Les places boursières européennes ont clôturé jeudi sur une note de préoccupation, à l'exception du FTSE, face à des données économiques américaines qui ont semé le doute parmi les investisseurs, aggravant ainsi les inquiétudes alors que la saison des résultats bat son plein.
Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) américain pour le premier trimestre, rendus publics jeudi, ont déçu les attentes, tandis que l'indice d'inflation sous-jacent a enregistré une hausse inattendue, alimentant ainsi les craintes d'une pression inflationniste persistante.
Cette surprise concernant l'indice de dépenses de consommation personnelle (PCE) est particulièrement préoccupante, car elle suggère que l'indice PCE de mars, attendu vendredi, pourrait également réserver des surprises à la hausse.
Ces données tombent à un moment crucial alors que la Réserve fédérale tiendra sa réunion le mercredi 1er mai, soulevant ainsi la possibilité d'un durcissement de sa politique monétaire pour contrer l'inflation.
Cependant, bien que le ralentissement de l'activité économique puisse se prolonger, les effets sur l'inflation pourraient nécessiter un certain temps pour se manifester de manière significative.
Le CAC 40 termine dans le rouge, mais se maintient au-delà des 8000 pts, LVMH pénalisé
À la fermeture de la bourse de Paris, le CAC 40 a enregistré une baisse de 0,93% à 8016 points, tandis que le Dax allemand a reculé de 0,91%.
En revanche, le Footsie britannique a affiché une progression de 0,48%, principalement soutenu par le secteur des matières premières.
L'indice EuroStoxx 50 a clôturé sur une baisse de 0,99%, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont également enregistré des reculs de 0,63% et 0,65% respectivement, soulignant ainsi les inquiétudes générales sur les marchés européens.
Parmi les valeurs du CAC 40, Sanofi a enregistré une hausse significative de 4,47% grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Le chiffre d'affaires du géant pharmaceutique a augmenté de 2,4% au cours des trois premiers mois de l'année, atteignant ainsi 10,46 milliards d'euros.
Eurofins Scientific a également connu une hausse de 1,16%, tandis que STMicroelectronics s'est redressé après une baisse initiale d'environ 5% à l'ouverture.
Cependant, le fabricant franco-italien de composants électroniques a vu son bénéfice net diminuer de moitié au premier trimestre, ce qui a entraîné une révision à la baisse de ses prévisions annuelles en termes de revenus et de marge.
En revanche, Dassault Systèmes a enregistré une baisse notable de 4,24%.
Bien que les résultats soient respectables, la performance de sa filiale spécialisée dans le suivi des essais cliniques, Medidata, a été mitigée avec une baisse de 3% des revenus.
Parmi les autres acteurs du marché, LVMH a cédé 2,77% et Hermès a perdu 2,38%, malgré une augmentation de 12,6% du chiffre d'affaires du groupe au premier trimestre, principalement soutenue par les ventes dans le secteur de la maroquinerie.
Cependant, les performances mitigées dans les catégories des montres et des parfums ont pesé sur le groupe.
En ce qui concerne le contexte macroéconomique, l'Insee a signalé une légère détérioration du climat des affaires en France en avril par rapport à mars.
L'indice synthétique, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité marchands, a reculé d'un point pour atteindre 99, juste en dessous de sa moyenne à long terme (100).
Cette détérioration reflète une conjoncture moins favorable dans l'ensemble des secteurs d'activité, à l'exception du commerce de détail.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains affichent une nette baisse, marquée par une inflation plus élevée que prévu au premier trimestre, éclipsant ainsi la première estimation du PIB.
L'indice des prix PCE a grimpé de 3,7% dans sa version de base, dépassant les attentes de 3,4%, et représentant une hausse par rapport au 2% enregistré au quatrième trimestre.
Cette donnée a entraîné une hausse des taux longs, tandis que les ambitieux projets d'investissements de Meta avaient déjà refroidi l'appétit pour le risque des investisseurs la veille.
À la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones a chuté de 1,50% à 37868 points, tandis que le Nasdaq Composite a reculé de 1,70% à 15445 points.
Du côté des actions, Meta a plongé de plus de 12% à 430 dollars, enregistrant ainsi la plus forte baisse du S&P 500.
La société mère de Facebook et d'Instagram a inquiété les investisseurs en annonçant une nette augmentation de ses investissements dans l'intelligence artificielle cette année, tandis que les résultats de Meta Platforms ont également déçu les investisseurs, exerçant une pression supplémentaire sur les valeurs technologiques jeudi.
Les résultats de Microsoft et d'Alphabet, attendus après la clôture des marchés américains, seront attentivement surveillés.
En ce qui concerne les indicateurs, la première estimation du PIB américain pour le premier trimestre est ressortie en dessous des attentes, à 1,6% contre un consensus de 2,5%.
L'inflation a également progressé au-delà des prévisions, avec l'indice des prix PCE augmentant de 3,7% dans sa version de base, dépassant les attentes de 3,4%, et représentant une hausse par rapport au 2% enregistré au quatrième trimestre.
Le nombre d'inscriptions au chômage aux États-Unis s'est élevé à 207 000 la semaine dernière, contre un consensus de 214 000 après 212 000 la semaine précédente, tandis que les promesses de vente de logements ont augmenté de 3,4% en mars, dépassant les prévisions d'une progression de 1%.
Ce qu'il faut retenir de la séance
Voici les principales informations à retenir de cette séance boursière :
Contexte économique américain
Les données économiques américaines, notamment le produit intérieur brut (PIB) et l'indice d'inflation sous-jacent, ont déçu les attentes, suscitant des inquiétudes parmi les investisseurs quant à une pression inflationniste persistante.
L'indice de dépenses de consommation personnelle (PCE) a enregistré une hausse inattendue, laissant présager des chiffres à la hausse pour l'indice PCE de mars.
La Réserve fédérale envisage un durcissement de sa politique monétaire pour contrer l'inflation, avec une réunion prévue le mercredi 1er mai.
Marchés européens
Les places boursières européennes ont clôturé sur une note de préoccupation, à l'exception du FTSE.
Le CAC 40 a enregistré une baisse mais s'est maintenu au-dessus des 8000 points.
Certaines entreprises ont connu des performances contrastées : Sanofi a enregistré une hausse significative grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, tandis que Dassault Systèmes a enregistré une baisse notable malgré des résultats respectables.
Marchés américains
Les marchés américains ont affiché une nette baisse, principalement en raison de données d'inflation plus élevées que prévu et d'une première estimation décevante du PIB pour le premier trimestre.
Les résultats de Meta ont déçu les investisseurs, entraînant une forte baisse de l'action, tandis que les résultats de Microsoft et d'Alphabet sont attendus après la clôture des marchés.
Indicateurs économiques : Outre le PIB américain inférieur aux attentes, l'indice des prix PCE a également dépassé les prévisions, avec une augmentation de l'inflation au premier trimestre.
Le nombre d'inscriptions au chômage aux États-Unis a légèrement baissé, tandis que les promesses de vente de logements ont augmenté en mars.
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