Les Bourses européennes ont clôturé la semaine sur une note négative, fortement influencées par la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain.
Les créations d'emplois aux États-Unis en août se sont révélées nettement inférieures aux attentes.
Cette déception a pesé lourdement sur les marchés, entraînant une baisse significative des indices boursiers.
En zone euro, le PIB a montré des signes de ralentissement au deuxième trimestre, avec une croissance de 0,2% par rapport au trimestre précédent, selon les données publiées par Eurostat.
Cette décélération ajoute à l'incertitude économique déjà présente sur le continent.
Le décrochage du CAC 40 se prolonge, l'indice perd 3,8% en une semaine
A la clôture, le CAC 40 a perdu 1,07% pour clôturer à 7352 points, tandis que l'Eurostoxx 50 a cédé 1,69% pour terminer à 4733 points.
Ces baisses reflètent les préoccupations des investisseurs face aux perspectives économiques incertaines.
Sur la semaine, le CAC 40 a chuté de 3,8 %.
Côté valeurs, Hermes, Schneider Electric, Airbus, BNP Paribas et Saint-Gobain ont perdu entre 2 % et 2,9 % chacune.
Dans l'actualité des sociétés, le groupe Elis a été particulièrement touché, chutant de 15,66% à 19,50 euros, après avoir confirmé son intérêt pour le rachat de l'américain Vestis, valorisé à 3,3 milliards de dollars.
Cette annonce a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, malgré les précautions prises par Elis, qui a souligné qu'il n'y avait aucune garantie que ces discussions aboutissent à une transaction.
Rubis, un autre acteur majeur du marché, a également subi une forte correction, chutant de 10,85% à 25,30 euros.
Cette baisse fait suite à la publication de résultats décevants au premier semestre 2024.
Selon Invest Securities, la dégradation des résultats est principalement due à l'activité Distribution d'énergies, qui a enregistré une baisse de 17% de l'EBITA à 284 millions d'euros.
Les difficultés opérationnelles en Afrique, notamment au Nigéria et au Kenya, ont également pesé sur les performances du groupe.
Sur le plan macroéconomique, la production industrielle en Allemagne a reculé de 2,4% en juillet, après une hausse de 1,7% en juin.
Cette baisse est bien plus importante que les attentes de repli de 0,4%, ajoutant aux inquiétudes sur la santé économique de la première économie européenne.
En France, le solde commercial s'est amélioré de 0,6 milliard d'euros en juillet, s'établissant à -5,9 milliards d'euros, selon l'Insee.
Les exportations sont restées stables à 50,4 milliards d'euros, tandis que les importations ont diminué pour s'établir à 56,3 milliards d'euros.
Cette amélioration du solde commercial est une lueur d'espoir dans un contexte économique globalement morose.
Aux États-Unis, le taux de chômage est resté stable à 4,2%, en ligne avec les attentes, après 4,3% en juillet.
Le salaire horaire a affiché une croissance de 3,8% sur un an, légèrement supérieure aux attentes de 3,7%.
Ces indicateurs économiques mitigés ont contribué à la volatilité des marchés, reflétant les incertitudes persistantes sur la reprise économique mondiale.
La séance du jour à Wall street
Les marchés actions américains continuent de baisser en raison de statistiques économiques défavorables.
Les créations d'emplois en août sont inférieures aux attentes.
Malgré cette situation, les valeurs technologiques sont en baisse, notamment Broadcom, qui affiche la plus forte baisse du S&P500 après des prévisions de chiffre d'affaires décevantes.
Broadcom (-9,12% à 138,74 dollars) baisse à New York après avoir anticipé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes pour le quatrième trimestre, malgré des résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre.
Le bénéfice ajusté par action est de 1,24 dollar, dépassant le consensus de 1,22 dollar, et les revenus atteignent 13,07 milliards de dollars, en hausse de 47%.
Les États-Unis ont créé 142 000 emplois en août, en dessous des attentes de 164 000, avec un taux de chômage de 4,2%.
Le salaire horaire a augmenté de 3,8% sur un an, en ligne avec les prévisions.
Parmi les valeurs à suivre, FedEx s'allie avec Nimble pour adapter FedEx Fulfillment à un modèle 3PL entièrement autonome.
Salesforce rachète Own Company pour 1,9 milliard de dollars pour diversifier son offre.
Smith & Wesson enregistre une baisse de 22,7% de son chiffre d'affaires net au premier trimestre fiscal 2024/2025, avec une perte nette de 2,1 millions de dollars.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones reculait d'environ 0,80% à 40 400 points et le Nasdaq de 2,30% à 16 729 points.
En somme, cette séance de clôture de la semaine a été marquée par une forte volatilité et des incertitudes économiques, tant en Europe qu'aux États-Unis.
Les investisseurs restent prudents face aux perspectives économiques incertaines et aux défis à venir.
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