Les indices boursiers européens ont clôturé en légère hausse lors d'une séance marquée par la publication de résultats d'entreprises et de nombreuses statistiques économiques.

En zone euro, la croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre a été légèrement inférieure aux attentes, avec une augmentation de 0,3%.
Cette performance est en deçà des prévisions qui tablaient sur une progression de 0,4%.
Au quatrième trimestre 2024, le PIB avait augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,4% dans l'Union européenne.
Parallèlement, la production industrielle a enregistré une hausse de 2,6% en mars dans la zone euro, dépassant les anticipations de 1,9%.
Aux États-Unis, les statistiques économiques ont confirmé un affaiblissement de l'économie.
Les ventes au détail ont augmenté de 0,1% en avril, en dessous des attentes de 0,3%, après une hausse de 0,8% en mars.
La production industrielle est restée stable en avril, après une baisse de 0,3% en mars, alors que le taux d'utilisation des capacités de production a diminué, passant de 78,2% à 77,8%.
De plus, l'indice NAHB de la confiance des constructeurs immobiliers a chuté à 34 en mai, bien en deçà du consensus de 40.
Le CAC40 termine sur un gain modéré, le luxe freine encore
À la clôture, l'indice CAC 40 a gagné 0,21%, atteignant 7853 points, tandis que l'EuroStoxx50 a enregistré une hausse de 0,11%, s'établissant à 5409 points.
Sur le marché parisien, Engie a été le grand gagnant du jour, enregistrant une hausse de 3,57% à 18,30 euros.
Cette performance est attribuée à des résultats trimestriels solides, avec un Ebit hors nucléaire de 3,7 milliards d'euros, en croissance organique de 2%.
Catherine MacGregor, directrice générale d'Engie, a souligné que le portefeuille de projets équilibré de l'entreprise constitue un atout pour sa stratégie de croissance dans un contexte mondial incertain.
Thales a également progressé de 2,7%, soutenu par des déclarations du chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, qui a affirmé que Berlin était prêt à suivre l'appel de Donald Trump pour que tous les pays de l'OTAN consacrent 5% de leur PIB à la défense.
D'autres entreprises du secteur, telles que Leonardo, Rheinmetall et Hensoldt, ont également bénéficié de cette dynamique.
À l'inverse, Ubisoft a subi une chute significative de 18,20%, clôturant à 9,55 euros, après avoir dévoilé des perspectives décevantes.
L'éditeur de jeux vidéo a annoncé un objectif de net bookings stable à 1,846 milliard d'euros pour l'exercice 2025-26, ainsi qu'un résultat opérationnel ajusté proche de l'équilibre et un free cash-flow négatif.
Le marché s'attendait à des net bookings de 2,11 milliards d'euros et un résultat opérationnel ajusté de 248 millions d'euros.
Le secteur du luxe a également pesé sur la tendance, avec des baisses de 3,5 à 5% pour des géants comme Kering et LVMH, influencées par des résultats décevants de Ferragamo, qui a signalé un environnement commercial difficile en avril.
JPMorgan a noté que la situation de Ferragamo pourrait ne pas être représentative d'autres acteurs du secteur.
En ce qui concerne Merck, l'entreprise a vu son action reculer de 6,34% à 116 euros après la publication de résultats trimestriels jugés conformes aux prévisions, mais accompagnés d'un abaissement de certains objectifs financiers.
Malgré cela, des analystes de Stifel ont maintenu leur recommandation d'achat sur le titre, avec un objectif de prix de 153 euros, offrant un potentiel de hausse de 23,5% par rapport à la clôture de mercredi.
Dans d'autres nouvelles d'entreprises, Vallourec a annoncé un résultat brut d'exploitation (RBE) de 207 millions d'euros pour le premier trimestre 2025, en baisse de 12% par rapport à l'année précédente, représentant une marge de 20,9% pour un chiffre d'affaires stable à 991 millions d'euros.
Colas, la filiale de construction routière de Bouygues, a remporté neuf contrats pluriannuels d'entretien routier en Finlande, d'une valeur combinée de 112 millions d'euros, avec des travaux prévus pour débuter en octobre 2025 et se poursuivre jusqu'en 2030.
Eurazeo a également annoncé des actifs sous gestion de 36,8 milliards d'euros à la fin mars 2025, marquant une augmentation de 7% sur un an, dont 26,7 milliards d'euros pour le compte de tiers, en progression de 12% sur la même période.
Sur le plan macroéconomique, plusieurs indicateurs clés ont été publiés.
En France, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,6% en avril, après une hausse de 0,2% en mars.
Cette augmentation est principalement due à la hausse des prix des services, qui ont progressé de 1,1%, tirés par un rebond significatif des services de transport (+10,2%) et une nouvelle hausse des "autres services" (+0,7%).
En Allemagne, l'indice des prix à la production (WPI) a affiché une légère baisse de -0,1% en avril, alors qu'une hausse de 0,2% était attendue, après une baisse de 0,2% le mois précédent.
Ce recul pourrait signaler des pressions déflationnistes dans l'économie allemande.
Au Royaume-Uni, le PIB a enregistré une croissance annuelle de 1,3% au premier trimestre, dépassant les attentes de 1,2%.
En mars, la croissance annuelle s'est établie à 1,1%, également supérieure aux prévisions.
Aux États-Unis, les chiffres du marché du travail ont montré que le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage s'est élevé à 229 000, conforme aux attentes, après avoir été de 229 000 la semaine précédente.
Par ailleurs, les prix à la production, en version core, ont reculé de 0,4% en avril, alors qu'une hausse de 0,3% était anticipée, après une augmentation de 0,4% en mars.
En rythme annuel, les prix à la production core ont progressé de 3,1%, en ligne avec les attentes, après une hausse de 4% le mois précédent.
Les indices manufacturiers de la Réserve fédérale de New York et de Philadelphie ont également révélé des signes de contraction.
L'indice manufacturier de la Fed de New York a chuté à -9,20 en mai, contre -8,20 en avril et un consensus de -8,10.
De son côté, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a affiché une amélioration, ressortant à -4 en mai, bien au-dessus des prévisions de -11,3, après avoir atteint -26,4 en avril.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains ont connu une baisse ce jeudi, influencés par des indicateurs macroéconomiques variés et des résultats d'entreprises.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont restées stables, tandis que les prix à la production ont connu une contraction inattendue.
A la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones reculait de 0,30% à 41926 points et le Nasdaq de 0,75% à 19004 points.
Walmart a annoncé une hausse de ses prix en raison des droits de douane, entraînant une chute de son action de 2,98%.
Pour le premier trimestre 2025, Walmart a affiché un bénéfice par action de 61 cents, légèrement supérieur aux attentes, mais ses ventes nettes ont été inférieures aux prévisions.
Parmi les autres indicateurs économiques, l'indice de confiance des constructeurs immobiliers a chuté à 34, et les stocks des entreprises ont augmenté de 0,1%, en dessous des attentes.
Les prix à la production ont reculé de 0,4% en avril, et les ventes au détail ont augmenté de 0,1%, également en deçà des prévisions.
Concernant les entreprises, Apple a été poussé par Donald Trump à réduire sa production en Inde, tandis que Birkenstock a enregistré une forte croissance de ses revenus.
Cisco a annoncé des résultats solides, avec un bénéfice net en hausse de 32%.
CoreWeave a révélé une perte nette importante malgré une forte augmentation de ses revenus.
Foot Locker a vu son action grimper suite à l'annonce de son acquisition par Dicks Sporting Goods.
Enfin, UnitedHealth fait face à une enquête du département de la Justice pour une possible fraude à Medicare.
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