Les Bourses européennes ont clôturé en baisse vendredi, après que les investisseurs ont digéré l'optimisme suscité par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire ses taux directeurs plus que prévu.
La Banque centrale américaine a décidé mercredi soir de réduire son taux directeur de 50 points de base, plutôt que de 25 points comme l'attendaient de nombreux analystes, les taux se situant désormais dans une fourchette de 4,75% à 5,00%.
Cette décision a mis fin à plusieurs semaines de suspense durant lesquelles les marchés ont scruté des signes permettant de mesurer l'ampleur du ralentissement économique aux États-Unis et des baisses de taux nécessaires.
Les investisseurs se tournent désormais vers les entreprises, avant la saison des résultats.
La situation de la demande en Chine, dont dépendent fortement de nombreuses entreprises en Europe, inquiète.
La séance a également été marquée par l'expiration simultanée des options et des contrats à terme sur les indices, ainsi que des options sur actions, un événement connu sous le nom de "trois sorcières", souvent responsable d'importants mouvements de prix liés à la clôture de certaines positions.
Le CAC 40 chute, victime de prises de bénéfices
La Bourse de Paris a fini dans le rouge, reprenant son souffle après une séance euphorique jeudi, suite à la première baisse des taux de la Fed.
Les investisseurs ont profité de la dernière séance de la semaine pour empocher leurs bénéfices, avec la confiance que la Fed est proactive pour éviter la récession aux États-Unis.
À Paris, le CAC 40 a cédé 1,51% à 7500 points, tandis que le Dax allemand a reculé de 1,43% et le Footsie britannique a perdu 1,19%.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance en baisse de 1,43%, le FTSEurofirst 300 a enregistré une perte de 1,45% et le Stoxx 600 a reculé de 1,45%.
Jeudi, l'indice parisien avait bondi de 2,29%, sa meilleure progression sur une séance depuis janvier.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a clôturé en légère hausse pour la deuxième semaine consécutive, avec un gain hebdomadaire de +0,5%.
Les gérants actions invoquent un climat d'optimisme autour des taux, mais cette perception n'est pas partagée par les marchés obligataires.
En effet, les rendements obligataires ont augmenté de manière significative pour la troisième séance consécutive, créant une certaine divergence entre les deux marchés.
Côté valeurs, Mercedes-Benz a abaissé son objectif annuel de rentabilité pour la deuxième fois de l'année, invoquant un mauvais climat économique, en particulier en Chine.
Cette annonce a fait plonger les titres du secteur en France: Valeo a cédé 4,54% à 9,50 euros, Forvia 8,00% à 7,96 euros, Stellantis 3,42% à 13,49 euros, Renault 2,61% à 38,47 euros.
Les valeurs du luxe français ont souffert durant la séance, plombées par la morosité de la demande en Chine.
Hermès a perdu 3,11% à 1,930,00 euros, L'Oréal 2,24% à 370,50 euros, LVMH 3,60% à 591,90 euros et Kering 3,33% à 225,25 euros.
Alten a de nouveau réduit son objectif de croissance en raison de reports de projets en Europe, entraînant une chute de 4,20% de son titre à 97,05 euros.
Esker a bondi de 12,34% à 264 euros après l'annonce d'une offre publique d'achat par Bridgepoint et General Atlantic, dépassant le prix proposé de 262 euros.
En août, les créations d'entreprises en France ont continué de baisser, mais plus légèrement qu'au mois précédent (-0,5 % après -1,6 %), selon l'Insee.
En septembre, le climat des affaires en France s'est amélioré, avec un indicateur à 98, en hausse d'un point.
Du côté des indicateurs, les prix à la production en Allemagne ont augmenté de 0,2% en août, dépassant les attentes de stabilité.
La confiance des consommateurs en zone euro est ressortie à -12,9 en septembre, en ligne avec les attentes et en hausse par rapport à -13,4 en août.
Les données économiques à venir la semaine prochaine, incluant des indices de confiance et l'indice composite des directeurs d'achat (PMI) de la zone euro, seront scrutées en attendant l'indicateur d'inflation préféré de la Fed le 27 septembre.
Les banques centrales d'Angleterre, de Chine et du Japon ont, quant à elles, décidé de maintenir leurs principaux taux inchangés, illustrant la divergence des stratégies entre les banques centrales mondiales.
La séance du jour à Wall street : Avertissement chez FedEx
Wall Street s'érode à mi-séance en raison de prises de profits, après que le Dow Jones et le S&P 500 ont clôturé à des records jeudi.
L'absence de nouveaux indicateurs économiques ne fournit pas de direction claire aux marchés.
À la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York montraient un repli de 0,25% pour le Dow Jones, de 0,4% pour le Standard & Poor's 500, et de 0,80% pour le Nasdaq Composite.
Côté valeurs, FedEx chute de 14% à 256 dollars, terminant à la dernière place du S&P 500 après avoir réduit ses objectifs annuels en raison d'un début d'exercice 2025 décevant.
JPMorgan note que les activités Express de FedEx sont sensibles aux baisses de la demande, exacerbées par la concurrence et une évolution négative du mix.
Nike grimpe de 7% en avant-Bourse après l'annonce du remplacement de son PDG John Donahoe par Elliott Hill, qui prendra ses fonctions le 14 octobre.
Hill revient alors que Nike traverse une période difficile avec des ventes en baisse et des perspectives décevantes.
Nike publiera ses résultats du premier trimestre le 1er octobre.
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