Les principales Bourses européennes et américaines ont terminé la séance de mardi dans le rouge, affichant des replis significatifs.
Cette tendance baissière s'inscrit dans un contexte économique trouble, marqué par des inquiétudes persistantes concernant le ralentissement de l'économie mondiale et l'évolution de l'inflation.
Le CAC 40 s'éloigne des 8000 points, TotalEnergies lanterne rouge
À Paris, le CAC 40 a reculé de 0,75% à 7937 points.
À Londres, le Footsie a cédé 0,35%, tandis qu'à Francfort, le Dax a lâché 1,02%.
L'indice européen EuroStoxx 50 a perdu 0,93%, le FTSEurofirst 300 0,44% et le Stoxx 600 0,49%.
Du côté des valeurs, le secteur de l'énergie a été particulièrement touché, entraîné par la chute des prix du pétrole.
Le compartiment européen de l'énergie a chuté de 2,79%, atteignant son plus bas niveau en deux mois.
TotalEnergies, poids lourd de ce secteur, a perdu 2,41% à Paris et d'autres valeurs ont également subi des baisses significatives, comme BP (-3,8%), Allianz (-3,06%) et Deutsche Telekom (-1,41%).
À l'inverse, STMicroelectronics (+1,9%) a tiré son épingle du jeu grâce à un nouveau contrat avec le constructeur automobile chinois Geely.
Parmi les autres mouvements notables, Deutsche Telekom a cédé 1,55% à Francfort après l'annonce d'un vaste programme de rachats d'actions suite à la vente d'une partie de sa participation par la banque publique allemande KfW.
À l'opposé, Wavestone (+4,16%) a gagné à Paris, soutenue par ses solides résultats annuels.
STMicroelectronics (+1,94%) a également progressé grâce à un nouvel accord d'approvisionnement en carbure de silicium avec le constructeur chinois Geely.
Sur le front macroéconomique, le taux de chômage est resté stable à 5,9% en Allemagne en mai, mais avec une hausse supérieure aux attentes du nombre de chômeurs.
Parallèlement, les investisseurs attendent avec impatience la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) cette semaine, qui pourrait voir l'institution abaisser ses taux.
La séance du jour à Wall street
A l'heure de la clôture en Europe, les principaux indices américains se négociaient en légère baisse, dans un contexte de données économiques contrastées.
Le Dow Jones perdait environ 0,15%, le Standard & Poor's 500 près de 0,40% et le Nasdaq Composite 0,35%.
Si certains indicateurs semblent ouvrir la voie à une potentielle baisse des taux par la Réserve fédérale (Fed) cette année, d'autres soulèvent des inquiétudes quant à la santé de l'économie américaine.
Du côté des actualités économiques, les investisseurs ont été préoccupés par les dernières données économiques américaines, dont une contraction de l'activité manufacturière en mai, bien en-deçà des prévisions des économistes.
Le rapport JOLTS (Job Openings and Labor Turnover Survey) a également révélé une baisse du nombre d'offres d'emploi disponibles aux États-Unis en avril, signe d'une normalisation du marché de l'emploi.
Cette baisse, supérieure aux attentes des analystes, souligne la poursuite du refroidissement du marché du travail américain.
Ces statistiques renforcent les spéculations sur une éventuelle baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans un avenir proche.
Parallèlement, les commandes à l'industrie ont progressé légèrement au-delà des prévisions, tandis que l'indice PMI ISM manufacturier publié lundi a dévoilé une faiblesse surprise dans le secteur industriel, alimentant les craintes d'un ralentissement économique.
Le secteur énergétique pénalisé par la chute des cours pétroliers
Dans ce contexte mitigé, le compartiment de l'énergie a été particulièrement malmené, en réaction à la baisse des prix du pétrole, qui ont touché un plus bas depuis quatre mois.
Les poids lourds ExxonMobil et Chevron ont respectivement cédé 2,1% et 1,6%.
Les valeurs technologiques de premier plan n'ont pas été épargnées par le mouvement baissier généralisé.
Microsoft, Amazon, Meta et Alphabet ont essuyé des pertes comprises entre 0,5% et 0,8%.
Seuls Apple et Nvidia ont réussi à grappiller quelques gains modestes.
Une marge de manœuvre pour la Fed, mais des inquiétudes persistantes
Malgré ces replis, les analystes estiment que les récentes données économiques offrent une certaine marge de manœuvre à la Réserve fédérale pour envisager de nouvelles baisses de taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.
Cependant, les signaux contradictoires alimentent également les craintes d'un ralentissement plus marqué de la première économie mondiale.
Dans ce contexte incertain, les investisseurs resteront attentifs aux prochains indicateurs clés, notamment le rapport mensuel sur l'emploi attendu vendredi.
Ces statistiques pourraient éclairer davantage la Fed sur l'orientation à donner à sa politique monétaire dans les mois à venir, tout en influençant les anticipations des marchés.
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