Les actions ont fortement chuté lundi, poussant le S&P 500 à franchir le niveau des 4000 points pour la première fois en plus d`un an et ramenant les trois principaux indices à des niveaux jamais atteints depuis plus d`un an.

Les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par les conséquences d`un resserrement de la politique monétaire mondiale sur la dynamique de la croissance.
Les signes de ralentissement de l`activité économique en Chine, la deuxième économie mondiale étant aux prises avec des mesures de restriction rigoureuses, et l`intensification des sanctions occidentales à l`encontre de la Russie ont contribué à aggraver l`inflation.
Les chutes ont une fois de plus été les plus prononcées dans les valeurs à forte croissance, avec des méga-capitalisations telles que Meta Platforms, Alphabet, propriétaire de Google, Amazon.com, Microsoft, Apple et Tesla, en baisse de 2 à 6 %.
En outre, le secteur de l`énergie a également subi une forte pression à la vente, Chevron ayant chuté de plus de 7 % en raison de la baisse des prix du pétrole.
Tous les regards se tournent maintenant vers le rapport sur l`inflation américaine pour le mois de mai, qui pourrait influencer le rythme du resserrement de la politique monétaire de la Fed.
A la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 610 points, soit 1,9 %.
Le S&P 500 a chuté de 3,1 %, tandis que le Nasdaq Composite a perdu 4,2 %.
En séance, le S&P 500 a touché un plus bas à 3 975,48, plongeant sous la barre des 4 000 à son plus bas niveau depuis mars 2021 et reculant de 17 % par rapport à un sommet de 52 semaines.
En Europe, le CAC 40 perd 2,75% et le Stoxx 600 2,9%
Sous le coup d`appétence pour les valeurs refuges, les marchés européens ont clôturé lundi en repli, en raison notamment des anticipations d`une remonté des taux et d`inquiétudes liées à l`impact de la pandémie du coronavirus dans la deuxième économie mondiale.
Devant une inflation persistante, une majorité de traders comptent sur un relèvement de 75 points de base des taux de la Fed américaine pour le mois de juin après une progression d`un demi-point la semaine précédente.
En Europe, les marchés monétaires prévoient une progression d`environ 95 points de base du taux de dépôt de la BCE d`ici la fin d`année.
Robert Holzmann, membre du conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne (bce), a jugé dans un entretien publié Samedi, que deux ou trois hausses de taux en 2022 étaient appropriées.
À la bourse de paris, le CAC 40 a terminé en repli de 2,75% à 6086,02 points.
Le footsie britannique a perdu 2,32% et le Dax allemand 2,15%.
L`indice eurostoxx 50 a baissé de 2,82%, le ftseurofirst 300 de 2,75% et le stoxx 600 de 2,9%.
L`indice de volatilité Vix, indicateur très suivi de la fébrilité des opérateurs, progresse de 16% de l`autre côté de l`atlantique et son équivalent européen ,v2tx a terminé sur une hausse de 8,9%, tous deux au-delà de 35 points.
Le rendement des bons du trésor américains à dix ans a touché lundi en clôture un sommet depuis novembre 2018 à 3,2%, mais il reculait légèrement à la fermeture des bourses européennes.
Sur le front des entreprises, Ubisoft termine en forte baisse de -11,1% après un bond de près de 33% en trois semaines.
Fin avril, Bloomberg rapportait que Blackstone et KKR s`intéressaient à la société.
Dans l`activité économique, le déficit commercial de la France s`est affiché en mars à 12,4 milliards d`euros après 10,4 milliards pour le mois de février (donné corrigé de 10,3 milliards).
L`indice sentix qui caractérise la confiance des investisseurs en zone euro a chuté pour le mois de mai, passant en un mois de -18 à -22,6 les analystes comptaient sur -20,8.
Les stocks des grossistes américains ont progressé de 2,3% au mois pour le mois de mars en comparaison au mois de février, soit un essoufflement face aux 2,8% de progression durant la période précédente.
Cela est cependant conforme aux estimations des économistes.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains ont continué de chuter à l`ouverture des marchés lundi, la thématique étant assez peu favorable à l`appétit pour le risque.
Les retombées sur la croissance dans le monde suscitées par le conflit russo-ukrainien, le confinement dans la deuxième économie mondiale et les poussées inflationnistes continuent de causer la défiance des opérateurs, ces derniers se demandant également si la réserve fédérale saura contrôler l`augmentation des prix.
Durant la fermeture des marchés en Europe, le s&p 500 cédait 2,7% et l`indice des valeurs technologiques 3,6%.
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