Les principales places boursières du Vieux Continent affichent un léger repli ce mercredi à la mi-journée, après deux séances consécutives de rebond et en l'absence de séance à Wall Street, où la Bourse est fermée.
Dans un contexte d'inquiétudes persistantes liées aux élections législatives françaises, les investisseurs ont opté pour une certaine prudence, se traduisant par de faibles fluctuations des indices.
Seule la Bourse de Londres a réussi à grappiller quelques points, profitant notamment de l'accalmie sur le front de l'inflation britannique.
Léger repli du CAC 40, Dassault Systèmes chute
La Bourse de Paris évolue en baisse ce mercredi, le CAC 40 cédant 0,6% à mi-séance dans des volumes limités en raison de la fermeture des marchés américains pour la fête de "Juneteenth".
Cette perte intervient après deux séances consécutives de hausse totalisant un gain de 1,67% pour l'indice phare parisien.
L'indice parisien est pénalisé notamment par le plongeon de près de 2,50% du titre Dassault Systèmes, lanterne rouge de l'indice phare.
L'éditeur de logiciels de conception 3D a en effet essuyé une dégradation de recommandation par Exane BNP Paribas.
A l'inverse, Accor gagne environ +2% et Getlink +1,9% à la faveur de relèvements d'analystes.
Dans le secteur bancaire, Société Générale recule de 1,30% à 22,15 euro, ne profitant pas de l'annonce de la cession de sa néobanque Shine au groupe danois Ageras.
A Francfort, le Dax céde 0,20%, tandis qu'à Londres, le Footsie résiste avec un gain de 0,10%, porté par le compartiment des voyages et des loisirs.
Le groupe hôtelier Accor a ainsi grimpé de 1,7% après un relèvement de recommandation de Barclays.
Au niveau européen, l'EuroStoxx 50 reculé de 0,33%.
Certaines valeurs ont en outre particulièrement souffert, à l'image du groupe allemand SMA Solar qui s'est effondré de 26% après un avertissement sur ses bénéfices annuels.
A Paris, Quadient a chuté d'environ 9% suite aux annonces de son nouveau plan stratégique à horizon 2030.
Sur le front européen, la Commission européenne a officiellement ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France, ainsi que 6 autres pays de l'UE, ceux-ci ayant dépassé le seuil de déficit public de 3% du PIB fixé par les règles européennes en 2022.
Si cette situation n'est pas nouvelle pour la France qui l'a déjà connue entre 2009 et 2018, elle prend cette fois une dimension particulière alors que de nouvelles élections législatives auront lieu dans quelques semaines.
Les programmes économiques jugés dispendieux du Rassemblement national et de la coalition de gauche, donnés favoris, pourraient en effet compliquer le rééquilibrage des finances publiques, sous le feu des agences de notation.
Dans l'actualité économique, les dernières données sur l'inflation au Royaume-Uni ont montré un ralentissement à 2% en rythme annuel en mai, atteignant ainsi la cible fixée par la Banque d'Angleterre.
Cependant, l'inflation des services, très présents dans l'économie britannique, reste élevée à 5,7%, supérieure aux attentes.
Les analystes jugent que la Banque d'Angleterre pourrait relever ses taux dès septembre ou octobre, après la publication des chiffres de l'inflation britannique revenue à 2% en mai, son objectif pour la première fois depuis près de 3 ans.
Mais les pressions sous-jacentes sur les prix au Royaume-Uni restent élevées.
Dans ce contexte, si un statu quo des taux directeurs à 5,25% est anticipé lors de la réunion de politique monétaire de jeudi, les investisseurs commencent à tabler sur une potentielle baisse des taux dès août (probabilité de 30% contre 45% avant la publication).
Aux États-Unis, les ventes au détail décevantes de mai alimentent les anticipations d'un futur assouplissement monétaire de la Réserve fédérale.
Néanmoins, ses responsables maintiennent la nécessité d'observer davantage d'éléments attestant d'un ralentissement durable de l'inflation, encore à 3,3% en mai, avant d'envisager des baisses de taux qui pourraient intervenir sur plusieurs mois voire trimestres.
Au final, malgré un début de semaine animé par un rebond, la volatilité reste de mise sur les marchés actions européens.
Entre les craintes politiques françaises et les interrogations sur les prochaines décisions des banques centrales pour juguler l'inflation, les investisseurs peinent à trouver une direction claire.
Ce climat incertain pourrait se poursuivre jusqu'à la résolution des différents dossiers chauds de l'actualité.
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