Les marchés boursiers européens ont clôturé en progression à la fin de la semaine, réagissant à une série d'indicateurs signalant un ralentissement de l'activité économique aux États-Unis et une décroissance des pressions inflationnistes à l'échelle mondiale.
Cette semaine a été marquée par la publication d'indicateurs économiques des deux côtés de l'Atlantique, tous convergeant vers une tendance de ralentissement de l'activité économique et de l'inflation, malgré le risque associé à une possible contraction économique.
Aux États-Unis, l'indice d'inflation CPI, paru mardi, a affiché une croissance de 3,2% sur un an, en deçà des attentes du consensus qui tablaient sur 3,3%.
Par ailleurs, les données sur les ventes au détail, la production industrielle et les importations ont toutes régressé, signalant un début de ralentissement de l'économie américaine, qui avait été maintenue par la vigueur de la consommation.
Les indicateurs relatifs au marché du travail ont également montré des signes de relâchement, avec une hausse des inscriptions au chômage et des perspectives d'emploi moins favorables à moyen terme, d'après les indices "Empire State" et "Philly Fed".
Dans l'ensemble, ces éléments ont nourri l'espoir des investisseurs quant à une possible stabilisation des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine et à une éventuelle nécessité de les réduire pour éviter une récession économique profonde.
Néanmoins, certains responsables de la politique monétaire américaine, notamment Austan Goolsbee, président de la Réserve fédérale de Chicago, ont averti que la lutte contre l'inflation demeurait une priorité, malgré ces indicateurs encourageants.
Rebond des indices après le recul de l'inflation en zone euro
À la clôture des marchés européens, les indices ont affiché des gains, le CAC 40 a progressé de 0,91% à 7233 points, le Dax allemand de 0,84% et le Footsie britannique de 1,26%.
Les indices EuroStoxx 50, FTSEurofirst 300 et Stoxx 600 ont également clôturé en hausse respective de 0,89%, 0,96% et 1,01%.
En ce qui concerne les performances individuelles des entreprises, Eiffage a enregistré une progression de 3,92% suite à l'annonce d'un contrat de plus de 4 milliards d'euros avec EDF pour des travaux de génie civil des réacteurs EPR2 à Penly.
En revanche, Volvo Cars a chuté de 11,14%, atteignant un plus bas historique, consécutivement à la décision de sa maison mère, Geely, de céder des actions du constructeur automobile à un prix bien inférieur.
Embracer s'est distingué en bondissant de 9,51%, en tête du Stoxx 600, suite à ses résultats du deuxième trimestre.
À l'inverse, Alstom, qui avait rebondi la veille, a enregistré la plus forte baisse du CAC 40.
L'entreprise avait vu son cours chuter après avoir annoncé un programme de cession d'actifs et envisagé une augmentation de capital pour renforcer son bilan.
Sur le front économique, les ventes au détail britanniques ont encore reculé en octobre (-0,3%) alors que le consensus de Bloomberg anticipait une légère reprise.
Le taux d'inflation dans la zone euro a atteint son niveau le plus bas en plus de deux ans en octobre, à 2,9% en glissement annuel après 4,3% en septembre.
En excluant l'énergie, l'alimentation, l'alcool et le tabac, les prix à la consommation ont augmenté de 4,2%, comparé à 4,5% précédemment.
La séance du jour à Wall street
Malgré ces données encourageantes, Wall Street a hésité, des membres du conseil des gouverneurs de la Fed soulignant qu'il était encore trop tôt pour affirmer la fin de la lutte contre l'inflation.
À la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une légère baisse de 0,10% pour le Dow Jones, une stagnation du Standard & Poor's 500 et une diminution de 0,20% pour le Nasdaq Composite.
Concernant les performances individuelles des entreprises à Wall Street, Gap a grimpé de près de 30% pour atteindre plus de 17 dollars ; les résultats trimestriels supérieurs aux attentes du détaillant de vêtements s'accompagnant de signes encourageants pour les efforts de relance du groupe.
En ce qui concerne les indicateurs économiques du jour, 1,487 million de permis de construire ont été enregistrés en octobre aux États-Unis, légèrement au-dessus du consensus qui visait 1,450 million après 1,471 million en septembre.
Parallèlement, 1,372 million de mises en chantier ont été enregistrées en octobre, dépassant également les attentes qui tablaient sur 1,354 million, après 1,346 million en septembre.
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