Les Bourses européennes ont enregistré une hausse significative mardi, stimulées par le vote du Bundestag en faveur d'une réforme historique du frein à l'endettement.

Cette décision, qui marque un tournant dans la politique budgétaire allemande, inclut également la création d'un fonds d'infrastructure de 500 milliards d'euros.
Ce changement pourrait relancer la croissance économique en Allemagne et soutenir les dépenses militaires, mettant fin à des décennies de conservatisme budgétaire.
Les analystes estiment que ces nouvelles dépenses pourraient non seulement dynamiser l'économie allemande, mais également avoir un impact positif sur ses partenaires européens.
Cependant, certains experts mettent en garde contre le risque d'une augmentation de l'inflation en raison de la hausse des dépenses publiques.
Sur le marché, le CAC 40 à Paris a progressé de 0,5%, atteignant 8114 points.
Le DAX allemand a enregistré une hausse de 1,03%, tandis que le FTSE britannique a gagné 0,29%.
L'indice EuroStoxx 50 a clôturé en hausse de 0,76%, et le FTSEurofirst 300 a affiché un gain de 0,56%.
Le Stoxx 600 a également connu une augmentation de 0,59%.
Le secteur automobile a particulièrement brillé, avec des actions de grandes marques en forte hausse.
Renault a gagné 1,43%, Stellantis 1,36%, et à Francfort, Volkswagen a progressé de 1,11%.
Mercedes a enregistré une hausse de 2,19%, tandis que BMW a pris 1,80%.
À Stockholm, Volvo a vu son action grimper de 2,51%.
Cette dynamique a été alimentée par l'annonce d'un nouveau système de recharge rapide pour voitures électriques par le groupe chinois BYD, suscitant un regain d'optimisme dans le secteur.
En revanche, certaines entreprises ont connu des baisses notables.
Rubis a chuté de 6,81% après que Kepler Cheuvreux a abaissé sa recommandation d'« achat » à « conserver ».
Bolloré a également enregistré une chute de 6,11% à 5,45 euros, suite à la publication de résultats 2024 marqués par des effets de périmètre importants et un résultat opérationnel ajusté affecté par son pôle Industrie.
Le groupe a vu son résultat net consolidé passer de 566 millions d'euros à 1,84 milliard d'euros, intégrant des éléments exceptionnels liés à la cession de Bolloré Logistics.
Du côté des indicateurs macroéconomiques, l'indice Zew du sentiment des investisseurs allemands a surpris en atteignant 51,6 en mars, contre une prévision de 48,1, après un chiffre de 26 en février.
Les investisseurs se tournent désormais vers la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, prévue pour mercredi.
Il est largement anticipé que la Fed maintienne ses taux d'intérêt à leurs niveaux actuels, en raison de l'incertitude politique et économique persistante.
Enfin, un entretien téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine a eu lieu mardi.
Les discussions ont porté sur une proposition de cessez-le-feu en Ukraine, une initiative que Washington espère voir acceptée par Moscou.
Ce développement pourrait influencer le sentiment du marché dans les jours à venir, alors que les investisseurs surveillent de près l'évolution de la situation géopolitique.
La séance de la veille à Wall street
Les marchés américains connaissent une forte baisse avant la décision de la Fed sur la politique monétaire.
Le rendement des obligations à 10 ans augmente de 2,4 points de base, atteignant 4,33%.
Malgré des statistiques décevantes lundi, les permis de construire, les mises en chantier et la production industrielle ont surpassé les attentes.
Google renforce sa position en cybersécurité en acquérant Wiz pour 32 milliards de dollars, un montant record pour l'entreprise.
À la clôture des marchés en europe, le Dow Jones perdait 0,90% et le Nasdaq Composite reculait de 1,60%.
Du côté des entreprises, Google a annoncé une acquisition majeure dans le domaine de la cybersécurité, en rachetant la société israélienne Wiz pour 32 milliards de dollars en numéraire.
Ce montant représente un record pour l'entreprise, qui n'avait jamais investi autant dans une opération de croissance externe.
Cependant, cette annonce a eu un impact négatif sur le titre de sa maison-mère, Alphabet, dont l'action a reculé de 2,57%, se chiffrant à 162,29 dollars.
Les discussions autour de cette acquisition avaient été évoquées en juillet dernier, avec une estimation initiale de 23 milliards de dollars.
Concernant les chiffres économiques, la production industrielle a augmenté de 0,7% en février, dépassant les prévisions de 0,2%.
Le taux d'utilisation des capacités de production a également progressé, passant de 77,7% à 78,2%.
En matière de construction, 1,456 million de permis ont été délivrés, légèrement au-dessus des attentes, et 1,5 million de mises en chantier ont été enregistrées, également supérieures aux prévisions.
Les stocks des entreprises ont augmenté de 0,3% en janvier, conformément aux attentes.
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