Les Bourses européennes ont clôturé en légère hausse lundi, alors que les données économiques publiées en début de semaine révèlent une détérioration inattendue de l'activité en septembre.
La prudence, déjà perceptible vendredi après l'optimisme engendré par la baisse des taux de la Réserve fédérale, s'est renforcée avec la publication d'indicateurs PMI en zone euro inférieurs aux attentes.
Le PMI composite a basculé en zone de contraction pour la première fois depuis mars 2024, reflétant en particulier le ralentissement économique en Allemagne et en France.
Ce rapport de septembre suggère que le regain d'activité observé le mois précédent n'était que temporaire, masquant les fragilités structurelles de la région.
Aux États-Unis, les déclarations de plusieurs responsables de la Fed confirment une orientation vers un assouplissement monétaire, tandis que les PMI américains montrent des signes de ralentissement de l'inflation, notamment sur le marché de l'emploi.
Cependant, les coûts des intrants payés par les entreprises ont atteint leur plus haut niveau en un an.
Les investisseurs restent en attente de nouvelles données, comme la confiance des ménages américains mardi, les dépenses des consommateurs vendredi, et l'indice du climat des affaires en Allemagne, pour affiner leurs positions.
Le CAC 40 termine pratiquement stable, l'activité économique se contracte à nouveau en France, les banques en forte baisse
À Paris, le CAC 40 a clôturé en légère hausse de 0,1% à 7508 points, tandis que le DAX allemand a progressé de 0,58% et que le FTSE britannique a gagné 0,36%.
L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a avancé de 0,23%, tandis que le FTSEurofirst 300 a pris 0,39% et que le Stoxx 600 a progressé de 0,36%.
Dans l'actualité des entreprises, trois jours après la décision de l'Allemagne de conserver sa participation dans Commerzbank, Unicredit a annoncé avoir porté sa part dans la banque allemande à environ 21% via des instruments financiers.
Commerzbank a enregistré la plus forte baisse du DAX 40, avec une chute de 5,9% à 14,75 euros.
Unicredit, en baisse de 3,24% à 36,765 euros, a également clôturé en queue de peloton sur le FTSE MIB.
À Paris, BNP Paribas a annoncé l'acquisition des activités de banque privée de HSBC en Allemagne.
L'action de la banque française a reculé de 3,66% à 62,41 euros, impactée par l'élargissement du spread franco-allemand.
Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés, mais BNP Paribas a précisé que cette acquisition permettra à sa branche Wealth Management de gérer plus de 40 milliards d'euros d'actifs en Allemagne.
SQLI a enregistré la plus forte hausse du marché SRD, s'envolant de 37,06% à 54 euros, en phase avec le prix de l'offre proposée par son actionnaire principal, DBAY Advisors.
L'agence digitale internationale avait annoncé vendredi que DBAY envisageait d'acquérir l'ensemble des actions SQLI qu'il ne détient pas encore, au prix de 54 euros par action, dans le cadre d'une offre publique suivie d'un éventuel retrait obligatoire.
Sur le front macroéconomique, l'indice PMI Composite en France, qui regroupe les secteurs manufacturier et des services, est tombé à 47,4 en septembre, après 53,1 en août.
Le PMI des services a reculé de 55 à 48,3, bien en dessous des attentes de 53.
S&P Global a révélé que l'activité du secteur privé en zone euro s'est contractée plus que prévu en septembre.
L'indice PMI Composite est tombé à 48,9, contre 51 en août et une prévision de 50,6, signalant une contraction marquée de l'activité.
En Allemagne, l'indice PMI Composite a atteint un plus bas de sept mois à 47,2, contre 48,4 en août, légèrement inférieur aux attentes de 48,2.
Le secteur manufacturier allemand a touché son plus bas niveau en 12 mois, avec un PMI de 42,4, en ligne avec les prévisions.
Aux États-Unis, l'indice PMI Composite est ressorti à 54,4 en septembre, contre 54,6 en août, conforme aux attentes.
Le PMI des services a légèrement baissé de 55,7 à 55,4, tandis que le secteur manufacturier a chuté à 47,0, en deçà des attentes de 48,6.
La séance du jour à Wall street
Les indices boursiers américains sont proches de leurs sommets historiques lundi.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le S&P 500 a augmenté de 0,2%, s'approchant de son record, tandis que le Dow Jones a gagné moins de 0,1% et le Nasdaq Composite a progressé de 0,1%.
Tesla a mené la hausse avec un gain de 4,3%, récupérant ses pertes du début de l'année.
Les marchés ont bondi après que la Réserve fédérale a abaissé son principal taux d'intérêt la semaine dernière, espérant que cette mesure aidera à éviter une récession.
Cependant, certains critiques estiment que la Fed réagit trop tard, alors que le marché de l'emploi ralentit et que les prix des actions sont élevés.
En termes de valeurs, Intel est bien positionné après avoir suscité plusieurs marques d'intérêt.
Du côté des indicateurs, un rapport de S&P Global indique que l'activité économique américaine progresse moins vite que prévu, principalement en raison d'un ralentissement du secteur manufacturier.
Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global Market Intelligence, note des signaux d'alarme, notamment la dépendance au secteur des services et la baisse de la confiance des entreprises.
Plusieurs rapports économiques cette semaine, y compris sur la croissance économique et les dépenses des consommateurs, pourraient fournir plus de contexte.
Les rapports sur le marché de l'emploi sont devenus une priorité à Wall Street, car la principale crainte est désormais un ralentissement du marché de l'emploi.
La Fed, ayant réduit l'inflation, se concentre maintenant sur le soutien au marché de l'emploi et à l'économie en général, avec des projets de réduction des taux d'intérêt cette année et l'année prochaine.
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