Les Bourses européennes ont poursuivi leur baisse en raison de la hausse des taux d'intérêt à long terme.
L'annonce de créations d'emplois supérieures aux attentes et d'un taux de chômage plus bas aux États-Unis en décembre réduit les chances d'une nouvelle baisse des taux par la Fed.
Certains investisseurs, comme Bank of America, estiment même que le cycle d'assouplissement de la Banque centrale américaine est désormais terminé.
Le CAC 40 clôture en baisse en raison des inquiétudes liées à l'inflation aux États-Unis
Les Bourses européennes ont terminé la séance de lundi en baisse, reflétant les incertitudes persistantes concernant l'avenir de la politique monétaire américaine.
Les marchés ont été particulièrement influencés par le rapport sur l'emploi publié vendredi, qui a révélé des créations d'emplois supérieures aux attentes.
Cette situation, combinée à la possibilité croissante d'une résurgence de l'inflation, notamment si l'ancien président Donald Trump devait imposer des droits de douane élevés sur ses principaux partenaires commerciaux, a pratiquement écarté les espoirs d'une poursuite des réductions de taux par la Réserve fédérale (Fed) en 2025.
Le climat de retrait sur les marchés s'est intensifié, les investisseurs devenant de plus en plus prudents face à la perspective que la Fed ne baisse pas ses taux directeurs dans un avenir proche.
Le CAC 40 a enregistré une perte de 0,30%, clôturant à 7408 points.
De son côté, le FTSE britannique a baissé de 0,29%, tandis que le DAX allemand a chuté de 0,38%.
L'indice EuroStoxx 50 a également terminé en baisse de 0,48%, tout comme le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600, qui ont respectivement perdu 0,5% et 0,55%.
Sur le plan des valeurs, bioMérieux a été l'une des rares entreprises à afficher une performance positive, avec une hausse de 3,58% à 110 euros.
Le spécialiste du diagnostic a annoncé avoir conclu un accord pour acquérir la totalité de SpinChip Diagnostics, une start-up norvégienne spécialisée dans les tests immunoessais, pour une valeur d'entreprise totale de 138 millions d'euros.
BioMérieux, qui détenait déjà 20% de la société depuis mars 2024, procédera à un paiement d'environ 111 millions d'euros en espèces, avec une finalisation prévue "prochainement" et un premier lancement de produit attendu en 2026.
TotalEnergies a également enregistré une légère hausse de 1,2%, se distinguant parmi les rares valeurs en progression au sein du CAC 40.
Engie, le producteur de gaz, a gagné 0,99%, soutenu par une augmentation de plus de 6% des prix des contrats forward à un mois sur le gaz TTF en Europe, en raison de l'interdépendance des marchés énergétiques.
À l'inverse, Stellantis a connu une chute de 1,87% à 12,05 euros après avoir annoncé avoir atteint son objectif de réduire ses stocks aux États-Unis de plus de 100 000 véhicules d'ici fin 2024.
Antonio Filosa, directeur des opérations du constructeur aux États-Unis, a déclaré lors du salon de l'Auto de Detroit que cette réduction avait entraîné des coûts importants, précisant que des remises substantielles avaient été offertes aux acheteurs pour atteindre cet objectif.
Les stocks excessifs d'invendus en Amérique du Nord demeurent un défi majeur pour le groupe.
Enfin, sur le plan macroéconomique, l'inflation au Portugal est restée stable à 3% en décembre, identique au taux enregistré en novembre, soulignant une certaine stabilité dans le contexte économique du pays.
La séance du jour à Wall street
Les marchés actions américains affichent des performances variées après la publication d'un rapport sur l'emploi meilleur que prévu vendredi.
Les données sur l'inflation, attendues mercredi, pourraient indiquer une pause dans la baisse des taux d'intérêt initiée par la Réserve fédérale.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones progresse de 0,30% à 42 069 points, tandis que le Nasdaq recule de 1,30% à 18 911 points.
Parmi les valeurs, Moderna subit une chute de 22% à 32,95 dollars, enregistrant la plus forte baisse du S&P 500 après avoir réduit ses prévisions de ventes pour 2025.
Le fabricant de vaccins, qui avait atteint un pic historique de près de 500 dollars en août 2021 grâce à son vaccin anti-COVID, peine à retrouver une trajectoire de croissance, ayant déjà abaissé ses projections à deux reprises cet été.
Depuis fin mai 2024, le titre a perdu les deux tiers de sa valeur.
Abercrombie & Fitch a relevé son objectif de croissance annuelle du chiffre d'affaires net pour son quatrième trimestre, s'attendant à des ventes nettes entre 7% et 8%, contre des prévisions précédentes de 5% à 7%, soutenues par une forte demande pendant les fêtes de fin d'année.
Macy's, quant à elle, a annoncé s'attendre à des ventes légèrement inférieures à la fourchette de 7,8 à 8 milliards de dollars précédemment publiée pour le quatrième trimestre.
Les analystes anticipaient des revenus de 7,89 milliards de dollars, tandis que le bénéfice ajusté par action devrait rester conforme à la fourchette de 1,40 à 1,65 dollar.
Enfin, Johnson & Johnson a annoncé un accord définitif pour acquérir Intra-Cellular Therapies, une biotech spécialisée dans les médicaments pour les troubles du système nerveux central, pour 132 dollars par action, soit une valeur totale d'environ 14,6 milliards de dollars.
Cet accord permettra à Johnson & Johnson d'ajouter le médicament Caplyta (lumatépérone) à son portefeuille.
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