent également digérer l'impact politique du retrait de Joe Biden de la course à l'élection présidentielle américaine de novembre.
Le président sortant a annoncé son soutien à sa vice-présidente, Kamala Harris, pour prendre sa place, ajoutant une dose d'incertitude dans un contexte déjà complexe pour les investisseurs.
Prévisions d'ouverture des marchés européens
Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait ouvrir en hausse de 0,60%, après avoir perdu 0,69% vendredi.
Le Dax de Francfort pourrait progresser de 0,35%, tandis que le FTSE 100 à Londres est attendu en hausse de 0,40%.
De même, l'indice EuroStoxx 50 et le Stoxx 600 devraient gagner respectivement 0,60% et 0,40%.
Résultats d'entreprises : une semaine chargée
Sur le front des entreprises, de nombreuses publications sont prévues ce lundi.
Aux États-Unis, les résultats de NXP Semiconductors et Verizon Communications sont attendus.
En Europe, ce seront notamment SAP, Ryanair et Covivio qui dévoileront leurs performances trimestrielles.
La saison des résultats bat son plein, et les investisseurs resteront attentifs aux comptes financiers des poids lourds comme Tesla, Alphabet, IBM, General Motors et Ford, prévus plus tard dans la semaine.
La première semaine de résultats trimestriels a été positive, avec 83% des 70 sociétés du S&P 500 ayant dépassé les attentes du consensus.
Indicateurs économiques clés de la semaine
Aucun indicateur majeur n'est attendu ce lundi, mais la semaine s'annonce riche en données économiques.
Les indices d'activité PMI en Europe et aux États-Unis, le produit intérieur brut (PIB) américain du deuxième trimestre, ainsi que l'indicateur des prix PCE, mesure préférée de l'inflation par la Fed, seront scrutés de près par les investisseurs.
En conclusion, les marchés européens se préparent à une semaine intense, marquée par des ajustements de politique monétaire en Chine, des publications de résultats d'entreprises et des données économiques cruciales, le tout sur fond de bouleversements politiques aux États-Unis.
La séance de vendredi à Wall street
La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, frappée par une rotation des portefeuilles au détriment des actions technologiques et une panne informatique mondiale qui a perturbé de nombreuses entreprises.
L'indice Dow Jones a chuté de 0,93% à 40287 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 0,81% à 17726 points et le S&P 500 a reculé de 0,71% à 5505 points, marquant sa pire semaine depuis avril.
La panne, causée par une mise à jour défectueuse des systèmes d'exploitation Windows de Microsoft et d'un logiciel antivirus de CrowdStrike, a paralysé des secteurs clés.
Avions cloués au sol, pagaille dans les aéroports, fermetures d'hôpitaux, et perturbations des transports urbains en Europe ont marqué cette journée chaotique.
Malgré l'identification et la correction du bug par CrowdStrike, de nombreuses entreprises restaient handicapées vendredi soir.
Le titre de CrowdStrike a plongé de près de 20% avant l'ouverture du marché, pour finir en baisse de 11,10% à 304,96 dollars.
Microsoft a également souffert, cédant 0,74% en fin de séance.
Le secteur aérien a été fortement touché, avec 2,400 vols annulés aux États-Unis.
Toutefois, les actions des principales compagnies aériennes ont réussi à se redresser, comme Delta (+1,18%) et United (+0,13%).
La semaine a été marquée par une rotation des placements, quittant les grandes capitalisations technologiques, faisant chuter le Nasdaq de 4% sur la semaine.
Le Russell 2000, indice des petites et moyennes capitalisations, a quant à lui gagné 1,7% sur la même période.
Les résultats de Netflix, bien que supérieurs aux attentes avec 9,56 milliards de dollars de revenus et un bénéfice net de 2,15 milliards, ont déçu les investisseurs en raison de prévisions de ventes inférieures aux attentes, entraînant une baisse de l'action de 1,51%.
American Express a reculé de 2,74% suite à un chiffre d'affaires trimestriel décevant de 16,33 milliards de dollars.
Starbucks a bondi de 6,85% grâce à une prise de participation significative de l'actionnaire activiste Elliott Investment Management, malgré des perturbations de son application mobile dues à la panne.
0 Commentaire