Les places boursières européennes ont affiché une tendance baissière ce mardi, les opérateurs étant préoccupés par divers facteurs, notamment le scrutin législatif en France et les récentes annonces en matière de politique monétaire.
Marchés européens sous pression : le grand écart entre élections françaises et incertitudes monétaires
Dans l'Hexagone, le focus demeure sur les élections à venir, la dissolution de l'Assemblée nationale ayant provoqué un repli soudain des actifs français et maintenu une certaine tension sur les marchés.
En outre, la dégringolade des titres Airbus et Merck a exercé une pression significative sur les indices du Vieux Continent, ces valeurs y occupant une place prépondérante.
Sur la place parisienne, l'indice phare a cédé 0,58% pour clôturer à 7662 points, plombé par le géant aéronautique.
Sans surprise, l'ambiance reste fébrile à l'approche du premier tour des législatives dimanche.
Ailleurs sur le continent, le baromètre allemand a reculé de 0,89%, tandis que son homologue britannique perdait 0,41%.
L'EuroStoxx 50 a terminé en repli de 0,41%, contre -0,27% pour le FTSEurofirst 300 et -0,29% pour le Stoxx 600.
Du côté des valeurs individuelles, Atos s'est distingué en tête du SBF 120, bondissant de 11,13% à 1,19 euro, talonné par Eurofins Scientific.
Ce dernier a vigoureusement réfuté les allégations formulées la veille par le fonds Muddy Waters, qualifiant le rapport accablant d'inexact, non pertinent, partial et trompeur.
Le groupe a réaffirmé sa pleine confiance dans l'intégrité de sa comptabilité, de ses performances opérationnelles et de sa gestion des risques.
Après une chute vertigineuse la veille, Eurofins Scientific (+4,03% à 46 euros) a repris des couleurs, dominant le CAC 40.
Ayvens et GTT ont également progressé, tout comme Neoen, dont l'acquisition par Brookfield semble en bonne voie.
Les fleurons du luxe, Hermès et LVMH, ont quant à eux tiré leur épingle du jeu.
A contrario, Airbus a subi une correction sévère de près de 10%.
Confronté à des difficultés d'approvisionnement, le constructeur a revu à la baisse ses objectifs de livraisons pour 2024 et reporté ses ambitions de production.
Une charge exceptionnelle de 900 millions d'euros liée à certains programmes spatiaux a également été annoncée.
Dans son sillage, les autres acteurs du secteur aéronautique et défense, Safran et Thales, ont aussi marqué le pas.
Sur le SBF 120, Trigano a particulièrement souffert malgré l'annonce d'une croissance robuste au troisième trimestre, les investisseurs semblant désormais s'inquiéter des perspectives à long terme du spécialiste du camping-car.
Sur le plan macroéconomique, l'indice S&P Case-Shiller des prix immobiliers dans les grandes métropoles américaines a affiché une progression annuelle de 7,2% en avril, dépassant les attentes.
Aux États-Unis, l'indicateur de confiance des consommateurs du Conference Board s'est établi à 100,4 en juin, légèrement au-dessus du consensus.
Les opérateurs se préparent par ailleurs à une série de publications cruciales sur l'inflation, débutant vendredi avec les données PCE américaines et françaises, suivies la semaine prochaine par celles de la zone euro.
Ces chiffres seront déterminants pour anticiper les futures orientations monétaires, alors que la Réserve fédérale maintient un discours restrictif et que la Banque centrale européenne fait face à des indicateurs d'activité décevants.
La séance du jour à Wall street
À mi-séance, Wall Street évoluait de manière contrastée, le Nasdaq profitant de l'élan de Nvidia, tandis que les incertitudes politiques et monétaires pesaient sur les autres indices.
À la clôture européenne, le Dow Jones cédait environ 0,70%, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq Composite s'appréciaient respectivement de 0,3% et 1%, , illustrant la divergence entre les valeurs traditionnelles et technologiques.
L'événement du jour est sans conteste la performance exceptionnelle du secteur des croisières.
Carnival Cruise caracole en tête du S&P 500 avec une hausse de 6,72%, portée par des résultats trimestriels au-delà des attentes et des perspectives revues à la hausse.
Cet élan bénéficie également à ses concurrents Norwegian Cruise et Royal Caribbean, témoignant d'un regain d'optimisme pour l'industrie touristique post-pandémie.
Sur le front économique, les indicateurs publiés ce jour dressent un tableau mitigé.
La confiance des consommateurs américains s'établit à 100,4 en juin, légèrement au-dessus des prévisions, tandis que l'indice immobilier Case-Shiller révèle une progression des prix de 7,2% en avril, signe d'un marché du logement toujours dynamique malgré les hausses de taux.
Du côté des grandes manœuvres corporate, Boeing fait parler de lui avec des rumeurs d'acquisition de Spirit AeroSystems, son ancien fournisseur.
Microsoft, quant à lui, se retrouve dans le collimateur de Bruxelles pour des pratiques jugées anticoncurrentielles concernant son outil Teams.
Le géant des puces Nvidia, star incontestée de la tendance IA, marque une pause après son ascension fulgurante, perdant plus de 400 milliards de dollars de capitalisation en trois jours.
Cependant, avec une croissance de plus de 140% depuis janvier, l'action reste l'un des paris les plus lucratifs de l'année.
Tesla n'échappe pas aux aléas industriels et annonce le rappel de près de 12 000 Cybertruck pour des problèmes techniques, un accroc dans le déploiement de ce modèle très attendu.
Enfin, l'action de Trump Media Technology Group (TMTG) s'envole en pré-marché, reflétant l'intérêt spéculatif autour de la société de médias de l'ancien président, dans un contexte politique américain déjà effervescent.
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