Les actions européennes ont enregistré une forte hausse jeudi, poursuivant les gains significatifs de la veille et se rapprochant de leurs sommets historiques, soutenues par des nouvelles positives des entreprises et des attentes croissantes concernant des mesures d'accommodement de la part des banques centrales.
Le secteur du luxe a été particulièrement dynamique, avec Richemont affichant des prévisions solides, ce qui a propulsé son action de 16,4 %.
Les géants français LVMH, Kering et Hermès ont également connu des hausses respectives de 9,2 %, 6,2 % et 4,9 %.
ASML a bondi de 4,6 % suite à des résultats positifs de TSMC.
Les marchés ont également bénéficié d'un répit pour les obligations d'État, en raison des signaux de prudence émis par la Banque centrale européenne (BCE) dans son dernier compte-rendu, renforçant les anticipations d'une réduction des taux d'intérêt.
Le CAC 40 franchit allégrement les 7600 points tiré par le luxe
Les marchés actions européens ont enregistré une nouvelle progression aujourd'hui, soutenus par la performance remarquable du secteur du luxe.
Le groupe suisse Richemont, connu pour sa marque Cartier, a dévoilé des ventes trimestrielles nettement supérieures aux attentes, ce qui a propulsé son action en hausse de 15,50%, atteignant 160,60 euros.
Cette annonce a également eu un effet d'entraînement sur d'autres grandes marques de luxe, avec LVMH, Kering, Hermès et L'Oréal se classant parmi les meilleures performances de l'Eurostoxx 50 et du CAC 40.
A la clôture, le CAC 40 a progressé de 2,14% pour atteindre 7635 points, atteignant son plus haut niveau en plus de trois mois.
Cette performance a été alimentée par des ventes de détail plus élevées que prévu de Richemont, soulignant la forte demande pour les fêtes de fin d'année.
D'autres grandes entreprises comme L'Oréal, TotalEnergies et Sanofi ont également contribué à la hausse, avec des gains compris entre 2,2 % et 2,9 %.
En europe, l'EuroStoxx 50 a gagné 1,39%, s'établissant à 5102,13 points.
Le STOXX 50 de la zone euro a grimpé de 1,4 %, clôturant à 5 102 points, tandis que le STOXX 600 paneuropéen a ajouté 0,9 %, atteignant 520 points, s'approchant ainsi de son record.
Du côté des valeurs, Richemont a enregistré des revenus record de 6,2 milliards d'euros pour son troisième trimestre, représentant une hausse de 10% par rapport aux prévisions de 5,58 milliards d'euros.
Cette performance a renforcé la position des valeurs du luxe sur le marché, avec LVMH affichant une hausse de 9,15%, Kering de 6,18% et Hermès de 4,91%.
LVMH, dont la capitalisation boursière atteint désormais 347,5 milliards d'euros, se rapproche de Novo Nordisk, qui est actuellement valorisé à 360,1 milliards d'euros, après avoir pris la tête des entreprises cotées en Europe en septembre 2023 grâce à ses traitements anti-obésité.
Dans le secteur automobile, Renault a poursuivi son rallye, enregistrant une hausse de 1,77% de son action, qui s'établit à 48,37 euros.
Le constructeur français a annoncé une augmentation de ses ventes pour la deuxième année consécutive, affichant une résistance notable dans un marché difficile.
En un an, l'action de Renault a progressé de 40%, tandis que celle de son concurrent Stellantis a chuté de plus de 37%.
Renault se distingue également comme l'un des rares grands acteurs du secteur à ne pas avoir émis d'avertissement sur ses résultats.
À l'inverse, Saint-Gobain a connu une baisse de 0,93%, atteignant 85,10 euros, après qu'UBS a révisé sa recommandation de "Achat" à "Neutre", avec un objectif de cours ajusté à 92 euros.
Le courtier a souligné que la marge de progression de l'entreprise, spécialisée dans les matériaux de construction, est désormais limitée, notamment en raison de la hausse des taux d'intérêt qui pourrait peser sur les prévisions de croissance des marchés résidentiels.
Dans d'autres nouvelles d'entreprises, Alstom a annoncé la signature d'un nouvel accord avec Metrolinx pour la révision et la modernisation de 181 voitures de trains suburbains au Canada.
Par ailleurs, TotalEnergies a rapporté une amélioration de son indicateur de marge de raffinage européen, qui a atteint 25,9 dollars par tonne au quatrième trimestre 2024, contre 15,4 dollars au trimestre précédent.
Cette hausse devrait se refléter positivement dans les résultats et le cash-flow de l'entreprise.
Stellantis, en revanche, a fait état d'une baisse de 9% de ses livraisons de véhicules au quatrième trimestre 2024, principalement en raison de difficultés à écouler ses stocks en Amérique du Nord.
Sur le plan macroéconomique, l'inflation en Allemagne, mesurée par l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), a été confirmée à 2,8% en décembre.
Aux États-Unis, les ventes au détail ont augmenté de 0,4% en décembre, bien en deçà des prévisions de +0,6%, après une hausse de 0,8% en novembre.
Le marché de l'emploi a également montré des signes de tension, avec 217 000 nouvelles demandes d'allocations chômage enregistrées la semaine du 6 janvier, soit une augmentation de 14 000 par rapport à la semaine précédente.
Cependant, l'activité dans le secteur manufacturier a connu une forte reprise, comme en témoigne l'indice Philly-FED, qui a enregistré une hausse historique, passant d'une lecture révisée de -10,9 en décembre à +44,3 en janvier, son niveau le plus élevé depuis avril 2021.
Les indices des nouvelles commandes et des expéditions courantes ont également montré des progrès significatifs.
Concernant l'inflation, les prix à l'importation ont augmenté de 0,1% en décembre, marquant le troisième mois consécutif de hausse.
Bien que les tensions inflationnistes semblent mieux maîtrisées aux États-Unis, les prix de l'énergie ont enregistré une augmentation de 1,4 % en décembre, en raison de la hausse des coûts du pétrole et du gaz naturel, ce qui représente la plus forte progression depuis avril dernier.
Cette augmentation des prix de l'énergie pourrait avoir des répercussions sur l'inflation globale, même si les autres catégories de prix montrent des signes de stabilisation.
En Europe, la situation inflationniste reste également sous surveillance.
L'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) en Allemagne a été confirmée à 2,8 % en décembre, un chiffre qui reflète une certaine pression sur les consommateurs.
Les analystes s'attendent à ce que la Banque centrale européenne (BCE) continue de surveiller de près ces indicateurs, surtout dans un contexte où des signaux de ralentissement économique commencent à émerger.
Les marchés financiers réagissent à ces développements avec prudence.
Les investisseurs anticipent une réduction des taux d'intérêt par la BCE, avec des prévisions d'une baisse de 25 points de base lors de la prochaine réunion, suivie d'une réduction cumulative de 90 points de base pour l'année.
Cette perspective d'assouplissement monétaire pourrait soutenir les marchés d'actions, mais les inquiétudes concernant la croissance économique mondiale persistent.
Dans le secteur des entreprises, les résultats financiers des grandes sociétés continuent d'influencer le sentiment du marché.
Les prévisions optimistes de Richemont et d'autres géants du luxe, comme LVMH et Hermès, témoignent d'une demande robuste, en particulier dans le segment haut de gamme.
Cela pourrait indiquer que, malgré les incertitudes économiques, certains secteurs restent résilients et capables de générer des bénéfices solides.
0 Commentaire