Les marchés boursiers européens ont enregistré une progression notable, principalement alimentée par un regain d'intérêt pour le secteur de la défense.

Face à l'incertitude croissante concernant le soutien militaire américain, les pays européens se préparent à augmenter considérablement leurs dépenses militaires.
Cette décision fait suite à une réunion des dirigeants européens qui a eu lieu ce week-end, où un consensus a émergé sur la nécessité de renforcer les budgets de défense pour soutenir l'Ukraine et répondre à une coordination de défense jugée insuffisante avec les États-Unis.
Un plan de paix franco-britannique en perspective
Les investisseurs semblent optimistes quant à la possibilité d'un plan de paix élaboré par la France et le Royaume-Uni, qui pourrait contribuer à stabiliser la situation en Ukraine.
Cette dynamique a été renforcée par la réunion de plusieurs dirigeants européens à Londres, où des discussions sur la paix ont été engagées.
Alors que l'aide américaine à Kiev devient de moins en moins certaine, les puissances européennes ont réaffirmé leur engagement envers l'Ukraine, se préparant à prendre le relais des États-Unis en augmentant leurs dépenses militaires.
Les actions des six plus grandes entreprises de défense américaines ont chuté de 4 % depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, en raison des attentes d'une réduction du budget du Pentagone.
En revanche, le géant européen de la défense Rheinmetall a vu son action bondir de 40 %.
Le CAC 40, l'indice phare de la Bourse de Paris, a clôturé en hausse de 1 % à 8 200 points, atteignant son plus haut niveau depuis le record de 8 240 points atteint en mai 2024.
Cette hausse a été soutenue par les actions liées aux dépenses militaires, alors que l'Europe s'engage à renforcer son soutien à l'Ukraine et à coordonner un cessez-le-feu avec la Russie.
Dans le secteur des entreprises, Thales, un fabricant de logiciels et d'électronique militaire, a enregistré une hausse de 16 % de son action.
D'autres acteurs majeurs de l'aéronautique militaire, tels que Safran, Dassault et Airbus, ont également vu leurs actions progresser de 3 à 5 %.
Ces performances positives dans le secteur de la défense ont compensé les pertes des grandes entreprises du luxe, comme LVMH et Kering, qui ont chuté de près de 1 % dans un contexte de pression sur les valeurs discrétionnaires.
Thales a également annoncé la signature d'un protocole d'accord avec Earth, une filiale du groupe émirati Edge, pour fournir des systèmes d'identification IFF.
Par ailleurs, Alstom a signé un contrat avec CLIP Intermodal pour la livraison de locomotives multisystèmes Traxx de troisième génération, renforçant ainsi son activité en Europe.
Valneva a vu son action augmenter de 2,36 % à 3,302 euros après que le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé une autorisation d'élargissement de l'indication de son vaccin Ixchiq aux personnes âgées de douze ans et plus.
De son côté, Claranova a connu une flambée de 30,99 % à 2,405 euros, grâce à l'annonce de discussions pour céder sa division PlanetArt à un fonds d'investissement.
Sur le front économique, la croissance du secteur manufacturier américain a montré des signes d'accélération en février, selon les résultats de l'enquête PMI de S&P Global.
L'indice a atteint 52,7, son plus haut niveau depuis juin 2022, signalant une croissance continue de l'activité.
L'Institute for Supply Management (ISM) a également rapporté une progression de l'activité manufacturière pour le deuxième mois consécutif, bien que l'indice ait légèrement fléchi.
En Europe, l'inflation a ralenti à 2,4 % en février, selon une première estimation d'Eurostat, bien que cette décélération soit moins marquée que prévu.
L'indice PMI manufacturier de la zone euro a atteint un plus haut de deux ans, indiquant une amélioration des conditions de production.
Les investisseurs se préparent à la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi, où un assouplissement des taux d'intérêt est largement anticipé.
Tensions commerciales et relations internationales
Enfin, des tensions commerciales se profilent à l'horizon, avec l'annonce par Donald Trump de l'instauration de droits de douane supplémentaires de 10 % sur les produits chinois, qui entreront en vigueur dès demain.
Cette décision pourrait exacerber les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, deux des plus grandes économies mondiales, et avoir des répercussions sur les marchés financiers.
Malgré ces tensions, les marchés semblent relativiser un récent désaccord entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a eu lieu dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
Les investisseurs semblent plus préoccupés par les implications économiques de ces décisions commerciales que par les tensions diplomatiques, ce qui pourrait indiquer une volonté de maintenir la stabilité sur les marchés malgré les incertitudes géopolitiques.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains connaissent un léger recul après la publication des indices des directeurs d'achat (PMI) du secteur manufacturier pour février.
A la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones était quasiment stable à 43 834 points et le Nasdaq perdait 0,15% à 18 820 points.
Du côté des valeurs, Microchip progresse de 1,99 % après l'annonce d'une réduction de 2000 postes, visant à diminuer ses coûts d'exploitation.
Le Dow Jones baisse légèrement de 0,02 % et le Nasdaq de 0,14 %.
Du côté des véhicules électriques, XPeng annonce une forte augmentation de ses livraisons en février, avec 30 453 unités livrées, représentant une hausse de 570 % par rapport à l'année précédente.
Dans l'actualté économique, l'indice S&P Global s'établit à 52,7, ce qui est supérieur aux attentes, tandis que l'ISM le place à 50,3, en dessous des prévisions.
La composante "prix payés" de l'ISM augmente, suscitant des inquiétudes de stagflation.
Les taux d'intérêt à long terme baissent aux États-Unis mais augmentent en Europe.
D'autres nouvelles économiques incluent une baisse de 0,2 % des dépenses de construction en janvier, et des résultats décevants pour Spirit Aerosystems, qui enregistre une perte d'exploitation de 577 millions de dollars au quatrième trimestre 2024.
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