Dans une ambiance marquée par la prudence, la Bourse de Tokyo a terminé la séance en baisse, emboîtant le pas à Wall Street.
L'indice phare Nikkei a glissé de 1,94%, clôturant à 38,471 points, tandis que le Topix, plus représentatif, a reculé de 2,04% pour atteindre 2,696 points.
Au niveau des entreprises cotées, Tokyo Electron a vu son cours chuter de près de 3,90%, suivi de près par Advantest qui a enregistré une baisse de 3,70%.
Dans le même temps, les marchés chinois ont également fléchi, malgré des signes positifs dans les récents résultats économiques.
En effet, bien que la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ait montré une augmentation encourageante de 5,3% sur un an, les autres indicateurs publiés mardi révèlent une reprise hésitante.
Le SSE Composite de Shanghai a diminué de 0,90% et le CSI 300 de 0,40%, tandis que l'indice Hang Seng de Hong Kong a perdu 1,80%.
Sur le plan des statistiques, la situation économique en Chine montre une dynamique contrastée : un démarrage fort au début de l'année mais un ralentissement notable en mars, avec un déclin inattendu dans les ventes au détail et une décélération de la production industrielle.
Le CAC 40 dans le rouge, le marché obligataire renvoient l'indice sous les 8000 points
L'Europe n'a pas été épargnée par cette vague de prudence, avec des baisses significatives sur ses principaux marchés une heure après l'ouverture mardi.
Les tensions géopolitiques croissantes entre Israël et l'Iran ainsi que les incertitudes concernant la politique monétaire américaine ont alimenté une atmosphère de nervosité, impactant notamment le marché obligataire et contribuant à une chute préalable à Wall Street.
Le sentiment des investisseurs européens est en outre influencé par les dernières statistiques des ventes au détail aux États-Unis, illustrant une économie qui demeure résiliente face aux hausses des taux d'intérêt.
Cette tendance pourrait inciter la Réserve fédérale à maintenir sa politique monétaire restrictive.
Dans ce cadre, les marchés obligataires ont subi une forte pression en réaction aux chiffres des ventes au détail, surpassant les prévisions des analystes.
Cette performance solide, conjuguée à d'autres données économiques meilleures qu'anticipées, éloigne davantage l'éventualité d'une baisse des taux d'intérêt de la part de la Réserve fédérale, un élément essentiel ayant soutenu la tendance haussière sur les marchés depuis le début de l'année.
Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, un indicateur clé du sentiment du marché sur la santé économique des États-Unis, a ainsi atteint son pic le plus élevé en près de cinq mois lundi, dépassant les 4,65%.
Cette augmentation a également eu un impact sur les marchés européens, où le rendement des obligations allemandes à 10 ans, considéré comme une référence pour la zone euro, a grimpé à environ 2,45%, soulevant des préoccupations quant à un resserrement des conditions financières.
Dans ce contexte, les investisseurs expriment leurs inquiétudes concernant l'impact des rendements élevés sur la réaction positive des actions aux résultats trimestriels des entreprises en cours.
Du côté des indices, le CAC 40 en France recule actuellement de 1,45%, atteignant 7930 points, tandis que le Dax allemand perd 1,35% et le FTSE britannique décline de 1,30%.
Les indices paneuropéens n'ont pas été épargnés, avec des reculs similaires observés sur le FTSEurofirst 300, l'EuroStoxx 50 et le Stoxx 600.
Les nouvelles du front des entreprises ne sont pas non plus très réjouissantes, avec des performances en baisse telles qu'ArcelorMittal qui a vu son cours dégringoler de 6,2% suite à une révision à la baisse de sa recommandation par Deutsche Bank.
En revanche, quelques points lumineux subsistent, comme la progression de 3% des ventes de solutions d'accès chez Ekinops après trois trimestres de baisse, et l'annonce par Seb d'un placement privé réussi de 150 millions d'euros.
Concernant les indicateurs macroéconomiques, les yeux des investisseurs sont tournés vers l'indice Zew du sentiment économique en Allemagne et la balance commerciale de la zone euro, tandis que les marchés américains anticipent les nouvelles données sur les mises en chantier et les permis de construire.
Ces indicateurs seront essentiels pour évaluer les tendances futures et ajuster les stratégies d'investissement.
La séance de la veille à Wall street
Sur la place financière de Wall Street hier, les investisseurs ont été secoués par une vague de tension géopolitique à la suite de l'attaque de l'Iran contre Israël.
Cette situation a entraîné un retournement de tendance vers la baisse au cours de la seconde moitié de la séance.
À la clôture, les principaux indices américains ont affiché des replis significatifs : le Dow Jones a fléchi de 0,65% pour se situer à 37 735,11 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 1,79% à 15 885,02 points.
Dans le domaine des valeurs, Goldman Sachs a annoncé des bénéfices supérieurs aux attentes, principalement grâce à la performance robuste de ses activités sur les marchés financiers.
Tesla a enregistré une baisse de 5,59% après avoir divulgué qu'elle licencierait plus de 10% de ses effectifs mondiaux, selon une note interne rapportée par Reuters.
Quant à Apple, son cours a reculé de 2,19% suite à la publication de données par le cabinet d'études IDC, démontrant une baisse d'environ 10% des livraisons de smartphones du géant technologique au premier trimestre de l'année 2024.
La publication de chiffres sur les ventes au détail, excédant les attentes en mars, a également entraîné une hausse des rendements des obligations américaines à 10 ans, atteignant ainsi leur niveau le plus élevé depuis novembre 2013.
Cette augmentation a exercé une pression supplémentaire sur les valeurs technologiques.
En prévision de la journée de trading à venir, les contrats à terme sur les indices boursiers de New York indiquent une ouverture en demi-teinte, le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq ne montrant pas de direction claire à suivre.
0 Commentaire