Les actions européennes ont terminé en ordre dispersé ce vendredi, après avoir réduit leurs gains initiaux, dans un contexte de volatilité persistante sur les marchés.

Les investisseurs continuent d'évaluer l'impact potentiel des tarifs douaniers américains sur l'économie de l'Union européenne, une préoccupation qui a pesé sur le sentiment du marché tout au long de la semaine.
Le président américain Donald Trump a récemment évoqué un accord commercial potentiel sans droits de douane avec le Royaume-Uni, tout en laissant entendre que de nouveaux prélèvements sur l'Union européenne pourraient être imminents.
Cette incertitude a exacerbé les craintes d'une guerre commerciale mondiale, incitant les investisseurs à faire preuve de prudence.
En France, l'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,11 % à 8 111 points, tandis que le DAX allemand a enregistré un recul de 0,25 %.
Le FTSE britannique a, quant à lui, progressé de 0,61 %.
Sur le plan européen, l'indice EuroStoxx 50 a terminé en baisse de 0,40 %, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont respectivement chuté de 0,10 % et 0,11 %.
Malgré cette baisse, le STOXX 50 et le STOXX 600 ont affiché une progression de 3,2 % sur le mois, surperformant leurs homologues américains.
Les actions du secteur technologique ont été particulièrement touchées, les investisseurs intégrant des perspectives prudentes pour le secteur aux États-Unis et les implications des droits de douane.
Des entreprises comme ASML et Infineon ont vu leurs actions chuter de 3 % et 2,2 %, respectivement.
En revanche, les constructeurs automobiles ont atténué les pertes, avec Stellantis enregistrant une hausse de 1 %.
Sur le front des bénéfices, BASF a bondi de plus de 1 % après avoir publié des prévisions optimistes, tandis que Saint-Gobain a progressé de 2 % suite à des résultats financiers encourageants.
À l'inverse, Teleperformance a subi une chute de 7,5 % malgré une augmentation de son chiffre d'affaires et des perspectives positives pour 2025.
Les données économiques publiées vendredi ont également influencé le marché.
En Allemagne, les ventes au détail ont augmenté de 0,2 % en janvier, tandis que l'inflation a atteint 2,8 % sur un an en février, dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur 2,7 %.
En France, l'emploi salarié dans le secteur privé a enregistré une baisse de 0,3 % en glissement annuel, tandis que les dépenses des ménages ont reculé moins que prévu en janvier.
L'économie française a confirmé un repli de -0,1 % au quatrième trimestre, avec une inflation qui a ralenti plus que prévu, en partie grâce à la baisse des coûts de l'énergie.
Perspectives pour la semaine à venir
Les marchés mondiaux ont connu une semaine particulièrement volatile, marquée par les élections législatives en Allemagne, des données macroéconomiques contrastées et des résultats d'entreprises variés.
Les investisseurs se préparent à une nouvelle semaine riche en événements, avec un accent particulier sur le rapport sur l'emploi de janvier aux États-Unis, ainsi que sur l'évolution des droits de douane, l'indice ISM manufacturier et des services, et les discours des responsables de la Réserve fédérale.
En zone euro, les événements clés incluront la décision sur les taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, les données sur l'inflation de janvier et le taux de chômage.
D'autres pays, comme la Turquie, publieront également des décisions sur les taux d'intérêt et des chiffres d'inflation.
Rebond des indices américains
Du côté des États-Unis, les principaux indices boursiers ont montré des signes de reprise, soutenus par des données sur l'inflation PCE conformes aux attentes.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones gagnait 0,65 %, le S&P 500 0,70 % et le Nasdaq Composite 0,80 %.
Nvidia, qui avait ouvert en baisse, a corrigé pour afficher une hausse de 1,5 %.
L'indice des prix PCE, suivi de près par la Réserve fédérale, a affiché une augmentation de 2,6 % en rythme annuel en janvier, marquant un ralentissement par rapport à la hausse de 2,9 % observée en décembre.
Cependant, cette annonce a été éclipsée par une baisse inattendue de la consommation des ménages, qui a reculé de 0,2 % en janvier, alors que le consensus prévoyait une stabilité.
Ce repli est le plus important depuis février 2021, après une progression de 0,8 % en décembre.
Cette statistique, couplée à une forte baisse de la confiance des ménages annoncée précédemment, souligne une perte de dynamisme dans l'économie américaine, où la consommation représente environ deux tiers du PIB.
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