À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a enregistré une chute de 1,39%, clôturant à 39016 points. Cette baisse est principalement attribuée à la dégringolade des valeurs phares du secteur des puces électroniques, qui ont suivi la tendance baissière observée la veille sur le Nasdaq américain.

Les fabricants d'équipements pour puces, tels qu'Advantest et Tokyo Electron, ont subi des pertes significatives, respectivement de 11% et 5,60%.
De son côté, le conglomérat technologique SoftBank Group a vu son action reculer de 5%.
Malgré cette tendance négative, l'indice Topix, qui englobe un plus large éventail d'actions, a légèrement progressé de 0,09% pour atteindre 2760 points, soutenu par la performance du secteur bancaire.
En Chine continentale, les marchés sont actuellement fermés en raison des congés du Nouvel An lunaire, avec une reprise des cotations prévue pour le mercredi 5 février.
Cette pause dans les échanges pourrait influencer les tendances des marchés asiatiques à la réouverture.
Stabilité attendue en Europe après une secousse sur le secteur technologique
Les principales Bourses européennes devraient afficher une stabilité ce mardi, après une forte secousse dans le secteur technologique.
Cette turbulence a été provoquée par l'émergence de la start-up chinoise DeeepSeek, qui a suscité des interrogations sur la valorisation des géants technologiques en raison de sa technologie d'intelligence artificielle à faible coût mais performante.
L'aversion au risque des investisseurs est également alimentée par la saison des résultats d'entreprises, ainsi que par l'attente des décisions de politique monétaire de plusieurs grandes banques centrales.
Les premières indications suggèrent que le CAC 40 à Paris devrait rester stable à l'ouverture, tandis que le Dax à Francfort pourrait progresser de 0,30% et le FTSE 100 à Londres de 0,15%.
L'indice EuroStoxx 50 est attendu en légère hausse de 0,05%, et le Stoxx 600 pourrait gagner environ 0,20%.
Du côté des valeurs, Sartorius Stedim a annoncé un chiffre d'affaires annuel supérieur aux attentes, affirmant avoir atteint ses objectifs pour 2024 tout en présentant des perspectives "prudentes et positives" pour l'année à venir.
En revanche, Getlink a signalé une baisse de 12% de son chiffre d'affaires annuel, en grande partie en raison de la suspension de l'activité de son interconnecteur ElecLink, bien que le groupe ait maintenu ses prévisions d'Ebitda.
Les résultats annuels du leader mondial de l'industrie du luxe, LVMH, sont également attendus dans la soirée, tandis que d'autres grands groupes, tels que SAP et Boeing, publieront leurs comptes.
Starbucks dévoilera également ses résultats après la fermeture de Wall Street.
Cette semaine sera marquée par les publications trimestrielles de plusieurs géants technologiques, dont Meta Platforms, Microsoft, Tesla et Apple.
Sur le front de la politique monétaire, la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que la Banque du Canada (BoC) et la Riksbank suédoise, doivent rendre leurs décisions respectives à partir de mercredi.
Ces annonces seront suivies de près, notamment en raison de la publication prévue vendredi aux États-Unis de l'indice d'inflation PCE pour le mois de décembre, qui pourrait influencer les orientations futures des politiques monétaires.
La séance de la veille à Wall Street : DeepSeek fait chuter le secteur technologique
Hier, la Bourse de New York a connu une séance sans direction claire, avec un enthousiasme initial pour les valeurs liées à l'intelligence artificielle (IA) rapidement tempéré par l'émergence d'un modèle d'agent conversationnel chinois à moindre coût.
La start-up DeepSeek a lancé son agent conversationnel, qui fonctionne sur des puces à capacité réduite, suscitant des inquiétudes quant à la domination des entreprises américaines comme Nvidia.
Bien que le lancement de R1, le dernier modèle de DeepSeek, ait d'abord été éclipsé par l'investiture de Donald Trump, il a rapidement gagné en popularité, devenant l'application gratuite la plus téléchargée sur l'App Store aux États-Unis, surpassant même ChatGPT d'OpenAI.
Cette nouvelle a entraîné une chute significative de l'action de Nvidia, qui a perdu 16,97% pour s'établir à 118,42 dollars, rétrogradant ainsi de la première à la troisième place en termes de capitalisation boursière, derrière Apple et Microsoft.
Au total, Nvidia a perdu 589 milliards de dollars de capitalisation, marquant l'une des pires pertes de l'histoire.
Les indices boursiers ont réagi de manière contrastée : le Nasdaq a chuté de 3,07%, tandis que le S&P 500 a reculé de 1,46%.
En revanche, le Dow Jones a réussi à terminer en hausse de 0,65%.
Le secteur énergétique a également été durement touché, les investisseurs remettant en question les besoins en énergie pour le développement de l'IA.
Des entreprises comme Constellation Energy (-20,85%), Vistra Corp (-28,27%) et Talen Energy (-21,59%) ont enregistré des baisses significatives.
Les sociétés de pipelines, telles que Targa Resources (-4,70%) et Kinder Morgan (-9,28%), ont également été affectées.
D'autres géants de la technologie, ayant investi massivement dans l'IA, ont vu leurs actions chuter, avec Alphabet (Google) perdant 3,36% et Microsoft 3,37%.
Cette semaine, l'attention des investisseurs se tournera vers la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tiendra une réunion mardi et mercredi, avec des attentes de maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel.
De plus, l'indice PCE d'inflation, suivi de près par la Fed, sera publié vendredi, ajoutant une couche d'incertitude aux marchés.
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