Bourse : le cac 40 termine dans le vert avant les annonces de trump, michelin recherché

Les marchés boursiers européens ont enregistré une reprise notable lors de la première séance d'avril, mettant fin à une série de baisses consécutives.

À la clôture, l'indice CAC 40 a progressé de 1,10%, atteignant 7876 points.

De son côté, le DAX de Francfort a enregistré une hausse d'environ 1,7%, clôturant à 22 540 points, après avoir subi des pertes importantes la veille.

L'EuroStoxx50 a également connu une progression de 1,38%, s'établissant à 5320 points.

Tensions commerciales et attentes des investisseurs

Les développements concernant les droits de douane ont dominé l'actualité économique, alors que les investisseurs attendent l'annonce de nouveaux tarifs réciproques par l'ancien président Donald Trump, qui pourraient atteindre 20% sur la plupart des importations.

Les analystes s'inquiètent également de l'impact potentiel de ces mesures sur les marchés, notamment avec des taxes à l'importation de 25% sur les automobiles.

L'incertitude demeure quant à l'étendue exacte des droits de douane, ce qui pourrait influencer les décisions d'investissement.

L'inflation dans la zone euro a enregistré une baisse, s'établissant à 2,2% en mars, ce qui pourrait renforcer les attentes d'une réduction des taux d'intérêt par la Banque centrale européenne (BCE).

Cependant, les tensions commerciales persistent, ajoutant une couche d'incertitude à l'environnement économique.

Sur le plan des entreprises, la Commerzbank a été l'une des plus performantes, affichant une hausse de 7,3%.

Le groupe industriel Thyssenkrupp a également connu un rebond de 6%, soutenu par une révision à la hausse de la recommandation par les analystes de Kepler Cheuvreux, qui ont changé leur avis de « conserver » à « acheter », citant des perspectives favorables dans les secteurs de l'acier et de la défense en raison d'une augmentation des dépenses fiscales en Allemagne.

En France, Michelin a progressé de 1,08% à 32,76 euros après avoir annoncé un accord de cession de son réseau de franchise Midas à l'américain Mavis Tire Express Service Corp.

Cette transaction devrait avoir un impact positif sur le résultat net de Michelin, estimé à environ 200 millions de dollars américains d'ici 2025.

TBC, la coentreprise de Michelin avec le japonais Sumitomo, considère les activités de grossisme et de distribution comme ses activités cœur.

À l'inverse, McPhy Energy a connu une chute dramatique de 30,32%, atteignant son niveau le plus bas depuis son introduction en Bourse il y a dix ans.

La société, spécialisée dans les équipements de production d'hydrogène, a annoncé des résultats dégradés pour 2024 et a exprimé des inquiétudes quant à sa continuité d'exploitation, indiquant qu'elle disposait de la latitude financière nécessaire pour poursuivre ses activités jusqu'à la fin du premier semestre 2025.

Dans d'autres nouvelles d'entreprises, Eiffage a annoncé un accord via sa filiale belge Smulders pour acquérir HSM Offshore Energy, un fournisseur de solutions d'ingénierie et de construction pour des projets d'éolien offshore.

Alstom a également signé une extension de contrat avec l'Autorité Portuaire de New York et du New Jersey pour fournir des services d'exploitation et de maintenance pour la navette aéroportuaire AirTrain de l'aéroport international JFK.

Eurofins Scientific a finalisé l'acquisition des activités de diagnostic clinique de Synlab en Espagne, renforçant ainsi sa position sur le marché.

Dans l'actualité économique, les indices des directeurs d'achat (PMI) manufacturiers en France et dans la zone euro ont montré des signes de contraction, bien que la production ait légèrement augmenté.

En France, le PMI manufacturier a été révisé à 48,5 en mars, contre un consensus de 48,9, après avoir atteint 45,8 en février.

En zone euro, le PMI s'est établi à 48,6, signalant une détérioration modérée de la conjoncture manufacturière, bien que la production ait progressé pour la première fois depuis deux ans.

Le secteur manufacturier allemand a également enregistré une moindre contraction, avec un PMI passant de 46,5 à 48,3 entre février et mars, légèrement en dessous des attentes de 48,4.

S&P Global a noté que la production manufacturière a progressé le mois dernier, marquant une amélioration significative.

Aux États-Unis, l'indice PMI manufacturier a montré une légère expansion, s'établissant à 50,2 en mars, contre 52,7 en février, et dépassant les attentes qui le voyaient à 49,8.

Un indice supérieur à 50 indique une expansion du secteur, ce qui est un signe positif pour l'économie américaine.

Cependant, l'indice ISM manufacturier a révélé une contraction, tombant à 49 en mars après 50,3 en février, alors qu'il était anticipé à 49,5.

La composante des prix payés a connu une forte hausse, atteignant 69,4 en mars, contre 62,4 en février, ce qui pourrait signaler des pressions inflationnistes persistantes.

Le rapport JOLTS du Département américain au Travail a fait état de 7,568 millions d'ouvertures de postes en février, un chiffre inférieur aux attentes de 7,690 millions et en baisse par rapport aux 7,762 millions du mois précédent.

Ce déclin pourrait indiquer un ralentissement sur le marché de l'emploi, ce qui pourrait influencer les décisions de la Réserve fédérale concernant les taux d'intérêt.

Les dépenses de construction aux États-Unis ont augmenté de 0,7% en février, surpassant les prévisions qui tablaient sur une hausse de 0,3%.

Ce chiffre fait suite à une baisse de 0,5% en janvier, ce qui pourrait signaler une reprise dans le secteur de la construction.

La séance du jour à Wall street

Actuellement, les marchés boursiers américains ont enregistré un rebond notable mardi, avec le S&P 500 en hausse de 0,4 %, le Nasdaq 100 gagnant 0,7 % et le Dow Jones ajoutant plus de 100 points.

Ce regain d'optimisme parmi les investisseurs est survenu alors que les attentes concernant une éventuelle réduction des taux d'intérêt de la Réserve fédérale continuent de croître, malgré des indicateurs économiques récents qui laissent à désirer.

La reprise des valeurs technologiques a été un moteur clé de cette dynamique.

Tesla, par exemple, a vu son action grimper de 5 %, tandis que les "Sept Magnifiques" – un groupe d'entreprises technologiques dominantes – ont enregistré une hausse d'environ 2 %.

Ce retournement de tendance a permis aux marchés de se remettre d'une chute de 1 % observée précédemment, causée par des données décevantes sur l'emploi et l'industrie manufacturière.

Cependant, tous les titres n'ont pas bénéficié de cette tendance positive.

Johnson & Johnson a connu une chute de son action après qu'un tribunal a bloqué son plan de faillite, qui visait à gérer les litiges liés à son talc.

Cette décision a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs concernant l'avenir de l'entreprise face à des poursuites judiciaires en cours.

Parallèlement, les marchés se préparent à l'annonce imminente des nouveaux tarifs douaniers par le président Trump.

Des rapports suggèrent qu'un prélèvement de 20 % pourrait être appliqué sur la plupart des importations américaines, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le commerce et l'économie.

Les données économiques récentes ajoutent une couche de complexité à la situation.

Le secteur manufacturier a montré des signes de contraction en mars, tandis que les offres d'emploi ont chuté à 7,57 millions, dépassant les attentes des analystes.

Ces chiffres signalent un refroidissement du marché du travail et soulèvent des questions sur la résilience de l'économie américaine face à des pressions inflationnistes croissantes.