Les marchés boursiers américains ont clôturé en demi-teinte mercredi, marqués par une forte baisse des secteurs des semi-conducteurs et de l'intelligence artificielle.
Le S&P 500 a reculé de 1,4 % tandis que le Nasdaq 100 a chuté de 2,8 %, enregistrant sa pire journée depuis 2022 après avoir récemment atteint des sommets.
Cette dégringolade survient alors que l'administration Biden menace d'étendre les restrictions commerciales et d'imposer des sanctions plus sévères aux entreprises américaines vendant des technologies avancées à la Chine.
De plus, Donald Trump, désormais favori pour les élections de novembre, a déclaré que Taïwan devrait payer les États-Unis pour sa protection et a accusé le pays d'avoir volé les activités américaines dans le secteur des semi-conducteurs.
Les actions des grands noms de la tech ont été particulièrement touchées : Nvidia a plongé de 6,6 %, Qualcomm a perdu 8,6 %, et AMD a reculé de 10,2 %.
Les American Depositary Receipts (ADR) d'ASML, géant européen des puces, ont chuté de 13,3 %.
À l'inverse, la moindre exposition du Dow Jones aux valeurs technologiques lui a permis de progresser de 243 points, atteignant un nouveau record.
Cette hausse a été soutenue par la performance de UnitedHealth, qui a grimpé de 4,4 % après l'annonce de résultats financiers optimistes.
Du côté des indicateurs, la production industrielle aux États-Unis a augmenté de 0,6% en juin, surpassant le consensus de +0,3%.
Le taux d'utilisation des capacités de production est monté à 78,8%, au-dessus des attentes de 78,5%.
1,446 million de permis de construire ont été enregistrés en juin, contre un consensus de 1,400 million.
Les mises en chantier ont atteint 1,353 million, dépassant le consensus de 1,300 million.
Les stocks de pétrole brut ont diminué de 4,870 millions de barils la semaine dernière, après une hausse de 3,443 millions la semaine précédente.
Le CAC 40 termine dans le rouge avec Teleperformance sous pression
Les marchés européens ont terminé en baisse mercredi, impactés par la baisse de grandes capitalisations, notamment ASML.
Trump a déclaré que Taïwan devrait payer pour être protégé par les États-Unis, et l'administration Biden envisage des restrictions commerciales plus strictes dans les semi-conducteurs.
EssilorLuxottica a baissé après l'annonce de l'acquisition de la marque Supreme.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,12%, le Dax allemand a reculé de 0,4%, tandis que le Footsie britannique a progressé de 0,28%.
L'EuroStoxx 50 a baissé de 1,07%, le FTSEurofirst 300 de 0,48%, et le Stoxx 600 de 0,43%.
Du côté des valeurs, les valeurs technologiques ont souffert du contexte géopolitique.
L'administration Biden envisage de restreindre les exportations de technologies vers la Chine, impactant le marché des semi-conducteurs.
ASML a reculé de 11,05% suite à des prévisions trimestrielles décevantes et à la possible imposition de sévères restrictions commerciales par les États-Unis.
Teleperformance a enregistré la plus forte baisse, avec une chute de 7,5 %.
Cette dégringolade est due aux craintes d'une intensification de la concurrence de l'intelligence artificielle après que Salesforce a dévoilé son agent d'IA autonome, l'agent de service Einstein, qui menace les opérations traditionnelles des centres d'appels.
EssilorLuxottica a également souffert, perdant 4,5 % après avoir annoncé l'acquisition de plusieurs entreprises, dont la marque de streetwear Supreme de VF Corporation.
Les investisseurs semblent inquiets des implications financières et stratégiques de ces acquisitions.
Publicis a reculé de 1,5 %, les investisseurs anticipant avec prudence ses résultats du deuxième trimestre et du premier semestre, malgré des prévisions de croissance organique stable du chiffre d'affaires.
En revanche, quelques titres ont affiché des performances positives.
Pernod Ricard, Carrefour, Eurofins et Air Liquide ont respectivement progressé de 1,2 % à 3,4 %, apportant une note d'optimisme dans un marché globalement baissier.
Les investisseurs attendent maintenant avec impatience la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) prévue pour demain, qui pourrait influencer les marchés dans les jours à venir.
Dans les chiffres macroéconomiques du jour montrent que le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2,5% en juin 2024, stable par rapport à mai.
L'inflation "core" est de 2,9%, conforme aux attentes.
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