Les marchés boursiers européens ont clôturé en territoire positif ce mercredi, juste avant la décision cruciale de la Réserve fédérale américaine en matière de politique monétaire.
Tous les regards des investisseurs se tournent maintenant vers Jerome Powell, qui doit livrer son discours sur le calendrier de réorientation monétaire.
Le marché semble anticiper que les déclarations très attendues de Jerome Powell lors de sa conférence de presse ce soir pourraient être plus "colombiennes" qu'initialement prévues, suggérant une possible stabilisation des taux, tout comme l'a clairement insinué la BCE la semaine dernière.
Après deux journées de discussions, le FOMC, le comité stratégique de la Réserve fédérale américaine, devrait vraisemblablement opter pour le statu quo en maintenant ses taux d'intérêt inchangés, tout en apportant des éclaircissements sur ses intentions et la trajectoire prévue des taux pour les prochains mois.
Un autre facteur qui pourrait influencer la tendance est la correction des prix du pétrole, suite aux perspectives économiques mondiales "peu encourageantes" rapportées hier par l'OCDE, avec une révision à la baisse de -0,2 % par rapport aux estimations initiales.
En Europe, le CAC 40 gagne 0,67% et le Stoxx 600 0,91%, Latécoère chute
À Paris, le CAC 40 a regagné 0,67 %, clôturant à 7 330,79 points, tandis que le DAX allemand a progressé de 0,75 %.
Le FTSE britannique a également affiché un gain de 0,93 %.
Les indices européens ont montré une tendance positive, avec une hausse de 0,78 % pour l'EuroStoxx 50, de 0,92 % pour le FTSEurofirst 300 et de 0,91 % pour le Stoxx 600.
En ce qui concerne les entreprises, Ubisoft a enregistré l'une des plus fortes progressions de l'indice SBF 120.
Cette accélération est attribuée au bon démarrage commercial de son jeu de course automobile, The Crew Motorfest.
Selon l'éditeur de jeux vidéo, il s'agit même de la meilleure première semaine de ventes, de dépenses globales des consommateurs, et de taux d'adoption du season pass pour cette franchise.
Le titre a gagné +2,23 % pour atteindre 28,89 euros.
En tête du SBF 120, nous trouvons Elior, le géant de la restauration collective, qui a retrouvé son appétit.
Il est important de noter qu'Elior avait précédemment subi une sévère correction après qu'UBS ait revu à la baisse son objectif de cours, passant de 3,10 à 2,40 euros.
Cependant, aujourd'hui, Elior a fait preuve de résilience.
Dans le sillage d'Elior, des entreprises telles qu'Interparfums, Clariane, et Carmila ont également enregistré des performances positives.
Sur le CAC 40, Unibail-Rodamco-Westfield, une société foncière, a pris la tête, suivie de près par Stellantis, le constructeur automobile qui a affiché la croissance la plus fulgurante de l'indice depuis le début de l'année, avec une progression de 40 %.
Après avoir connu deux séances difficiles, Société Générale, la maison mère de Boursorama, ainsi qu'ALD, ont rebondi.
Enfin, dans un registre toujours aussi volatile, la biotech Adocia a repris le chemin de la progression, affichant une hausse de 13,9 %.
Une autre biotech, Pharnext, a quant à elle connu une envolée spectaculaire avec une augmentation de 428 %.
La société a annoncé être "dans la dernière ligne droite" pour la conclusion d'un accord visant à valoriser son candidat médicament pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A.
Néanmoins, la prudence demeure de mise après une telle flambée spéculative.
A l'inverse, Kering a connu l'une des plus fortes baisses du CAC 40 suite à la publication d'une note de Jefferies.
Le courtier a abaissé sa recommandation à "Conserver" tout en réduisant son objectif de cours de 655 à 500 euros.
Malgré une croissance significative de son chiffre d'affaires, Latécoère a enregistré une augmentation de sa perte nette au cours du premier semestre, alors qu'elle était en plein processus de recapitalisation.
Cette situation a été annoncée dans un communiqué de presse, et en conséquence, l'action de l'entreprise a subi une baisse de 17,49 %, atteignant ainsi 85 centimes d'euro.
En ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques, l'indice des prix à la production (PPI) en Allemagne a augmenté de 0,3 % en août par rapport au mois précédent, dépassant légèrement les attentes, après une baisse de 1,1 % le mois précédent.
Au Royaume-Uni, l'inflation a connu une légère réduction en août, s'établissant à 6,7 % en glissement annuel.
C'est le niveau le plus bas depuis février 2022, ce qui a été une surprise pour les économistes qui anticipaient une augmentation, notamment en raison de la reprise des prix des carburants.
La séance du jour à Wall street
À l'approche de la clôture en Europe, Wall Street manifeste une certaine indécision, tandis que le Nasdaq montre une sensibilité aux niveaux des taux qui baisse en prévision de la réunion de la Fed.
Au moment de la fermeture des marchés européens, les transactions à la Bourse de New York indiquent une progression d'environ 0,50 % pour le Dow Jones, une hausse de 0,20 % pour le Standard & Poor's 500, tandis que le Nasdaq Composite enregistre un recul de près de 0,30 %.
Les opérateurs financiers sont en attente fébrile de la décision imminente du FOMC, qui devrait être annoncée plus tard dans la journée.
La Réserve fédérale américaine devrait maintenir les taux des fonds fédéraux à leur niveau le plus élevé depuis 22 ans.
Cependant, l'attention des investisseurs est particulièrement focalisée sur les perspectives de la Fed au-delà du mois de septembre.
Ils cherchent des indications quant à savoir si la banque centrale envisage toujours une éventuelle hausse des taux d'intérêt au cours de cette année.
En ce qui concerne les performances sectorielles, les secteurs de l'immobilier et de l'industrie ont affiché de solides performances, tandis que le secteur technologique a connu une modération relative.
Du côté des actualités d'entreprise, Amazon a enregistré une hausse d'environ 1 % de la valeur de ses actions.
Cette progression est attribuée à l'organisation, aujourd'hui même, de son événement annuel dédié aux nouveaux produits et appareils.
Par ailleurs, Klaviyo, une entreprise spécialisée dans l'automatisation du marketing, s'apprête à faire son entrée au NYSE en fixant le prix de son IPO à 30 dollars par action.
De son côté, Instacart a enregistré une légère baisse d'environ 4 %, après avoir connu une augmentation de 12 % la veille, lors de son premier jour de cotation sur le Nasdaq.
Dans le panorama économique du jour, l'annonce tant attendue de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) est prévue pour 20 heures.
En ce qui concerne les réserves pétrolières américaines, les chiffres de la semaine dernière ont montré une tendance en ligne avec les attentes.
Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse de 2,1 millions de barils, les ramenant à 418,5 millions de barils.
Cette diminution était légèrement inférieure à la prévision consensuelle qui tablait sur un déclin de 2,2 millions de barils.
Parallèlement, les réserves d'essence ont également connu une baisse, diminuant de 0,8 million de barils, alors que le consensus anticipait une légère augmentation de 0,3 million de barils.
En ce qui concerne les stocks de produits distillés, incluant le fioul domestique, ils ont chuté de manière significative, de 2,9 millions de barils, ce qui contraste avec les prévisions qui tablaient sur une légère augmentation de 0,2 million de barils.
Ces indicateurs du marché pétrolier sont cruciaux, car ils ont un impact direct sur la dynamique des prix du pétrole et, par extension, sur l'économie mondiale.
Les investisseurs et les analystes observent de près ces données pour anticiper les évolutions futures du marché énergétique.
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