Les marchés européens ont clôturé sur une note contrastée lundi, l'incertitude autour de l'inflation et la politique monétaire des principales institutions financières d'émissions monétaire l'ayant emporté après l'annonce imprévue de l'Opep+ de baisser la production d'hydrocarbures à compté du mois de mai.
Le CAC 40 termine en hausse de +0,32% et le Stoxx 600 perd 0,12% après la décision de l'OPEP+, le secteur pétrolier à l'honneur
L'OPEP+ a décidé de réduire sa production de pétrole à partir de mai, ce qui a entraîné la plus forte hausse quotidienne des cours du brut en un an, avec le Brent augmentant de 5,80% à 84,50 dollars le baril et le WTI de 6% à 80,2 dollars.
La hausse des prix du pétrole a suscité des craintes concernant l'inflation sur les marchés, mais les dernières données sur l'inflation en Europe et aux États-Unis ont montré des signes de ralentissement, ce qui a alimenté l'espoir d'une pause dans la remontée des taux d'intérêt.
La publication de l'indice ISM sur l'activité manufacturière aux États-Unis, qui a chuté en mars à son plus bas niveau en trois ans, a apaisé les craintes concernant l'inflation et a alimenté les espoirs d'une politique plus souple de la part de la banque centrale, faisant baisser les rendements obligataires vers la fin de la séance en Europe.
À la clôture de la bourse de paris, le cac 40 proche de son plus haut absolu, a pris 0,32% à 7345 points, prolongeant ses gains pour la sixième séance consécutive.
En hausse également, le footsie britannique a repris 0,54%.
A l'inverse, le dax allemand a perdu 0,31%, l'Eurostoxx 50 a terminé en repli de 0,18% à 4 307 points, le ftseurofirst 300 de 0,12% et le stoxx 600 de 0,12%.
Sur le front des entreprises, le marché parisien a été principalement tiré par TotalEnergies (+5,9 %), qui a bénéficié de la hausse des prix du pétrole brut après l'annonce surprise d'une réduction de la production par l'OPEP+.
Les entreprises pétrolières BP et Shell ont enregistré une hausse de plus de 4% à Londres, tout comme Eni à Milan.
Les banques françaises ont également contribué à soutenir le marché en raison de l'impact potentiellement inflationniste de la hausse des prix du pétrole.
Toutefois, contrairement à Société Générale (+2,5 %) et BNP Paribas (+1,1 %) qui ont bénéficié de l'impact potentiellement inflationniste de l'envolée des prix du pétrole, UBS a subi une chute importante sur le marché suisse.
Enregistrant le plus fort recul du SMI, l'action a terminé en repli de -2,88% à 18,73 francs suisses, suite à l'ouverture d'une enquête par le parquet fédéral suisse sur les conditions d'acquisition de Credit Suisse, sous la pression des autorités du pays.
Cette information avait été initialement divulguée par le Financial Times.
Enfin , suite à l'annonce ce matin de deux acquisitions en Allemagne et en Corée dans les marchés stratégiques de la protection des câblages pour la mobilité et pour l'industrie, Delfingen a subi une baisse de 2,07% à 47,40 euros.
Dans l'activité économique, les traders ont digéré une nouvelle série d'enquêtes sur l'industrie manufacturière dans les principales économies européennes, qui ont montré que l'activité manufacturière de la zone euro en mars est restée en territoire de contraction pour un neuvième mois consécutif.
En France, les chiffres définitifs ont montré que l'activité manufacturière s'est contractée légèrement moins que prévu en mars, tout en prolongeant son ralentissement pour le deuxième mois consécutif.
La séance du jour à Wall street, le compartiment pétrolier recherché
En fin de séance en Europe, la Bourse de New York était indécise, avec une légère hausse de 0,10% pour le Dow Jones, une quasi-stabilité du Standard & Poor's 500 et une baisse de 0,30% pour le Nasdaq 100.
Dans le même temps, l'indice S&P 500 de l'énergie a connu une progression de 5%, porté par la hausse des prix du pétrole.
Du côté des valeurs, Exxon Mobil et Chevron ont connu une progression de 5,5% et 4% respectivement.
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