Bourse : le cac 40 rebondit après la baisse du spread franco-allemand, eurofins brille

Ce mercredi, les marchés européens montrent un regain de vitalité. À la mi-journée, le CAC 40 progressait de 1,30%, atteignant 7 639 points, tandis que l'EuroStoxx50 affichait une hausse de 1,22%, se positionnant à 4 965 points.

Sur le marché des taux, le spread entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans est tombé sous les 70 points de base.

Cette détente a été stimulée par l'idée d'un gouvernement technique en France après les législatives, apaisant les inquiétudes des investisseurs.

Du côté des sociétés, les valeurs bancaires ont mené la danse sur le CAC 40, suivies de près par Eurofins Scientific, qui a vu son titre grimper de 2,80% à 47,45 euros.

Cette hausse intervient après une deuxième réponse détaillée du groupe aux accusations du fonds spéculatif Muddy Waters.

Bien que le titre ait chuté de 16% le 24 juin suite au rapport de Muddy Waters, il montre des signes de reprise, malgré une performance encore en dessous de son niveau antérieur.

VusionGroup a enregistré l'une des plus fortes hausses du SBF 120, avec une progression de 5,10% à 140,00 euros.

Cette performance est liée à l'annonce que A.

F.

Blakemore & Son Ltd, un important commerçant de proximité au Royaume-Uni, étendra l'utilisation des solutions de VusionGroup à 130 magasins supplémentaires en 2024.

L'Oréal progresse d'environ 0,6%, suite à un relèvement de recommandation de RBC Capital, passant de « sous-performance » à « performance en ligne avec le secteur ».

Sur le front des indicateurs, l'indice PMI Composite de la zone euro est ressorti à 50,9 en juin, légèrement en baisse par rapport à mai.

En France, le PMI Composite s'établit à 48,8, en dessous du seuil de 50 indiquant une contraction de l'activité, tandis qu'en Allemagne, il atteint 50,4.

Les prix à la production industrielle ont diminué de 0,2% en mai dans la zone euro.

En France, le déficit de l'État au 31 mai 2024 s'élève à -113,5 milliards d'euros, en hausse par rapport à -107,2 milliards à la même période en 2023.

Cette augmentation est attribuée à des dépenses accrues dans le domaine militaire, des investissements dans le cadre du plan France 2030 et des mesures de revalorisation des salaires des enseignants.

Cet après-midi, les investisseurs porteront leur attention sur les indices PMI pour le secteur des services aux États-Unis, ainsi que sur les données hebdomadaires des stocks de pétrole.

Les Minutes de la dernière réunion de la Fed seront également scrutées de près pour des indices sur les futures orientations de la politique monétaire.

La séance de la veille à Wall street

La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, avec des records établis par le Nasdaq et le S&P 500.

Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a salué les progrès réalisés dans la maîtrise de l'inflation aux États-Unis.

Le Dow Jones a progressé de 0,41% à 39 331,85 points.

Le Nasdaq, dominé par les valeurs technologiques, a bondi de 0,84% à 18 028 points, établissant un nouveau record.

Le S&P 500 a également atteint un sommet, augmentant de 0,62% à 5 509 points.

Les indices avaient commencé la séance de manière hésitante, mais l'optimisme a refait surface après l'intervention de Jerome Powell lors du forum annuel de la Banque centrale européenne à Sintra, au Portugal.

D'un ton mesuré, Powell a exprimé sa satisfaction quant aux avancées de la Fed dans la lutte contre l'inflation.

« Nous avons fait des progrès pour ramener l'inflation à notre objectif, avec un marché de l'emploi solide et une croissance maintenue.

Nous souhaitons poursuivre dans cette direction », a-t-il déclaré.

Cependant, la Fed attend « plus de certitude » sur l'inflation avant de commencer à assouplir la politique monétaire.

Parmi les valeurs en vedette, Tesla a grimpé de 10,20% à 231,26 dollars après avoir livré 443 956 véhicules au deuxième trimestre, surpassant les attentes malgré une baisse de 4,7% par rapport à l'année précédente.

Rivian, spécialisé dans les pick-up et camions électriques, a également surpassé les prévisions, augmentant de 6,97% après avoir livré 13 790 véhicules au deuxième trimestre et confirmé ses objectifs de production annuelle à 57 000 unités.

Amazon, poids lourd du Nasdaq, a atteint un nouveau sommet historique à 200 dollars l'action (+1,42%).

Les laboratoires Eli Lilly (-0,82%) et Novo Nordisk (-1,67%) ont reculé après que le président américain Joe Biden a critiqué les « prix exorbitants » des médicaments contre le diabète et l'obésité.

Biden a promis d'intervenir si les groupes pharmaceutiques ne réduisent pas significativement les prix des médicaments sur ordonnance.

Novo Nordisk et Eli Lilly commercialisent des traitements très demandés pour le diabète de type 2 et l'obésité, utilisant des molécules imitant une hormone intestinale (GLP-1), rapidement devenus des best-sellers en raison de leur efficacité dans la perte de poids.

Enfin, Paramount Global, entreprise de médias et de divertissement, a vu son action grimper de 5,72% sur des rumeurs de discussions avec l'entrepreneur milliardaire Barry Diller.