Les marchés européens ont terminé en hausse lundi, portés par des anticipations croissantes d'un assouplissement de la politique monétaire américaine.
Malgré une séance relativement calme, les spéculations sur une éventuelle baisse des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine ont dominé les discussions, en amont du très attendu symposium de Jackson Hole qui se tiendra vendredi.
Jerome Powell, président de la Fed, y prendra la parole, ce qui alimente l'espoir d'une réduction des taux après des signaux encourageants envoyés par plusieurs membres de la banque centrale.
En Europe, les principaux indices boursiers ont affiché des performances positives : à Paris, le CAC 40 a progressé de 0,77%, atteignant 7507 points, tandis que le Dax à Francfort a gagné 0,58% et le FTSE 100 à Londres a enregistré une hausse de 0,63%.
Les indices européens plus larges ont suivi cette tendance haussière, avec une augmentation de 0,65% pour l'EuroStoxx 50 et de 0,64% pour le Stoxx 600.
Les valeurs européennes de la défense ont cependant connu des turbulences en début de séance.
Une information rapportée par un média allemand, suggérant que l'Allemagne pourrait arrêter son aide militaire à l'Ukraine en raison de restrictions budgétaires, a provoqué une chute temporaire de ces titres.
Thales, par exemple, a terminé en baisse de 0,77% à 148,65 euros, tandis que Safran a reculé de 0,25% à 196,50 euros.
Cette rumeur a toutefois été rapidement démentie par le gouvernement allemand, ce qui a permis à ces valeurs de limiter leurs pertes.
Du côté des performances notables, ArcelorMittal s'est distingué avec une progression de 2,47%, atteignant 20,71 euros, après un relèvement de recommandation de Barclays qui est passé à "Surpondérer" avec un objectif de 25 euros.
La banque britannique a souligné que le secteur de l'acier européen semblait désormais plus attractif après deux années difficiles, estimant que la faiblesse de la demande est principalement derrière nous, tandis que les pressions liées à l'excédent de production chinoise commencent à s'atténuer.
À l'inverse, Nexans a reculé de 2,25% après que Goldman Sachs a abaissé sa recommandation de "acheter" à "neutre", un coup dur pour le fabricant de câbles.
Plus frappant encore, Varta, le fabricant allemand de batteries, a connu une chute spectaculaire de 44,21%.
L'entreprise a annoncé un accord de restructuration avec ses créanciers, après avoir vu son cours s'effondrer plus tôt dans la journée de près de 80%.
Sur le front macroéconomique, le déficit commercial de l'Espagne s'est réduit en juin à 0,7 milliard d'euros, contre 2,3 milliards le mois précédent, une amélioration notable qui souligne une reprise partielle du commerce extérieur du pays.
Par ailleurs, les investisseurs ont les yeux rivés sur les prochaines publications économiques : les indices PMI de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de la zone euro, ainsi que les chiffres préliminaires sur la demande d'emploi aux États-Unis, attendus ce jeudi.
Les marchés restent ainsi dans l'expectative, oscillant entre prudence et optimisme, alors que les signaux de la politique monétaire américaine continuent d'influencer les décisions des investisseurs européens.
La séance du jour à Wall street
Les indices américains progressent légèrement ce lundi.
Les investisseurs surveilleront de près les indicateurs PMI lors de la séance de jeudi, qui sera également marquée par le symposium de Jackson Hole.
Cet événement annuel des banquiers centraux sera consacré cette année aux marchés du travail.
Estee Lauder se replie légèrement après que ses ventes en Chine ont déçu.
Àu moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones grappillait 0,40% à 40 857 points et le Nasdaq 0,40% à 17 697 points.
Du côté des valeurs, Estee Lauder affiche une hausse de 0,45% à 95,40 dollars à Wall Street, malgré la publication de résultats décevants pour l'exercice 2023/2024.
Le groupe a généré un chiffre d'affaires net annuel de 15,61 milliards de dollars, en baisse de 2% par rapport aux 15,91 milliards de dollars de l'année précédente.
Cette baisse s'explique par la faiblesse persistante du secteur des produits de beauté de prestige en Chine continentale et par le déclin du secteur du travel retail en Asie.
AMD, qui a signé un accord définitif pour l'acquisition de ZT Systems dans le cadre d'une transaction en espèces et de stocks d'une valeur de 4,9 milliards de dollars.
L'acquisition devrait être relutive dès l'année de sa finalisation, prévue courant 2025.
Bristol Myers Squibb, qui a annoncé que l'Agence européenne des médicaments (EMA) a validé sa demande d'extension de l'indication de son produit Breyanzi pour inclure le traitement des patients adultes atteints d'un lymphome folliculaire récidivant ou réfractaire.
Estee Lauder, qui a publié des résultats décevants avec un chiffre d'affaires net annuel en baisse de 2%.
Hewlett Packard, qui affiche la plus forte baisse de l'indice S&P 500 ce lundi après que Morgan Stanley a révisé sa recommandation de "Surpondération" à "Pondération en ligne".
Marriott International, qui a signé un accord de licence à long terme avec le groupe Sonder Holdings, ajoutant plus de 9000 chambres à son portefeuille d'ici la fin de l'année.
Aucune statistique d'importance n'était attendue ce lundi aux États-Unis.
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