Les marchés boursiers européens ont conclu la séance de jeudi en territoire négatif. Les investisseurs étaient toujours préoccupés par le ton "hawkish" adopté par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui n'a pas exclu la possibilité d'une nouvelle augmentation des taux d'intérêt en 2023.
Parallèlement, la Banque d'Angleterre a surpris en maintenant son taux directeur à 5,25%, mettant ainsi fin à une série de 14 hausses consécutives.
De plus, la Banque nationale suisse a également maintenu inchangé son taux « repo » à 1,75%, contredisant les attentes des économistes qui anticipaient une hausse de 25 points de base pour le porter à 2%.
La Fed avait annoncé la veille le maintien de la fourchette cible des taux des "fed funds" entre 5,25% et 5,50%, tout en laissant planer la possibilité d'une nouvelle hausse si l'inflation se montrait plus tenace que prévu.
Les prévisions économiques émises par la Banque centrale ont renforcé cette mise en garde de la Fed.
Les membres du conseil des gouverneurs s'attendent à une nouvelle hausse des taux d'ici la fin de l'année, tandis que les taux ne devraient reculer que de 50 points de base en 2024, par rapport à la baisse de 100 pb anticipée dans les projections de juin.
En Europe, le CAC 40 perd 1,59% et le Stoxx 600 1,3%
Sur les marchés, le CAC 40 à Paris a perdu 1,59%, clôturant à 7213 points, tandis que le DAX allemand a cédé 1,33%.
Le FTSE britannique a enregistré un repli de 0,69%, moins prononcé que ses homologues européens, en réaction à la décision de la Banque d'Angleterre de freiner ses hausses de taux.
Les indices européens, dont l'Euro Stoxx 50, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600, ont tous clôturé en baisse, affichant des pertes respectives de 1,48%, 1,26% et 1,3%.
En ce qui concerne les valeurs, parmi les 40 composantes phares du marché, seules deux ont terminé la séance en territoire positif, avec notamment Renault (+0,4%), qui a bénéficié de l'annonce d'une hausse de 21% des immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne en août.
À l'autre extrémité, Hermès a enregistré la plus forte baisse au sein du CAC 40, chutant de 5,8% suite à un changement de recommandation d'Oddo BHF, qui est passé de « surperformer » à « neutre », citant la détérioration des perspectives du secteur du luxe.
Par ailleurs, Casino a annoncé hier soir avoir obtenu une prolongation jusqu'au 25 octobre de la période de conciliation concernant la restructuration de sa dette, entraînant une chute de son titre de 9,27% à 1,50 euro.
Engie a fait l'acquisition d'Ixora Energy Ltd, un acteur britannique spécialisé dans la production de biométhane depuis 2017, mais son cours a chuté de 1,48% à 14,944 euros.
En ce qui concerne les indicateurs économiques du jour, la Banque d'Angleterre a maintenu son taux directeur à 5,25%.
Le Comité de politique monétaire de la BoE a voté majoritairement en faveur du maintien de ce taux.
La Banque d'Angleterre prévoit également une légère croissance de l'activité économique au Royaume-Uni au troisième trimestre.
En France, le climat des affaires est resté stable en septembre, selon l'Insee.
L'indicateur synthétique, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité marchands, est resté au niveau de sa moyenne à long terme pour le cinquième mois consécutif, avec une valeur de 100.
Dans la zone euro, l'indice de confiance des consommateurs pour septembre a été supérieur aux prévisions des économistes, atteignant -17,8, contre une prévision de -16,5.
En août, cet indice s'établissait à -16.
La séance du jour à Wall street
Aux États-Unis, Wall Street a clôturé en baisse, sous l'influence des prévisions de la Fed et du discours restrictif de la Fed.
À la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,50%, le S&P 500 de 1% et le Nasdaq Composite de 1,20%.
Du côté des valeurs, Cisco a enregistré la plus forte baisse de l'indice phare, suite à l'annonce du rachat de la société de cybersécurité Splunk.
En ce qui concerne les données économiques, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis s'est élevé à 201 000 la semaine dernière, en dessous du consensus qui tablait sur 225 000, après 221 000 la semaine précédente.
L'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour septembre a également déçu, affichant -13,5 par rapport à un consensus de -0,7 et à la valeur de 12 en août.
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