Les places boursières européennes ont conclu la semaine sur une note mitigée, marquées par les préoccupations liées à la faible inflation aux États-Unis et aux possibles délais dans la réduction des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, ce qui pourrait influencer les autres banques centrales.
Durant cette semaine, les données sur l'inflation ont été dévoilées de part et d'autre de l'Atlantique pour le mois de février.
En France, l'inflation, calculée selon des normes harmonisées, a été réévaluée à la hausse à 3,2 %, comparé à une estimation initiale de 3,1 %, après avoir atteint 3,4 % en janvier.
Le rebond de l'indice des prix à la consommation ce mois-ci a été particulièrement notable, augmentant de 0,9 % par rapport à janvier, où il avait reculé de 0,2 %.
L'Insee souligne que ce rebond est principalement dû à une forte augmentation des prix de l'énergie, en particulier ceux de l'électricité et des produits pétroliers.
Mardi, les chiffres de l'inflation pour février aux États-Unis ont été publiés.
L'indice des prix à la consommation a augmenté de 3,2 % en rythme annuel, dépassant le consensus et la performance de janvier de 3,1 %.
Le CAC 40 cède ses gains et termine la séance à l'équilibre
À la clôture à Paris, le CAC 40 a légèrement progressé de 0,04 % à 8164,35 points, se rapprochant de son record historique de 8218,07 points établi la veille.
Pour l'ensemble de la semaine, l'indice principal de la place parisienne a gagné 1,7 %.
À Francfort, le DAX40 a reculé de 0,03 % après avoir également atteint un record en séance la veille, dépassant les 18000 points.
En ce qui concerne les actions, Vonovia, le plus grand bailleur d'Allemagne, a enregistré une chute de plus de 10 % après avoir annoncé sa plus grande perte annuelle jamais enregistrée.
Currys a également subi une baisse d'environ 4 % après que JD.com a retiré son offre d'achat de la marque de vente au détail.
En France, Euroapi a chuté de 17,5 % après avoir suspendu ses prévisions pour 2024 en raison de problèmes de contrôle qualité ayant entraîné la suspension de la production d'API sur son site italien de Brindisi, ce qui devrait affecter les performances opérationnelles et financières du groupe.
Bolloré a annoncé un bénéfice net part du groupe de 268 millions d'euros pour 2023, contre 3,4 milliards l'année précédente, avec un chiffre d'affaires stable à près de 13,7 milliards (-5 % en organique).
En ce qui concerne les statistiques, la confiance des consommateurs américains est restée globalement stable en mars, selon l'indice préliminaire de l'Université du Michigan, s'établissant à 76,5 contre 76,9 le mois précédent, bien que l'indice ait légèrement reculé de 0,5 % par rapport à février, une variation considérée dans la marge d'erreur.
Cependant, l'indice a progressé de 23,4 % par rapport à mars 2023, avec des ventes au détail solides et une hausse des prix à la production la plus marquée depuis septembre.
De l'autre côté, l'indice Empire State a indiqué une forte contraction de l'activité manufacturière dans l'État de New York en mars, chutant de 19 points par rapport au mois précédent pour s'établir à -20,9.
La séance du jour à Wall street
Au moment de la clôture des marchés européens, les actions américaines ont chuté lors de la deuxième journée des 3 sorcières en 2024, en raison d'une expiration massive d'options et d'une forte vente de produits technologiques.
Le S&P 500 a reculé de 0,7 %, le Nasdaq d'environ 1 % et le Dow Jones de plus de 200 points.
Pendant ce temps, les investisseurs attendent avec impatience la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale la semaine prochaine pour déterminer le moment où la banque centrale pourrait commencer à réduire les taux d'intérêt.
Les données récentes sur l'IPC et l'IPP, toutes deux dépassant les attentes, ont conduit les investisseurs à spéculer sur un éventuel report de toute réduction des taux jusqu'à la fin de l'année.
Dans le domaine des actions, le secteur technologique a été le plus touché, avec des baisses des actions de Microsoft (-2,7 %), Apple (-1,3 %) et Amazon (-2,4 %).
Nvidia a réduit ses pertes antérieures et a progressé de 1 % après une baisse de 3,2 % jeudi.
En ce qui concerne les bénéfices, Adobe a chuté de 14,3 % après des prévisions de revenus trimestriels décevantes.
Sur la semaine, le S&P 500 et le Dow Jones ont gagné 0,1 %, tandis que le Nasdaq devrait perdre 0,2 %.
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