Les principales places boursières européennes ont clôturé en baisse ce vendredi, marquant la fin d'une semaine mouvementée.
Le secteur bancaire et les valeurs technologiques ont particulièrement pesé sur les indices, dans un contexte économique incertain.
Cette performance des marchés boursiers européens s'inscrit dans un contexte économique incertain, marqué par un ralentissement de l'activité dans le secteur privé de la zone euro.
À Paris, le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a cédé 0,56% pour terminer à 7628 points.
Ses homologues européens n'ont pas échappé à la tendance baissière : le Dax à Francfort a reculé de 0,38%, tandis que le FTSE 100 à Londres a perdu 0,42%.
L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a quant à lui chuté de 0,71%.
Malgré cette fin de semaine morose, le bilan hebdomadaire reste positif.
Le Stoxx 600, qui regroupe 600 des plus grandes entreprises européennes, affiche une hausse de 0,84% sur la semaine.
Le CAC 40 fait encore mieux avec un gain hebdomadaire de 1,67%.
Ces performances offrent un répit bienvenu aux investisseurs, encore secoués par les turbulences de la semaine précédente, déclenchées par l'annonce surprise d'élections législatives anticipées en France.
Turbulences sur le marché des valeurs
Côté valeurs, les investisseurs se sont tournés vers les valeurs de refuge, propulsant ainsi le secteur du luxe en tête des performances.
Kering et LVMH ont respectivement enregistré des hausses de 1,25% et 0,52%, démontrant ainsi la résilience de ce secteur en période de turbulences.
Danone a quant à elle pris la première place du podium avec une augmentation de 1,99%, bénéficiant de relèvements de recommandations de la part de Stifel et d'UBS.
Cependant, toutes les entreprises n'ont pas connu le même succès.
STMicroelectronics a reculé de 1,07% après avoir annoncé le lancement de deux programmes de rachat d'actions sur trois ans, suscitant ainsi des inquiétudes quant à sa stratégie de croissance à long terme.
Les valeurs cycliques ont également souffert cette semaine, avec Renault en baisse de près de 3% et Saint-Gobain en queue de peloton avec une chute de 3,61%.
Les investisseurs semblent craindre un ralentissement économique, ce qui a un impact négatif sur les entreprises dont les performances sont étroitement liées aux fluctuations économiques.
Sur le SBF 120, Atos a connu une chute spectaculaire de plus de 32% après l'annonce d'un accord définitif avec des banques et des créanciers pour un financement intermédiaire de 450 millions d'euros.
Cette annonce a suscité des inquiétudes quant à la santé financière de l'entreprise et a incité les investisseurs à se débarrasser de leurs actions.
Plastivaloire a également connu une forte baisse de presque 17% après un abaissement de ses objectifs annuels, ce qui a entraîné une perte de confiance des investisseurs.
Le ralentissement économique au coeur des préoccupations
Les inquiétudes concernant la santé de l'économie européenne se sont accentuées ce vendredi.
Les enquêtes menées par S&P Global et HCOB ont révélé un net ralentissement de l'activité du secteur privé en juin, tant en Allemagne qu'en France, les deux locomotives de la zone euro.
Ces données renforcent les attentes d'une possible baisse des taux directeurs par la Banque centrale européenne (BCE) dans les mois à venir.
Les marchés anticipent désormais une réduction cumulée des taux de la BCE d'environ 68 points de base d'ici la fin de l'année, contre 65 points de base avant la publication de ces chiffres.
Cependant, la persistance d'une inflation élevée et les revendications salariales en hausse dans plusieurs pays européens jettent un doute sur l'ampleur réelle des baisses de taux à venir.
Wall Street hésite, Nvidia poursuit sa glissade
Outre-Atlantique, la Bourse de New York peine à trouver une direction claire.
À l'heure de la clôture européenne, le Dow Jones recule légèrement de 0,05%, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq Composite progressent respectivement de 0,05% et 0,25%.
Les investisseurs américains digèrent des chiffres d'activité économique plus robustes que prévu, s'interrogeant sur leurs implications pour la politique monétaire de la Réserve fédérale.
Dans ce contexte, Nvidia, fleuron de l'intelligence artificielle et récent champion boursier, poursuit sa descente.
Le titre cède 0,7%, prolongeant les pertes de la veille qui lui ont fait perdre son statut, tout juste acquis, de plus grande capitalisation boursière mondiale.
Dans l'activité économique, l'économie américaine semble mieux résister que sur le continent européen.
Le PMI Composite américain a surpris positivement en atteignant 54,6 en juin, dépassant les attentes des analystes.
Le marché immobilier montre également des signes de résilience, avec des ventes de logements anciens s'établissant à 4,11 millions d'unités en rythme annualisé en mai.
Alors que se profile la dernière semaine de juin, les investisseurs resteront attentifs aux indicateurs économiques et aux déclarations des banquiers centraux, cherchant des indices sur l'évolution future des politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique.
0 Commentaire