Les Bourses européennes devraient ouvrir ce mardi en ordre dispersé, après avoir clôturé en hausse la veille.

Les investisseurs ont été rassurés par des signes de désescalade dans les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, suite à des négociations fructueuses à Genève.
Au terme de deux jours de discussions, les deux puissances économiques ont convenu de suspendre leurs tarifs douaniers respectifs pendant 90 jours, à compter du 14 mai.
Cette décision marque une réduction significative des droits de douane, passant de 145% et 125% à 30% et 10%.
Cette annonce a provoqué un rebond notable des marchés mondiaux, bien que des inquiétudes subsistent quant à l'issue des négociations après cette période de suspension.
Le CAC 40 est anticipé en légère hausse de 0,05% à l'ouverture et les contrats à terme signalent une hausse de 0,10% pour le Dax à Francfort, tandis que le FTSE à Londres pourrait enregistrer une baisse de 0,30%.
Les investisseurs restent prudents, s'interrogeant sur les conséquences des droits de douane qui demeurent en place et sur l'impact potentiel de la situation commerciale sur l'économie mondiale.
Performances des entreprises : Equasens, Oeneo, Bilendi et Peugeot Invest
Dans le secteur des entreprises, Equasens a publié des résultats encourageants, affichant une hausse de 6,9% de ses revenus pour le premier trimestre 2025, atteignant 57 millions d'euros.
Cette croissance est attribuée à l'ensemble de ses activités, notamment la vente de configurations et de matériels, qui a progressé de 7,7%, ainsi que les solutions logicielles et abonnements, dont les revenus ont augmenté de 11,3%.
La division Pharmagest, représentant près de 74% du chiffre d'affaires total, a également vu ses ventes croître de 5,5%, atteignant 42 millions d'euros.
De son côté, le groupe Oeneo a réalisé un chiffre d'affaires de 83,3 millions d'euros au quatrième trimestre de son exercice 2024-2025, en hausse de 3,8% à taux de change constants.
Les deux divisions du groupe ont contribué à cette croissance, avec le secteur du Bouchage enregistrant une bonne dynamique (+2,6%) grâce aux bouchons Diam, et l'Elevage, qui a connu une hausse de 8,5% grâce à un effet de base favorable lié à l'internalisation de la distribution des "bois œnologiques".
Bilendi a également annoncé un chiffre d'affaires de 19,7 millions d'euros pour le premier trimestre, en hausse de 35,8% à taux de change constant.
Cette performance inclut la contribution de Netquest, intégrée depuis le 1er février 2025.
À l'international, Bilendi a généré 16,4 millions d'euros, en hausse de 48,2%, tandis qu'en France, le chiffre d'affaires a légèrement reculé de 3,9%, s'établissant à 3,3 millions d'euros.
Enfin, Peugeot Invest a pris un engagement de 125 millions de dollars dans BroadStreet Partners, aux côtés d'un consortium d'investisseurs dirigé par le fonds Ethos Capital.
Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une recomposition du capital de la société, où Ontario Teachers' Pension Plan, actionnaire majoritaire depuis plus de dix ans, conserve une position de co-contrôle avec le consortium.
BroadStreet Partners, qui génère plus de 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires, figure parmi les 15 premiers courtiers d'assurance aux États-Unis.
À surveiller : Indicateurs économiques clés
Sur le plan économique, les investisseurs attendent avec intérêt les données de l'indice Zew du moral des investisseurs en Allemagne, qui seront publiées à 11h, ainsi que les chiffres des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis, prévus pour 14h30.
L'inflation est attendue à 2,4% sur un an, avec une hausse mensuelle des prix de 0,4%, après une baisse de 0,1% le mois précédent.
En excluant les éléments volatils tels que l'énergie et l'alimentation, l'inflation "core" pourrait également augmenter de 0,3%.
Ces données permettront aux marchés d'évaluer la possibilité que la Réserve fédérale américaine n'abaisse à nouveau ses taux d'intérêt.
Les traders anticipent désormais une réduction de 57 points de base d'ici la fin de l'année, contre plus de 100 points de base envisagés à la mi-avril, avec une première baisse potentielle attendue dès septembre.
Cette évolution des attentes concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale pourrait avoir des répercussions significatives sur les marchés financiers, influençant les décisions d'investissement et la dynamique des taux d'intérêt à long terme.
Contexte global et implications pour les marchés
La situation commerciale entre les États-Unis et la Chine, bien que temporairement apaisée, reste un sujet de préoccupation majeur pour les investisseurs.
Les incertitudes entourant les négociations futures et la possibilité de nouvelles tensions commerciales pourraient peser sur la confiance des marchés.
Les investisseurs surveillent de près les développements, car toute escalade pourrait avoir des conséquences sur la croissance économique mondiale.
Parallèlement, les données économiques à venir, notamment celles sur l'inflation, joueront un rôle crucial dans la détermination des orientations futures des politiques monétaires.
Une inflation plus élevée que prévu pourrait inciter la Réserve fédérale à adopter une approche plus prudente, tandis qu'une inflation stable pourrait renforcer les attentes d'une réduction des taux d'intérêt.
La séance de la veille à Wall street
Hier, la Bourse de New York a enregistré une nette hausse, portée par des espoirs croissants d'une désescalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Cette dynamique positive a été alimentée par l'annonce d'une suspension temporaire des droits de douane massifs que les deux pays s'étaient mutuellement imposés.
Les États-Unis et la Chine ont convenu de réduire considérablement leurs surtaxes, avec une baisse à 30% pour Washington et 10% pour Pékin, contre des taux précédents de 145% et 125% respectivement.
Cette décision fait suite à une escalade des tensions initiée par l'ancien président Donald Trump au début du mois d'avril.
La suspension, qui prendra effet dans un délai de 90 jours, a été annoncée dans un communiqué commun après deux jours de négociations à Genève, marquant un premier signe concret d'apaisement dans cette guerre commerciale qui a secoué les marchés financiers et suscité des craintes d'inflation et de ralentissement économique tant aux États-Unis qu'en Chine et dans le reste du monde.
À la clôture des marchés, le Dow Jones a progressé de 2,81%, tandis que l'indice Nasdaq a bondi de 4,35% et l'indice élargi S&P 500 a enregistré une hausse de 3,26%.
Ces chiffres témoignent d'un regain de confiance des investisseurs face à la perspective d'une stabilisation des relations commerciales entre les deux puissances économiques.
Du côté des valeurs, la plateforme de vente de meubles et d'objets de décoration Wayfair a connu une flambée de 20,71%, tandis que la chaîne de supermarchés Target a gagné 4,84%.
Le secteur des semi-conducteurs, particulièrement sensible aux tensions commerciales, a également brillé, avec des hausses notables pour Nvidia (+5,44%), Broadcom (+6,43%) et AMD (+5,13%).
D'autres géants de la technologie américaine ont également été recherchés, Amazon affichant une hausse de 8,07% et Apple enregistrant une progression de 6,3%.
Cette dernière hausse a été en partie alimentée par des rumeurs selon lesquelles Apple envisagerait d'augmenter le prix de sa gamme d'iPhones prévue pour l'automne.
Les entreprises chinoises cotées à la Bourse de New York ont également profité des derniers développements commerciaux.
Alibaba a gagné 5,76%, tandis que ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD et JD.com, ont respectivement progressé de 6,14% et 6,47%.
Enfin, bien que le secteur pharmaceutique ait initialement réagi négativement à l'annonce par Donald Trump d'une réduction des prix des médicaments sur ordonnance aux États-Unis, il a finalement terminé dans le vert.
Merck a enregistré une hausse de 5,87%, Pfizer a pris 3,64%, et le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids, a avancé de 2,86%.
Ces mouvements sur le marché témoignent d'une dynamique positive, alors que les investisseurs espèrent une stabilisation des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, deux des plus grandes économies mondiales.
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