La Bourse de Paris a affiché une tendance haussière ce vendredi, alors que les investisseurs se tournent vers les États-Unis, en attendant la publication d'un indice d'inflation crucial et des précisions sur la politique commerciale que le président Donald Trump s'apprête à mettre en œuvre.

La Bourse de Paris en hausse, attentiste face aux annonces de Donald Trump
Les droits de douane sont redevenus un sujet brûlant après que Trump a déclaré, lors d'une intervention jeudi, qu'il envisageait d'appliquer des droits de douane de 25% sur les produits en provenance du Canada et du Mexique à partir du 1er février.
Cette annonce a suscité des inquiétudes, d'autant plus que ces deux pays bénéficient théoriquement d'une protection dans le cadre de l'accord de libre-échange signé durant le premier mandat de Trump.
En outre, le président a également évoqué la possibilité d'imposer des droits de douane de 10% sur les produits chinois et a réitéré sa menace d'imposer des droits de douane "à 100%" sur les pays du bloc des Brics, qui inclut des nations comme le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
Dans ce contexte, l'indice phare CAC 40 a progressé de 0,40%, soit environ 34 points, atteignant 7976 points.
Depuis le début de l'année, le CAC 40 affiche une hausse d'environ 8%.
La veille, l'indice avait déjà terminé sur une note positive, avec une augmentation de 0,88% à 7941 points.
Du côté des entreprises françaises, Valneva a enregistré une forte hausse de 11,5% de son action après avoir signé un contrat de 32,8 millions de dollars avec le département américain de la Défense pour la fourniture de son vaccin contre l'encéphalite japonaise, Ixiaro.
En revanche, Roche Bobois, spécialiste de l'ameublement haut de gamme, a vu ses ventes diminuer en 2024 malgré un quatrième trimestre record, entraînant une chute de 5,36% de son action à 42,40 euros.
Carmat a connu une chute dramatique de 25% après avoir réalisé une levée de fonds de 9,7 millions d'euros, tandis qu'Elis a perdu 1,4% malgré une légère accélération de la croissance organique de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre.
Carrefour, dégradé par les analystes de HSBC d'une recommandation "acheter" à "conserver", a reculé de 0,7%.
À l'inverse, Sanofi a vu son action progresser de 1% après une révision à la hausse de la recommandation par Deutsche Bank, passant de "vendre" à "conserver".
Sur le plan économique, l'Insee a annoncé que les prix à la consommation en France avaient augmenté de 1,4% en janvier par rapport à l'année précédente, après une hausse de 1,3% en décembre.
Cette augmentation est principalement attribuée à une nouvelle hausse des prix de l'énergie, qui ont grimpé de 2,8% sur un an, ainsi qu'à un rebond des prix des produits manufacturés, qui ont enregistré une légère hausse de 0,2% après une baisse de 0,4% en décembre.
Les chiffres macroéconomiques révèlent également un recul des ventes au détail en Allemagne, qui ont chuté de 1,6% en décembre, alors qu'une stabilité était attendue, après une légère baisse de 0,1% en novembre.
En Allemagne, le taux de chômage de janvier a été annoncé à 9h55, suivi des données sur l'inflation à 14h.
Aux États-Unis, l'indice PCE core et les données sur les dépenses des ménages de décembre seront dévoilés à 14h30.
Selon les derniers indicateurs, le taux de chômage en Allemagne en janvier 2025, corrigé des variations saisonnières, a augmenté à 6,2%, contre 6,1% le mois précédent, conformément aux attentes du marché.
Ce taux représente le niveau le plus élevé depuis octobre 2020.
Le nombre de chômeurs a augmenté de 11 000, atteignant 2,88 millions, bien que cette hausse soit inférieure à l'augmentation de 14 000 anticipée.
Andrea Nahles, directrice du bureau du travail, a noté que le chômage et le sous-emploi avaient significativement augmenté en ce début d'année, comme c'est souvent le cas à cette période.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a clôturé en hausse jeudi, soutenue par des résultats d'entreprises globalement positifs, malgré quelques déceptions, notamment de Microsoft.
Les investisseurs ont particulièrement surveillé les résultats des géants technologiques, surnommés les « Sept Magnifiques ».
Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a enregistré une progression de 1,55% après avoir annoncé des revenus et des bénéfices en forte hausse pour 2024, bien que ses prévisions pour le trimestre en cours aient été jugées décevantes.
Les investissements de Meta dans l'intelligence artificielle, prévus entre 60 et 65 milliards de dollars, suscitent également des attentes.
Tesla a vu son action augmenter de 2,87% malgré des résultats du quatrième trimestre inférieurs aux attentes, les investisseurs se montrant optimistes quant aux prévisions de croissance, notamment grâce aux avancées en conduite autonome.
En revanche, Microsoft a chuté de 6,18% après avoir annoncé des bénéfices de 24 milliards de dollars, mais des résultats décevants pour son secteur cloud.
Les résultats d'Apple, publiés après la clôture, ont montré un chiffre d'affaires de 124,3 milliards de dollars et un bénéfice net record de 36,3 milliards, mais des ventes d'iPhone inférieures aux attentes, notamment en Chine.
Les investisseurs ont également pris en compte des indicateurs économiques, tels que la baisse des inscriptions au chômage et un PIB américain annualisé de 2,3%, conforme aux prévisions.
La Fed a décidé de maintenir ses taux d'intérêt entre 4,25% et 4,50%.
D'autres entreprises ont connu des fortunes diverses, notamment le groupe américain de pétrochimie Dow a chuté de 6,09% après l'annonce d'un plan de réduction de coûts, Comcast a dévissé de 11,00% malgré des résultats supérieurs aux attentes, et UPS a plongé de 14,11% en raison de prévisions annuelles décevantes.
American Airlines a reculé de 2,48% suite à un incident impliquant un de ses avions.
À la clôture, le Dow Jones a progressé de 0,38%, le Nasdaq a gagné 0,25% et le S&P 500 a grimpé de 0,53%.
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