Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi, alors que les investisseurs se préparent à plusieurs décisions importantes de politique monétaire cette semaine, notamment celle de la Réserve fédérale (Fed) mercredi.
Bien qu'une baisse des taux soit attendue, l'ampleur et les prévisions économiques de la Fed restent incertaines.
Une inquiétude persiste quant à une éventuelle récession aux États-Unis.
Le CAC 40 et les autres indices européens sous pression avant la FED, Rexel recherché
Mercredi, la Réserve fédérale américaine (Fed) dévoilera sa prochaine décision de politique monétaire, considérée comme l'événement central de la semaine.
Les marchés anticipent largement une baisse des taux d'intérêt, la première depuis 2020, alors que l'économie américaine montre des signes de ralentissement.
Toutefois, l'incertitude plane quant à l'ampleur de cette réduction.
Une baisse de 50 points de base est désormais envisagée comme une option probable.
Les analystes et investisseurs s'interrogent également sur le diagnostic économique que la Fed présentera.
Une évaluation trop pessimiste de la situation, notamment sur le front du marché de l'emploi, pourrait relancer les craintes d'une récession aux États-Unis.
À l'inverse, une approche trop attentiste pourrait mettre sous pression les actifs risqués, notamment les actions et les obligations, les marchés ayant déjà intégré l'idée de 120 points de base de réduction d'ici à décembre.
En Europe, les principaux indices ont tous terminé la séance en territoire négatif.
À Paris, le CAC 40 a reculé de 0,21%, clôturant à 7 449 points, inversant ainsi les gains initiaux enregistrés en début de séance.
Cette tendance baissière a été en grande partie influencée par les valeurs du luxe, affectées par des données économiques décevantes en provenance de Chine.
Le Dax allemand a également cédé 0,38%, tandis que le Footsie britannique a légèrement progressé de 0,06%.
L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a perdu 0,4%, et le Stoxx 600 a baissé de 0,2%.
Du côté des valeurs, le secteur du luxe a particulièrement pesé sur le CAC 40, avec LVMH, Hermès et Kering enregistrant des baisses de 0,7% à 1,5%.
La demande chinoise, essentielle pour ces groupes, s'est révélée plus faible que prévu, assombrissant les perspectives pour les prochains trimestres.
Malgré cette tendance baissière générale, certaines valeurs ont tiré leur épingle du jeu.
Rexel a terminé en tête de l'indice SBF 120, avec une hausse spectaculaire de 9,06% à 25,05 euros.
Le groupe de distribution de matériel électrique a vu son titre s'envoler après l'annonce du rejet par son conseil d'administration d'une offre de rachat non sollicitée de QXO.
Cette proposition de 8,46 milliards d'euros valorisait l'entreprise entre 28 et 28,4 euros par action, alors que Berenberg estime la juste valeur de Rexel à 34 euros.
L'offre a été jugée trop faible par le conseil d'administration, ce qui a renforcé la confiance des investisseurs.
Virbac a également affiché une solide performance avec une progression de 7,99% à 392 euros.
La société a publié une marge record pour le premier semestre 2024, avec un résultat opérationnel courant en hausse de 36,9% à 150,4 millions d'euros, traduisant une marge de 21,4%, supérieure aux attentes des analystes.
Dans le sillage des baisses du secteur du luxe, STMicroelectronics a également terminé en repli, chutant de 3,4%, suivi par Dassault Systèmes (-2,1%).
Worldline, spécialiste des solutions de paiement, a enregistré une chute spectaculaire de 13,9%, atteignant un nouveau plus bas historique.
Les inquiétudes autour de la restructuration financière du groupe, ainsi que des changements dans la direction, ont pesé lourdement sur le titre, prolongeant ainsi ses pertes de la semaine précédente.
Sur le front macroéconomique, les données pour la zone euro ont révélé un excédent commercial en hausse, atteignant 21,2 milliards d'euros en juillet 2024, contre 6,7 milliards d'euros un an plus tôt, selon les premières estimations d'Eurostat.
Les exportations de biens ont augmenté de 10,2% à 252 milliards d'euros, tandis que les importations ont progressé de 4%.
Ce rebond dans les échanges commerciaux souligne une certaine résilience de l'économie européenne, malgré les incertitudes mondiales.
La séance du jour à Wall Street
À l'heure de la clôture des marchés européens, les indices américains affichaient une évolution contrastée.
Le Dow Jones progressait légèrement de 0,15%, tandis que le S&P 500 perdait 0,2%, et le Nasdaq reculait de 0,70%.
Les investisseurs à Wall Street se montraient prudents, saluant les bonnes nouvelles économiques tout en attendant des éclaircissements sur la trajectoire future de la politique monétaire américaine.
Du côté des valeurs, Airbnb fait face à une action en concurrence déloyale en France.
Alcoa vend sa participation dans une coentreprise saoudienne pour 1,1 milliard de dollars.
Apollo acquiert une participation minoritaire dans BP Pipelines TAP Limited pour environ 1 milliard de dollars.
Eli Lilly obtient l'approbation de la FDA pour un nouveau traitement de la dermatite atopique.
Trump Media Technology avance de près de 5% après une tentative d'assassinat déjouée contre Donald Trump.
Dans l'actualité économique, l'indice manufacturier de la Fed de New York, souvent appelé "Empire State", est ressorti à 11,50 en septembre, dépassant largement les attentes de -4,10.
Cette progression marque la première reprise de l'activité manufacturière dans l'État de New York depuis près d'un an, signalant une reprise potentielle du secteur industriel américain.
Toutefois, l'incertitude persiste autour de l'impact des futures décisions de la Fed sur ce rebond fragile.
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