Les marchés européens ont clôturé la semaine sur une note négative, avec des baisses significatives des indices boursiers, en grande partie en raison des tensions croissantes dans la guerre commerciale entre les États-Unis et l'Union européenne.

Lors de la séance de vendredi, les marchés, qui avaient montré des signes de volatilité en milieu de journée, ont basculé dans le rouge après que le président américain Donald Trump a annoncé son intention d'imposer des droits de douane de 50% sur les biens importés de l'UE à partir du 1er juin.
Trump a exprimé son mécontentement sur son réseau social Truth, affirmant que les discussions avec l'UE "ne mènent nulle part".
Cette décision pourrait avoir des répercussions considérables, car l'Union européenne représente le premier partenaire commercial des États-Unis en termes d'importations.
En 2024, les États-Unis ont importé pour 606 milliards de dollars de biens en provenance de l'UE, entraînant un déficit commercial de 236 milliards de dollars, selon Barclays.
Initialement, la banque britannique prévoyait des droits de douane réciproques de 10% pour tous les pays, à l'exception de la Chine, mais elle a révisé ses prévisions à la hausse, anticipant désormais des droits de douane pouvant atteindre 20% pour l'Europe.
La CAC 40 chute après que Trump a menacé l'UE
À la clôture de la séance, le CAC 40 a enregistré une perte de 1,65%, s'établissant à 7734 points, marquant ainsi sa troisième séance consécutive en territoire négatif.
Sur l'ensemble de la semaine, l'indice phare parisien a cédé 1,9%.
L'Eurostoxx 50 a également connu un recul, perdant 1,89% pour atteindre 5321 points.
Sur le plan des valeurs, Michelin a réussi à surperformer l'indice CAC 40, soutenu par une recommandation positive de la société Jefferies.
De son côté, VusionGroup a terminé en tête de l'indice SBF 120, ayant été sélectionné par l'enseigne britannique The Co-operative Group pour remplacer les étiquettes papier par des étiquettes électroniques dans ses 2 400 magasins.
Dans d'autres nouvelles d'entreprises, Orange a annoncé la signature d'un protocole d'accord avec le Crédit Coopératif, engageant des discussions exclusives pour céder 'Anytime', une fintech filiale d'Orange Bank, spécialisée dans l'accompagnement des associations.
Par ailleurs, Laurent-Perrier a publié des résultats décevants, avec un résultat net part du groupe (RNPG) en baisse de 25,4% à 47,4 millions d'euros pour son exercice 2024-25, ainsi qu'une marge opérationnelle en retrait de cinq points à 26,3%, en raison d'une baisse de 6,8% de ses ventes de champagne, qui se chiffrent à 282,9 millions d'euros.
Sur le front macroéconomique, l'indice de confiance des ménages français a montré des signes de dégradation en mai, l'indicateur synthétique de l'Insee perdant trois points pour s'établir à 88, s'éloignant ainsi de sa moyenne de longue période, qui est de 100 entre janvier 1987 et décembre 2024.
En Allemagne, le PIB a enregistré une augmentation de 0,4% au premier trimestre 2025 par rapport au dernier trimestre 2024, selon les données corrigées des prix, des variations saisonnières et calendaires fournies par Destatis.
La séance du jour à Wall street
Les principaux indices boursiers de Wall Street ont connu une chute significative vendredi, en grande partie en raison des récentes déclarations du président américain Donald Trump.
Ce dernier a recommandé d'imposer des droits de douane de 50 % sur les importations en provenance de l'Union européenne, une mesure qui a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
Dans un message publié sur Truth Social, Trump a critiqué l'Union européenne, affirmant qu'elle avait été créée pour prendre l'avantage sur les États-Unis en matière de commerce et qu'elle avait été difficile à traiter.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones Industrial Average a enregistré une baisse de 0,80 %, s'établissant à 41 526 points.
Le S&P 500 a également perdu environ 1 %, atteignant 5 787 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 1,20 %, se fixant à 18 697 points.
Ces baisses reflètent une réaction négative des investisseurs face aux tensions commerciales croissantes.
Dans le secteur technologique, Apple a touché un plus bas de deux semaines, avec une perte de 2,5 % de son action.
Cette chute est survenue après que Trump a déclaré que le fabricant de l'iPhone serait soumis à des droits de douane de 25 % si ses téléphones vendus aux États-Unis n'étaient pas fabriqués sur le sol américain.
Cette annonce a soulevé des préoccupations quant à l'impact potentiel sur les coûts de production et les prix de vente des produits Apple.
Du côté des résultats d'entreprise, Ross Stores a annoncé un bénéfice par action de 1,47 dollar pour le premier trimestre de son exercice 2025/2026, en légère hausse par rapport à 1,46 dollar l'année précédente.
Le bénéfice net de l'entreprise s'est élevé à 479 millions de dollars, contre 488 millions de dollars l'année précédente.
Le chiffre d'affaires pour ce trimestre a atteint 5 milliards de dollars, avec des ventes de magasins comparables restant stables par rapport à l'année précédente.
La marge d'exploitation de 12,2 % est également restée inchangée.
En revanche, Deckers Outdoor, le fabricant de bottes UGG, a connu une chute de près de 20 % de son action après avoir annoncé des ventes nettes inférieures aux estimations pour le premier trimestre.
L'entreprise a également déclaré qu'elle ne fournirait pas d'objectifs annuels, ce qui a exacerbé les inquiétudes des investisseurs.
Sur le plan économique, les ventes de logements neufs aux États-Unis ont atteint 4 millions d'unités en avril, un chiffre qui se situe en dessous du consensus des analystes, qui anticipaient 4,15 millions d'unités.
Ce chiffre est également en légère hausse par rapport aux 4,02 millions d'unités enregistrées en mars.
Enfin, l'activité commerciale devrait se réduire à l'approche d'un long week-end, les marchés étant fermés lundi pour le Memorial Day.
Les investisseurs et les analystes surveilleront de près l'évolution des tensions commerciales et leurs répercussions sur les marchés dans les jours à venir.
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