Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, les investisseurs prenant le temps de digérer l'abaissement de la note de crédit des États-Unis par Moody's, survenu vendredi dernier.

Cette décision a jeté une ombre sur la situation budgétaire américaine, alors que la semaine s'annonce cruciale pour les plans de réduction d'impôts de l'administration Trump.
Malgré cette accalmie apparente, la prudence demeure de mise, car un vote décisif sur le plan de réduction d'impôts de Donald Trump pourrait avoir lieu cette semaine.
Les divergences au sein du Parti républicain concernant l'ampleur des mesures à adopter continuent de susciter des inquiétudes.
Donald Trump doit participer au débat sur son projet de loi au Congrès plus tard dans la journée, ce qui pourrait influencer le sentiment des investisseurs.
Au cours de cette séance, marquée par l'absence de catalyseurs majeurs, les investisseurs ont pris connaissance d'une amélioration inattendue de la confiance des consommateurs dans la zone euro, qui a progressé plus que prévu en mai.
La Bourse de Paris termine en hausse : Orange à l'honneur
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,75% pour atteindre 7942 points.
À Francfort, le Dax a enregistré une hausse de 0,34%, tandis qu'à Londres, le FTSE 100 a progressé de 0,94%.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé sur une hausse de 0,42%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,75% et le Stoxx 600 a avancé de 0,71%.
Dans le secteur des valeurs, les télécommunications ont été bien orientées, avec Orange en tête, soutenue par des spéculations concernant une potentielle vente par Altice France d'une participation majoritaire dans SFR.
Orange a grimpé de 3,83% à 13,28 euros, tandis que Bouygues, propriétaire de Bouygues Telecom, a progressé de 1,21% à 39,40 euros.
Patrick Drahi, à la tête d'Altice, envisagerait de céder le contrôle de SFR dans le cadre d'une transaction valorisant l'opérateur à près de 30 milliards d'euros, dette comprise.
Figeac Aero a connu une forte hausse de 4,65% à 9,00 euros, après avoir annoncé avoir été retenu pour la production d'une nouvelle référence de pièce destinée au moteur M88, développé par Safran, qui a également vu son action progresser de 0,81% à 261,20 euros.
Ce moteur équipe les avions Rafale de Dassault Aviation, dont l'action a gagné 0,63% à 307,40 euros.
Kering a également enregistré une hausse de 3,9% après avoir annoncé la nomination du styliste italien Pierpaolo Piccioli comme directeur artistique de Balenciaga.
De son côté, Vodafone a gagné 7,2% après avoir annoncé prévoir un retour à la croissance en Allemagne, son principal marché, cette année.
Dans le secteur du bricolage, Home Depot a progressé de 1% après avoir publié des résultats trimestriels rassurants.
Le groupe a maintenu ses prévisions de ventes pour l'année et a précisé qu'il ne relèverait pas ses prix en raison des surtaxes douanières imposées par l'administration américaine.
Plus de la moitié des ventes de Home Depot proviennent des États-Unis, et aucun autre pays ne devrait représenter plus de 10% des achats d'ici l'an prochain.
Ce discours contraste avec celui de Walmart, qui envisage d'augmenter ses prix pour couvrir les coûts plus élevés liés aux surtaxes.
Les résultats du premier trimestre de Home Depot ont également dépassé les attentes du consensus.
À l'inverse, AB Science a chuté de 6,02% à 1,404 euro après avoir annoncé le succès d'une augmentation de capital d'un montant brut total de 1,8 million d'euros, souscrite par un nombre limité d'investisseurs.
Ce placement privé, qui n'est pas soumis à un prospectus nécessitant l'approbation de l'Autorité des marchés financiers, fournira à la société pharmaceutique les ressources nécessaires pour financer ses activités, notamment le développement clinique de son anticancéreux, AB8939.
En Europe, l'assureur suisse et groupe immobilier Swiss Life a enregistré une légère hausse de 0,098% à 816,60 francs suisses.
Matthias Aellig, directeur général du groupe, a déclaré que Swiss Life avait bien démarré l'exercice 2025, avec un développement des activités d'assurance et de commissions, ainsi qu'un fort afflux net d'argent frais dans la gestion de fortune.
En revanche, UBS a perdu 3,2%, les traders citant un rapport de presse selon lequel la banque suisse était sur le point de perdre la première étape d'une bataille concernant les propositions du gouvernement visant à l'obliger à détenir davantage de fonds propres.
Sur le plan macroéconomique, l'agenda du jour s'est principalement concentré sur la politique monétaire.
En Chine, la Banque populaire de Chine (BPC) a, comme prévu, abaissé ses taux directeurs.
Les taux préférentiels à un an et à cinq ans ont été réduits de 10 points de base, atteignant respectivement 3% et 3,5%.
Cette décision de détente, annoncée il y a quelques semaines, vise à soutenir la deuxième économie mondiale et marque la première baisse de taux depuis octobre.
L'indice de confiance des consommateurs dans la zone euro a également été publié, s'établissant à -15,2 en mai, en amélioration par rapport à -16,6 en avril, et mieux que les prévisions qui tablaient sur -16.
Ces données pourraient influencer les décisions des investisseurs et des décideurs politiques dans les semaines à venir.
Les investisseurs gardent également un œil sur les développements liés aux négociations commerciales, une question qui sera au cœur de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du Groupe des Sept (G7) qui se tient cette semaine au Canada.
Isabel Schnabel, membre de la Banque centrale européenne (BCE), et Huw Pill, économiste en chef de la Banque d'Angleterre (BoE), ont tous deux mis en garde contre de nouveaux obstacles aux perspectives d'inflation dans un environnement commercial tendu.
Des incertitudes persistent également concernant la situation en Ukraine, alors que l'Union européenne et la Grande-Bretagne ont annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie.
Cette annonce intervient après un entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui n'a pas abouti à des promesses de cessez-le-feu en Ukraine, ajoutant une couche supplémentaire de complexité aux relations internationales.
La séance du jour à Wall street
À la clôture des marchés européens, Wall Street affichait des résultats mitigés, avec le Dow Jones perdant 0,20%, le Standard & Poor's 500 reculant de 0,35% et le Nasdaq Composite enregistrant une baisse de 0,45%.
Les investisseurs attendaient avec impatience les commentaires de plusieurs responsables de la Réserve fédérale (Fed) plus tard dans la journée, ce qui pourrait influencer les tendances du marché.
Du côté des actions, BioNTech a annoncé un investissement de 1 milliard de livres sterling au Royaume-Uni sur les dix prochaines années pour développer ses activités de recherche et développement de médicaments innovants.
En soutien à cette initiative, le gouvernement britannique accordera à la société de biotechnologie une subvention pouvant atteindre 129 millions de livres sterling (environ 153,2 millions d'euros), payable sur une période de dix ans.
Cette subvention est l'une des plus importantes jamais accordées à une entreprise pharmaceutique au Royaume-Uni.
Par ailleurs, Levi Strauss a conclu un accord définitif avec Authentic Brands Group, propriétaire de Reebok et Van Heusen, pour la vente de sa marque de vêtements Dockers pour un montant de 311 millions de dollars.
La transaction, qui est soumise aux conditions de clôture habituelles, devrait être finalisée d'ici la fin juillet.
Les produits Dockers ont représenté 5 % du chiffre d'affaires net de Levi Strauss au cours des trois derniers exercices (2022, 2023, 2024).
Enfin, Intel envisage de céder sa division Network and Edge, spécialisée dans la fabrication de puces pour les réseaux informatiques et de télécommunications.
Selon Reuters, le fabricant de semi-conducteurs a étudié les modalités et le calendrier d'une éventuelle scission de ces activités et a contacté des parties intéressées par cette opération.
Dans le secteur automobile, Tesla a vu son action progresser de 1,7% après avoir enregistré une hausse de plus de 3% plus tôt dans la séance.
Son PDG, Elon Musk, a réaffirmé sa détermination à rester directeur général de l'entreprise dans les cinq prochaines années, ce qui a rassuré les investisseurs sur la stabilité de la direction de la société.
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