Ce mardi, les marchés boursiers européens ont connu une journée difficile, clôturant tous dans le rouge.
Cette tendance baissière a été principalement alimentée par l'absence d'annonces concernant de nouvelles mesures de relance économique en Chine, des nouvelles qui étaient pourtant espérées par les investisseurs.
Cette situation est particulièrement préoccupante pour les secteurs du luxe et des spiritueux, qui dépendent fortement de la consommation chinoise.
La Bourse de Paris a enregistré une baisse de 0,72%, se chiffrant à 7 521 points, tandis que Francfort a reculé de 0,20%.
L'Eurostoxx 50, un indice phare de la zone euro, a également chuté de 0,42% pour atteindre 4 948 points.
Londres, quant à elle, a subi une perte plus marquée de 1,36%, en grande partie en raison de la chute des prix du pétrole, un facteur qui pèse lourdement sur son économie.
Le secteur du luxe a été particulièrement touché, avec des valeurs emblématiques comme Kering et LVMH enregistrant des baisses significatives de 4,4% et 3,6% respectivement.
Cette pression sur les actions de luxe est directement liée aux espoirs déçus concernant de nouvelles politiques de soutien de la part de Pékin.
De plus, des mesures protectionnistes contre les importations européennes sont également attendues, ce qui pourrait aggraver la situation pour ces entreprises.
Les marques de luxe, qui réalisent une part importante de leur chiffre d'affaires en Chine, se retrouvent dans une position délicate face à ces incertitudes.
Les entreprises du secteur des spiritueux n'ont pas échappé à cette tendance négative.
En effet, l'annonce de la Chine concernant l'instauration de mesures protectionnistes temporaires à partir du 11 octobre a provoqué des pertes considérables.
Pernod Ricard a vu son action chuter de 4,18%, atteignant 125,95 euros, tandis que Rémy Cointreau a subi une chute encore plus sévère de 6,37%, se négociant à 61,75 euros.
Ces entreprises, qui dépendent fortement du marché asiatique pour une part significative de leur chiffre d'affaires, sont directement menacées par ces nouvelles régulations.
Le secteur énergétique a également été affecté par la volatilité des prix du pétrole.
Le Brent a enregistré une baisse notable de 4,40%, se stabilisant à 77,40 dollars le baril.
Ce déclin survient après une période de hausse, mais il est important de noter que la production pétrolière américaine, perturbée par le cyclone 'Milton', devrait reprendre plus rapidement que prévu.
Cette reprise anticipée pourrait apaiser les craintes concernant l'offre, mais elle souligne également la fragilité des marchés face aux événements climatiques et géopolitiques.
Dans le domaine des entreprises, certaines annonces ont retenu l'attention des investisseurs.
Vinci, le géant du BTP, a élargi son empreinte dans le secteur maritime en acquérant les sociétés néerlandaises RH Marine et Bakker Sliedrecht, spécialisées dans les services à l'industrie maritime.
Cette acquisition stratégique permet à Vinci de renforcer sa position sur le marché néerlandais, un secteur en pleine croissance, et d'accroître son portefeuille de services.
À l'inverse, NFL Biosciences a été l'une des rares entreprises à afficher une performance positive à la Bourse de Paris.
Son action a bondi de 15,12%, soutenue par des résultats prometteurs concernant son candidat médicament NFL-101, destiné au sevrage tabagique.
Les résultats d'une étude clinique de phase 2 ont révélé que ce traitement botanique, qui vise à réduire le craving, pourrait surpasser le potentiel commercial de Champix, un médicament qui avait généré plus d'un milliard de dollars de ventes annuelles avant son retrait du marché.
Cette avancée pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour NFL Biosciences et renforcer son positionnement sur le marché de la santé.
Sur le front des marchés obligataires, la tension continue de croître, en particulier aux États-Unis, où les rendements des bons du Trésor à 10 ans ont franchi le seuil des 4%.
Cette hausse s'inscrit dans un contexte de réévaluation des attentes en matière de politique monétaire, les investisseurs anticipant des décisions moins accommodantes à la suite de chiffres de l'emploi robustes.
Cette situation pourrait avoir des répercussions sur les marchés financiers mondiaux, car des rendements plus élevés peuvent influencer les décisions d'investissement et la dynamique économique.
Enfin, les statistiques économiques récentes ont également contribué à alimenter la nervosité sur les marchés.
En août, la production industrielle allemande a enregistré une progression de 2,9%, un chiffre qui dépasse largement les prévisions des analystes.
Cette performance indique une résilience de l'économie allemande, malgré les incertitudes qui pèsent sur le continent.
Cependant, cette bonne nouvelle est tempérée par des données moins encourageantes en France, où le déficit commercial s'est légèrement aggravé, atteignant 6,7 milliards d'euros, contre 6,04 milliards le mois précédent.
Ce creusement du déficit pourrait signaler des déséquilibres dans la balance commerciale française, ce qui pourrait susciter des inquiétudes quant à la compétitivité du pays sur le marché international.
Aux États-Unis, la situation n'est pas plus favorable, avec un déficit commercial qui a également dépassé les attentes, s'établissant à 70,4 milliards de dollars pour le mois d'août.
Ce chiffre soulève des questions sur la santé de l'économie américaine, notamment en ce qui concerne ses échanges avec le reste du monde.
Un déficit commercial croissant peut indiquer une dépendance accrue aux importations, ce qui pourrait avoir des implications sur la politique économique et monétaire à long terme.
La séance du jour à Wall street
Les marchés actions américains confirment leur rebond malgré la baisse accélérée des cours du pétrole.
La Chine a déçu en ne dévoilant pas de nouvelles mesures de relance.
Cette baisse de l'or noir pourrait être transitoire en raison des tensions géopolitiques entre Israël et l'Iran.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones était en hausse de 0,05% à 41 976 points, tandis que le Nasdaq Composite s'adjuge 1,10% à 1812 points.
Du côté des valeurs, PepsiCo avance de 1,40% à 169 dollars après la publication de ses comptes au troisième trimestre clos début septembre.
Le géant américain des sodas a dévoilé un chiffre d'affaires net de 23,32 milliards de dollars, en repli de 0,3% par rapport à l'année dernière, en-dessous du consensus.
Pénalisé par la prudence des consommateurs en Amérique du Nord, la firme a réduit ses prévisions de ventes annuelles.
Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont obtenu l'invalidation de deux brevets de leur concurrent allemand CureVac, devant la Haute Cour de Londres.
La plainte a été déposée en septembre 2022 sur des brevets relatifs à la technologie de l'ARN messager (ARNm) de leur vaccin anti-Covid-19.
D'autres décisions sont attendues dans ce dossier aux États-Unis et en Allemagne.
La Haute Cour a donné raison en juillet à Moderna, jugeant que l'un des brevets d'ARNm du groupe était valide et que le vaccin Comirnaty de Pfizer et BioNTech l'avait violé.
Honeywell a annoncé un projet de scission de son activité Advanced Materials en une société indépendante cotée en bourse aux États-Unis, prévue d'ici la fin de l'année 2025 ou le début de l'année 2026.
La nouvelle société sera un fournisseur de premier plan de produits chimiques et de matériaux spécialisés axés sur le développement durable, avec un chiffre d'affaires d'environ 3,8 milliards de dollars et une marge EBITDA supérieure à 25%.
Aux États-Unis, le déficit commercial est ressorti à 70,4 milliards de dollars en août, contre un consensus de 70,10 milliards de dollars.
Il était de 78,90 milliards de dollars en juillet (chiffre révisé de 78,8 milliards de dollars).
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