Les Bourses européennes ont terminé la journée en ordre dispersé, marquant une semaine d'incertitudes pour les investisseurs.
À Paris, le CAC 40 a connu une légère hausse de 0,2%, clôturant à 7646 points.
Le Dax allemand a également progressé, avec une augmentation modeste de 0,09%, tandis que le Footsie britannique a légèrement fléchi, enregistrant une baisse de 0,15%.
Les marchés reflétaient ainsi un climat d'attente face aux nombreuses données économiques à venir dans la semaine.
L'indice EuroStoxx 50 a clôturé sur une note positive, avec une hausse de 0,28%.
Cependant, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont chacun enregistré un recul de 0,04%, témoignant d'une prudence généralisée parmi les investisseurs européens.
Ces mouvements contrastés traduisent l'incertitude persistante qui plane sur les marchés, alimentée par des préoccupations politiques et économiques.
Sur le plan des valeurs individuelles, Sanofi a capté l'attention avec une hausse de 3,1% de son titre.
La société pharmaceutique a annoncé que son candidat-médicament le plus avancé contre la sclérose en plaques n'avait pas atteint l'objectif principal de deux essais cliniques de phase avancée.
Néanmoins, les résultats ont surpassé les attentes du marché, ce qui a contribué à la progression du titre.
Orange et Unibail-Rodamco-Westfield ont également enregistré des performances notables, progressant respectivement de 1,7 % et de 2,2 %.
En revanche, les baisses d'Airbus (-1,4 %), de Stellantis (-0,8 %), de Thales (-2,4 %) et des géants du luxe LVMH, Hermes et Kering, qui ont reculé entre 0,2 % et 0,8 %, ont tempéré la hausse de l'indice parisien.
Enfin, Atos a subi une chute sévère, perdant 7,27% à 0,76 euro.
Le groupe d'informatique a revu à la baisse ses prévisions financières pour la période 2024-2027, invoquant des résultats décevants au premier semestre 2024.
Atos anticipe désormais un chiffre d'affaires de 9,7 milliards d'euros pour 2024, contre les 9,8 milliards initialement prévus, marquant ainsi une décroissance de 4% par rapport à 2023.
Les données macroéconomiques ont également joué un rôle dans la dynamique du marché.
En France, l'indice PMI manufacturier pour août s'est établi à 43,9, en hausse par rapport à la première estimation de 42,1.
Ce chiffre marque une légère amélioration par rapport à juillet, où l'indice était de 42,1.
En Allemagne, l'indice PMI manufacturier a atteint 42,4 en août, dépassant les attentes du consensus qui le fixait à 42,1, et s'inscrivant également en légère hausse par rapport au mois précédent.
Dans l'ensemble de la zone euro, le PMI manufacturier est resté en zone de contraction, s'établissant à 45,8 en août contre 45,6 en juillet, un chiffre en ligne avec les prévisions.
Cette stagnation dans la zone de contraction souligne les défis persistants auxquels est confronté le secteur manufacturier européen, alors que l'incertitude économique continue de peser sur l'activité.
Pour les investisseurs, cette semaine s'annonce cruciale avec une série de données économiques clés de part et d'autre de l'Atlantique.
Aux États-Unis, l'attention se portera sur les indicateurs d'activité, notamment l'ISM des services et l'ISM manufacturier, qui donneront un aperçu de la trajectoire de l'économie américaine.
Cependant, c'est sur les indicateurs d'emploi que les opérateurs seront particulièrement focalisés, culminant avec la publication du rapport mensuel sur le marché du travail vendredi.
Un rapport moins bon que prévu pourrait inciter les investisseurs à anticiper une baisse de 50 points de base lors de la prochaine réunion de la Réserve fédérale, tout en ravivant les craintes concernant la santé de l'économie américaine, ce qui pourrait peser sur les actifs risqués.
En zone euro, les indicateurs de prix et d'activité permettront de mesurer l'ampleur du ralentissement économique amorcé au deuxième trimestre.
Ces données seront scrutées à la lumière de la prochaine réunion de la Banque centrale européenne, au cours de laquelle l'institution mettra à jour ses prévisions économiques, offrant ainsi des indications sur la direction future des politiques monétaires dans la région.
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